www.stylo-plume.org

Bonjour à tous,

Désolé si ma question fait doublon. A mon retour de vacances, une envie d'écrire assez intense m'a pris. Ecrire de tout, rien en particuler. Juste coucher sur le papier des idées, des émotions comme pour entrer en méditation et lâcher des émotions sur le papier. Laisser la plume courir et partager ...

Etant un grand cérébral, je préfère m'inspirer des textes de personnes qui parlent de la manière d'écrire, sur le plaisir d'écrire.

J'ai pensé aussi au livre de Brenda Ueland - If You Want to Write: A Book about Art, Independence and Spirit

Auriez-vous d'autres texte valant le détour qui pourraient m'aider dans mon cheminement ?

Grand merci à tous.

Très bonne question qui me plait. Tu peux commencer par lire le fil vedette de Goélande sur le bonheur matériel d'ecrire
Tu peux aussi lire en anglais le micro-blog d'Amanda Patterson
En anglais Reading Like a Writer mais je n'ai pas dépassé la page 2. Très complexe pour moi.
Pour les livres en français, je vais réfléchir mais il me semble ne jamais avoir lu de livre de ce type. Te dire si j'attends les réponses des autres avec impatience.

[Edit] il y a un accent aigu à Goélande

Pas de livre à conseiller.
Je lis cependant avec grand plaisir le blog de zephir...

Virgo, tu souhaites écrire un livre ?

J'ai beau réfléchir, je sèche...

Il existe un magazine Ecrire, que j'ai juste feuilleté.
Il y a bien les notes d'écriture d'Annie Ernaux, publiées dans "l'Atelier noir"... qui indiquent ses tâtonnements avant d'écrire, les pistes explorées, abandonnées, retenues... Mais cela peut-il t'aider dans ta démarche, puisqu'elle ne donne pas de recettes... si recettes il y a ?

Sur le fond, connais-tu Philippe Delerm, la Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ?

Je pense sincèrement que tu trouverais davantage de réponses sur un forum dédié à l'écriture.
Tiens-nous au courant néanmoins.

Je crois que pour apprendre à rédiger, à organiser ses idées sur le papier, à utiliser certains effets stylistiques (c'est bien ça la question?), la lecture la plus utile est celle de sa propre prose, celle que l'on laisse jaillir du plus profond de soi puis que l'on observe, biffe, modifie, réorganise en entourant des passages et en mettant des flèches là où il convient, avant de tout remettre au propre puis éventuellement de faire de nouvelles modifications, etc.

Et je crois qu'il est excellent de mêler écriture manuelle et clavier d'ordinateur, car on n'a pas forcément les mêmes idées avec l'une et l'autre technique ni la même facilité pour les exprimer.

Il est bon pour gagner en vocabulaire, en connaissances et s'alimenter d'un style classique certes peu créatif mais rare et impeccable, de lire... le dictionnaire, voire d'en copier des passages entiers sur des sujets que l'on connaît peu ou pas, et pourquoi pas de s'intéresser à l'étymologie car c'est un excellent moyen d'entrer dans l'intimité des mots et des idées, d'apprendre leurs singularités et leur diversité, de se féconder et de se libérer...

Bon voilà en gros ce que je dirais!

Écrire je crois que c'est avant tout une aventure intime, une histoire entre soi et soi qui ne s’accommode guère d'influences extérieures trop envahissantes ou trop rigides.

Il faut, je crois, avant tout écouter son propre discours intérieur. Et ce n'est parfois que lorsqu'on se met à écrire - voire quand cela fait déjà un bon moment que, plume à la main, on s'est mis en tête de tracer des signes sur le papier! -, que l'on commence à véritablement le percevoir. Ne reste plus alors qu'à le développer, le raffiner, le peaufiner...

Hum... Suis-je bien dans le sujet?

Laurent a écrit :
Bon voilà en gros ce que je dirais!

Écrire je crois que c'est avant tout une aventure intime, une histoire entre soi et soi qui ne s’accommode guère d'influences extérieures trop envahissantes ou trop rigides.

Il faut, je crois, avant tout écouter son propre discours intérieur. Et ce n'est parfois que lorsqu'on se met à écrire - voire quand cela fait déjà un bon moment que, plume à la main, on s'est mis en tête de tracer des signes sur le papier! -, que l'on commence à véritablement le percevoir. Ne reste plus alors qu'à le développer, le raffiner, le peaufiner...

Hum... Suis-je bien dans le sujet?

Et voilà exactement ce que je n'osais dire, m'étant déjà fait remarquer par mon opinion sur l'écriture manuscrite.
Des verbes me semblent particulièrement justes : se féconder de tout ce que l'on a appris, lu, mais pour mieux s'en libérer et chercher sa propre voix, son propre rythme, ses propres mots.
Travailler, mais aussi faire confiance à ce qui a jailli spontanément.
Le tout ou en partie bien sûr au stylo-plume... pour rester dans le thème du forum.

Il faut absolument que tu procures ce livre. Passionnant ! Une bible !

http://www.zulma.fr/livre-le-nouveau-ma ... e-395.html

Laurent a écrit :Je crois que pour apprendre à rédiger, à organiser ses idées sur le papier, à utiliser certains effets stylistiques (c'est bien ça la question?), la lecture la plus utile est celle de sa propre prose, celle que l'on laisse jaillir du plus profond de soi puis que l'on observe, biffe, modifie, réorganise en entourant des passages et en mettant des flèches là où il convient, avant de tout remettre au propre puis éventuellement de faire de nouvelles modifications, etc.

Et je crois qu'il est excellent de mêler écriture manuelle et clavier d'ordinateur, car on n'a pas forcément les mêmes idées avec l'une et l'autre technique ni la même facilité pour les exprimer.

Il est bon pour gagner en vocabulaire, en connaissances et s'alimenter d'un style classique certes peu créatif mais rare et impeccable, de lire... le dictionnaire, voire d'en copier des passages entiers sur des sujets que l'on connaît peu ou pas, et pourquoi pas de s'intéresser à l'étymologie car c'est un excellent moyen d'entrer dans l'intimité des mots et des idées, d'apprendre leurs singularités et leur diversité, de se féconder et de se libérer...

Bon voilà en gros ce que je dirais!

Écrire je crois que c'est avant tout une aventure intime, une histoire entre soi et soi qui ne s’accommode guère d'influences extérieures trop envahissantes ou trop rigides.

Il faut, je crois, avant tout écouter son propre discours intérieur. Et ce n'est parfois que lorsqu'on se met à écrire - voire quand cela fait déjà un bon moment que, plume à la main, on s'est mis en tête de tracer des signes sur le papier! -, que l'on commence à véritablement le percevoir. Ne reste plus alors qu'à le développer, le raffiner, le peaufiner...

Hum... Suis-je bien dans le sujet?

La plume puis le clavier, je suis d'accord. Je ne sais pas à quoi servirait l'inverse...
Et pour le reste, je le suis également.

BillHoony a écrit :

Laurent a écrit :Je crois que pour apprendre à rédiger, à organiser ses idées sur le papier, à utiliser certains effets stylistiques (c'est bien ça la question?), la lecture la plus utile est celle de sa propre prose, celle que l'on laisse jaillir du plus profond de soi puis que l'on observe, biffe, modifie, réorganise en entourant des passages et en mettant des flèches là où il convient, avant de tout remettre au propre puis éventuellement de faire de nouvelles modifications, etc.

Et je crois qu'il est excellent de mêler écriture manuelle et clavier d'ordinateur, car on n'a pas forcément les mêmes idées avec l'une et l'autre technique ni la même facilité pour les exprimer.

Il est bon pour gagner en vocabulaire, en connaissances et s'alimenter d'un style classique certes peu créatif mais rare et impeccable, de lire... le dictionnaire, voire d'en copier des passages entiers sur des sujets que l'on connaît peu ou pas, et pourquoi pas de s'intéresser à l'étymologie car c'est un excellent moyen d'entrer dans l'intimité des mots et des idées, d'apprendre leurs singularités et leur diversité, de se féconder et de se libérer...

Bon voilà en gros ce que je dirais!

Écrire je crois que c'est avant tout une aventure intime, une histoire entre soi et soi qui ne s’accommode guère d'influences extérieures trop envahissantes ou trop rigides.

Il faut, je crois, avant tout écouter son propre discours intérieur. Et ce n'est parfois que lorsqu'on se met à écrire - voire quand cela fait déjà un bon moment que, plume à la main, on s'est mis en tête de tracer des signes sur le papier! -, que l'on commence à véritablement le percevoir. Ne reste plus alors qu'à le développer, le raffiner, le peaufiner...

Hum... Suis-je bien dans le sujet?

La plume puis le clavier, je suis d'accord. Je ne sais pas à quoi servirait l'inverse...
Et pour le reste, je le suis également.

Rien ne sert de réinventer la roue, Laurent et BillHoony ont bien retranscrit ce que je me préparais à écrire.

Allez, pour vous décoincer un peu :

« Et celui-ci, alors ? Ce n'est pas un livre. C'est un libelle, c'est de la diffamation, de la calomnie. Ce n'est pas un livre au sens ordinaire du mot. Non ! C'est une insulte démesurée, un crachat à la face de l'Art, un coup de pied dans le cul à Dieu,
à l'Homme, au Destin, au Temps, à la Beauté, à l'Amour ! ... à ce que vous voudrez. Je m'en vais chanter pour vous, chanter en détonnant un peu peut-être, mais chanter. Je chanterai pendant que vous crèverez, je danserai sur votre ignoble cadavre... »

Tropique du Cancer, Henry Miller, 1934.

Ah ben je vois qu'on est quelques-un(e)s à avoir sur ce point une sensibilité comparable, c'est sympa ma foi!

BillHoony a écrit : La plume puis le clavier, je suis d'accord. Je ne sais pas à quoi servirait l'inverse...
Et pour le reste, je le suis également.

Oui c'est vrai, commencer par un texte manuscrit c'est ce qui a le plus de sens, mais après passage par l'ordi et impression reprendre la plume - ou un crayon à papier - pour biffer, rectifier, compléter avant de repasser par la case ordinateur pour un deuxième tamisage numérique, je trouve que c'est bien aussi.

LYTH a écrit :Allez, pour vous décoincer un peu :

« Et celui-ci, alors ? Ce n'est pas un livre. C'est un libelle, c'est de la diffamation, de la calomnie. Ce n'est pas un livre au sens ordinaire du mot. Non ! C'est une insulte démesurée, un crachat à la face de l'Art, un coup de pied dans le cul à Dieu,
à l'Homme, au Destin, au Temps, à la Beauté, à l'Amour ! ... à ce que vous voudrez. Je m'en vais chanter pour vous, chanter en détonnant un peu peut-être, mais chanter. Je chanterai pendant que vous crèverez, je danserai sur votre ignoble cadavre... »

Tropique du Cancer, Henry Miller, 1934.

Ah le gars Henry l'était pas mauvais. Non pas mauvais, mais carrément quoi!
Ça fait un bout de temps que je ne l'ai pas lu mais c'est aussi une de mes grandes références!

Attendez que j'remette le nez dans Burroughs !

LYTH a écrit :Allez, pour vous décoincer un peu :

« Et celui-ci, alors ? Ce n'est pas un livre. C'est un libelle, c'est de la diffamation, de la calomnie. Ce n'est pas un livre au sens ordinaire du mot. Non ! C'est une insulte démesurée, un crachat à la face de l'Art, un coup de pied dans le cul à Dieu,
à l'Homme, au Destin, au Temps, à la Beauté, à l'Amour ! ... à ce que vous voudrez. Je m'en vais chanter pour vous, chanter en détonnant un peu peut-être, mais chanter. Je chanterai pendant que vous crèverez, je danserai sur votre ignoble cadavre... »

Tropique du Cancer, Henry Miller, 1934.

"Vous décoincer" : vous qui ? Virgo ou ses interlocuteurs ?
Si c'est "nous", nous décoincer comment ?
Nous sortir de l'ornière d'une question à laquelle nous peinons à répondre ?
Car pour ce qui est de "me décoincer" en lisant Miller - et Anaïs Nin par la même occasion - tu devais encore jouer aux billes à l'époque

Message édité après interrogation sur le "vous".
Merci pour la citation, en tout cas.

AD71 a écrit :Car pour ce qui est de "me décoincer" en lisant Miller - et Anaïs Nin par la même occasion - tu devais encore jouer aux billes à l'époque

Voilà une bien aimable façon renvoyer Lyth à ses chères études...

Désolé mes chers amis,

J'avais totalement oublié ce post. Il m'a fallut le reprendre ce samedi après une semaine assez chargée et un état un peu somnolant ... Oui quand je veux me faire plaisir et que madame dort, je lis ce forum.

L'idée n'est pas spécialement le livre mais le plaisir d'écrire et justement de trouver et entamer cette recherche dans le moi afin de ... Je ne sais pas quoi.

Cela m'a repris pour un jeu de rôles grandeur nature où je me suis mis à écrire des complaintes mais qui tiraient plus en tirades poétiques romantiques. Au début, j'ai plus cru à de la guimauve que j'écrivais à mes seize ans mais cela me plaisait. J'avais aussi une muse fantastique qui n'était pas ma femme sinon, l'inspiration et le détachement n'aurait pas été possible.

Je suis pour le moment à un croisement. Le jeu de rôles s'est un peu calmé pour les vacances et j'analyse cette expérience.

Ce plaisir d'écrire à quelqu'un dans un monde virtuel avec des sentiments naïfs actuellement est très enrichissant. Je ne sais pas où cela me conduire mais cela m'a donné rendu le plaisir d'écrire pour moi et pour mes lecteurs ...


Merci pour vos conseils on va essayer de creuser tout cela.