Introduction
Cette série se compose d’une édition spéciale comportant un stylo-plume, un stylo-bille et d’un roller en résine noire et, comme depuis 2015 et la série sur Léon Tolstoï, Montblanc propose également une édition limitée comportant uniquement un stylo-plume. Cette variation est limitée à 1581 exemplaires, pour symboliser l’année de la première traduction de l’Iliade, en anglais. C’est cette version que je vais vous présenter.
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Coffret et son contenu
Comme chaque édition de la série, le coffret est composé d’un simililivre et d’un encart, tous les deux rangés dans un coffret cartonné, décoré d’un buste d’Homère et d’un cheval de Troie. Le coffret est quant à lui protégé par une surboîte en carton.
À l’intérieur de l’encart, on retrouve une reproduction d’un fragment de l’Iliade dont l’original est écrit sur vélin.
Le coffret-livre est toilé de couleur beige/crème et la tranche est en similicuir de couleur noir tandis que l’encart est entièrement en similicuir noir.
En ouvrant le coffret, on découvre le stylo emballé dans un emplacement prévu à cet effet sur la droite recouvert par un petit matelas blanc sur lequel on retrouve des inscriptions grecques, tandis que sur la partie gauche, on retrouve une pochette comportant le livret d’explications et la garantie ainsi qu’un autre livret sur l’entretien et l’utilisation du stylo ainsi que les différents modèles de plumes, etc.
Passons maintenant à la découverte du stylo…
Découverte du stylo
À l’intérieur du coffret, le stylo est toujours scellé dans son emballage plastique, et il attendait donc avec impatience qu’on le libère afin qu’il puisse respirer l’air pur de la liberté.
Première impression lorsqu’on le prend en main pour ouvrir l’emballage, c’est qu’il pèse son poids ! On aura plus d’information à ce sujet dans la suite de cet essai, avec les chiffres, mais visiblement il n’est pas destiné aux personnes qui aiment les stylos poids plume.
Quand il est sorti en 2018, il ne me plaisait pas, surtout l’édition spéciale en résine noire, et je me suis toujours dit qu’il ne rejoindrait pas ma collection. Et puis au fil des années, des photos aperçues sur internet (Instagram en particulier) de personnes qui le possédaient, mon avis a changé petit à petit. Il est très rare que Montblanc réalise des stylos avec une plume de taille #9, comme le mythique 149, alors quand c’est le cas c’est toujours un peu spécial. Dans la série Writers/Écrivains, il n’y en a que 3 à ce jour : l’Hemingway, le Dumas et l’Homère. De plus, la plume de l’Hemingway n’a pas de gravure spéciale comme on en retrouve sur les stylos des gammes en dehors des Meisterstück donc les deux autres sont encore plus spéciaux. Alors quand j’ai acheté le Dumas l’année dernière, il ne me manquait plus que l’Homère pour former le trio des trois mousquetaires
Alors j’ai fini par craquer…Lorsqu’on sort le stylo de son emballage plastique, on peut commencer à apprécier convenablement tous les détails et le travail des artisans de Montblanc.
Et ce que l’on remarque en premier, c’est évidemment la tête de cheval recouvrant une grande partie du corps du stylo ainsi que le travail sur le cône du stylo pour rappeler les écailles de fer de l’armure d’Achille, forgée par le Dieu Héphaïstos.
On retrouve également ces écailles sur une partie du capuchon. La tête du cheval, entièrement rivetée, le cône et le capuchon sont en métal plaqué or champagne. Contrairement aux formes habituelles des stylos dont le corps est en général cylindrique, ici, elle est galbée et très en relief pour faire ressortir la tête et le corps du cheval. C’est assez particulier, mais intéressant et cela change de l’ordinaire pour donner du caractère à cette pièce.
Le corps est constitué de résine couleur corail qui me fait vraiment craquer et me fait apprécier ce stylo.
Sur le dessus du capuchon, on retrouve l’emblème de la marque Montblanc en nacre, de petite taille, au centre d’un ensemble de cercles.
L’agrafe du capuchon représente une lance.
Enfin, la fameuse plume bicolore en or 18 carats de taille #9, est gravée de la tête du cheval de Troie.
Voici une série de photos pour avoir une meilleure idée du stylo et de tous ses détails :
Le stylo en chiffres
- Poids total (encré) : 111,8 g
- Poids sans le capuchon (encré) : 51,9 g
- Poids du capuchon : 59,9 g
- Longueur totale : 146 mm
- Longueur sans le capuchon : 134 mm
- Longueur du capuchon : 67 mm
- Longueur de la section : 20 mm
- Longueur de la plume : 28 mm
- Largeur du capuchon (avec le clip) : 18 mm
- Largeur du corps (max) : 17 mm
- Largeur de la section : 11 mm
- 1581, le nombre d’exemplaires du stylo, correspond à l’année de la première grande traduction de l’Iliade (en langue anglaise)
- La forme générale du stylo ainsi que la tête de cheval représentée sur la plaque métallique du corps du stylo ainsi que sur la plume, symbolise l’épisode du cheval de Troie, lors du siège de la ville, dans l’Iliade
- Sur le capuchon et le cône du piston, on retrouve des gravures représentant les écailles de fer de l’armure d’Achille, forgée par le Dieu Héphaïstos
- La forme de l’agrafe symbolise la légendaire lance d’Achille
- Les aèdes antiques avaient recours au rythme et aux rimes pour faciliter la mémorisation de longs textes. La forme stricte de l'hexamètre choisie par Homère confère au vers son cadre rigide. Il se compose de six "pieds" de trois syllabes, sauf le dernier qui n'en contient que deux. La frise grecque gravée finement sur les attributs dorés est inspirée de la structure à six pieds de l'hexamètre.
- La couleur corail composant le corps du stylo rappelle la couleur des poteries grecques
- On retrouve également, sur le capuchon et sur le cône du piston, des motifs gravés rappelant aussi les motifs de poteries grecques
Prise en main
La première fois que l’on prend le stylo en main, on est vraiment étonné par le poids de l’ensemble. Même si le corps du stylo est composé de résine, il est plutôt lourd. On a donc la sensation de qualité. Avec son poids de presque 112 g avec le capuchon, on est très proche du géant de Montblanc, l’Heritage 1914 et ses 117 g ; après, en ôtant le capuchon, l’écart se creuse, car le Homère affiche presque 52 g sur la balance contre 78 g pour le 1914.
Pour ouvrir le stylo et pouvoir contempler la plume, il faut le mériter et être patient, avec 3 bons tours. Une fois le capuchon retiré, le stylo pèse encore son poids et il n’est pas fait pour les personnes habituées aux « poids plumes ». Néanmoins, il est parfaitement équilibré, le stylo ne penche pas vers l’arrière lorsqu’on le tient en main et que l’on écrit avec. Le centre de gravité et l’endroit où le poids se fait le plus sentir se situent au niveau des yeux de la tête du cheval et de la boursouflure en dessous. La section, assez large pour bien tenir le stylo en main sans ressentir des signes de fatigue ou de crampe, est de la même taille (largeur et longueur) que celle d’un 149, à la différence près, qu’ici elle est métallique. La grande plume, de même taille que celle d’un 149, est vraiment magnifique et elle glisse parfaitement sur le papier.
Voici une photo pour essayer de représenter la différence de taille de la plume #9 par rapport à d’autres (Heritage 1914, Homère, Sir Arthur Conan Doyle et Rouge & Noir Serpent Solitaire)
Et maintenant voici deux photos avec les 3 stylos de la série Écrivains/Writers Edition possédant une plume #9 (Hemingway, Dumas et Homère)
Tests d’écriture
Avant de conclure cet essai, procédons à quelques tests d’écriture avec le stylo et sa plume.
L’encre sortie par Montblanc pour accompagner les stylos est de couleur bleue, assez pâle pour rappeler la couleur du toit des habitations grecques, comme à Santorin par exemple. Montblanc ressortira une nouvelle encre avec exactement la même couleur, en 2021, celle en hommage à Napoléon. Vous pouvez retrouver un test très succinct de cette encre [ICI]. Il faudra que je refasse un test plus complet prochainement, maintenant que j’ai un stylo encré avec.
Voici quelques photos pour montrer l’emballage et la bouteille cubique, forme habituelle des encres limitées de Montblanc depuis un petit moment déjà :
Maintenant que le stylo est chargé et prêt à écrire, place à quelques pages d’écriture avec sa plume M qui sera sûrement échangé par une plume OBBB dans plusieurs mois, quand la production sera revenue à la normale chez Montblanc et éviter de devoir se séparer trop longtemps du stylo si cela traîne faute de main-d'œuvre en suffisance.
La première page a été écrite sur du papier Tomoe River 68g/m² crème/ivoire comme les précédents tests depuis quelque temps tandis que les citations sur les photos suivantes ont été écrites sur un carnet Montblanc (le Sir Arthur Conan Doyle) et son papier « Premium » selon les mots de Montblanc, blanc et ligné avec un grammage de 85g/m² de qualité inférieure aux précédents carnets, que j’ai déjà évoqués sur le forum dans différents postes, avec des problèmes de feathering et de bleeding m’obligeant à n’écrire que sur une des deux faces des pages.
L’écriture se fait sans problème, la plume glisse sur le papier sans ratés, mais tout en gardant le contrôle (on ne dérape pas comme sur du verglas), avec un débit constant et un beau résultat sur le papier. Lors de mon test lorsque j’avais acheté l’encre à sa sortie en 2018, il me semblait que je n’avais pas été plus fan que cela de la couleur, mais maintenant, j’aime bien le résultat même si c’est dommage que ce soit une couleur identique avec celle de Napoléon. La plume ne possède pas de flex ni de souplesse, elle est rigide comme le sont les plumes modernes de Montblanc en général, mais cela me convient parfaitement. Ce sont avec des plumes assez rigides que j’écris le mieux.
Merci de m’avoir lu en espérant que la présentation vous aura plu.
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