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Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 21:37
par LYTH
Montblanc 136 kugel medium nib

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Introduction historique

La période de production du 136, et plus généralement de la série 13X, s’étend de 1937 à 1947 ou 1948. Le 136 appartient à la production haut de gamme de Montblanc baptisée Meisterstück (en place depuis les années 20) – le code digital fonctionne ainsi : le chiffre des centaines indique la gamme (1, 2 ou 3) ; celui des dizaines indique le mode de remplissage (3 pour le piston, 2 pour le bouton à pression, 4 est encore un piston et n’indique qu’un changement de forme : flat top vers streamline) ; et le chiffre des unités indique la taille de la plume et donc du stylo (0, 2, 4, 6, 8 ; 8 et 9 étant la même taille). Toute la série 13X est dotée du fameux piston télescopique breveté par la firme en 1937 (toutefois, je n’ai trouvé qu’une copie américaine du brevet (grâce à Tom Westerich) datant du 1er août 1939, mais il paraît logique que sa création date de l’année du lancement de la série 13X). Ce piston fait encore aujourd’hui l’admiration des réparateurs de génie, tel Fountainbel, car il permet d’embarquer une quantité d’encre plus importante qu’avec un piston classique et sa complexité, assez redoutable pour un néophyte, représentait à l’époque une réelle innovation technologique dans le monde convenu des stylos-plume.

Voici un schéma du piston télescopique réalisé par Fountainbel.

Ici un schéma du piston sur un 146.

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Là, sur un 13X (merci Francis).

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Et voici un lien montrant les schémas des ingénieurs ayant breveté le système.

Voici l'explication de Fountainbel sur le forum.

Et la voici maintenant sur FPN.



Présentation

Le 136 représente la taille moyenne dans la gamme 13X qui court du 132 au 139 (le 138 étant une version plus sobre du 139). La même forme épouse chaque modèle ; une forme flat top légèrement conique aux aplats qui confère un aspect assez trapu à toute la série.

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À noter que le capuchon est en forme de cône tronqué mais cela reste extrêmement discret.

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Cette forme se retrouve également en arrière du stylo et s’étend de l’accroche du piston au corps jusqu’au blind cap qui porte les inscriptions du numéro de modèle « 136 » et de la taille de la plume « M ». Notez que la taille ne correspond pas exactement à la plume kugel medium. Si tout était d’origine la gravure porterait la mention « K M ».

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Le corps, lui, apparaît comme un cylindre droit alors qu’il se resserre très légèrement vers la fenêtre. Mais le contraste entre le corps renflé et sa queue qui s’amenuise est l’un des grands plaisirs visuels du stylo, c’est encore plus marqué sur les modèles 138 et 139.


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La fenêtre est striée comme sur tous les modèles de l’époque et est semi-longue car il en est de plus longues, qui dépassent largement le capuchon fermé, mais aussi de plus courtes qui disparaissent entièrement sous le capuchon.

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Celle-ci présente deux couleurs : ambrée vers le corps et olive vers le pas de vis. Les deux couleurs existent sur d’autres modèles mais c’est la première fois que je vois les deux cohabiter. On sait que l’ambre orangé est la tendance naturelle de ce genre de fenêtre, le vert olive est moins courant mais existe néanmoins. Quoiqu’il en soit, elle est assez claire et l’on peut y lire sans difficulté le niveau d’encre.

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Le pas de vis entre la fenêtre et la section indique une fermeture vissée, très classique. Ce n’est toutefois pas une fermeture très sûre, elle peut se défaire sans crier gare dans une poche de chemise. La section est incurvée et s’ouvre sur la plume et le conduit. Là aussi, on est dans le classique, ce type de section était très répandu à l’époque. L’incurvation offre un confort d’écriture sans égal pour qui aime tenir ses doigts sur la section, d’autant que la plume taille comme une n°15 de chez Pilot.

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Le capuchon porte trois bagues – une large flanquée de deux fines – ce qui le date de l’après-guerre (1946-1948). Tous les modèles de la gamme Meisterstück présenteront désormais ce tropisme - devenu depuis iconique.

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Nulle gravure sur cette bague large, seul le sommet du capuchon porte sur son pourtour les mentions MONTBLANC – MEISTERSTÜCK sans numéro de modèle (celui-ci se trouve sur le bouton du piston).

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Le sommet proprement dit est marqué du sceau de l’étoile blanche à laquelle le temps a donné la teinte de l’ivoire. Ici, elle est bien conservée malgré un léger éclat à sa pointe.

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Le clip est un modèle ondulé, toujours très classique pour l’époque, encore que 1946-1948 soit plutôt la période des tie clips. Un doute subsiste cependant car il est très proche de ceux des séries 3XX des années 30, j’en possède deux autres sur des modèles 322 (1936-1938) et Stöffhaas safety n°4 (1933) – sous marque de Montblanc avant la guerre. C’était donc un clip assez courant et malgré mes recherches je n’ai pu déterminer s’il s’agissait d’un clip original ou de remplacement. D’autres 136 sont vendus avec ce genre de clip, même chez des vendeurs sérieux. Est-ce Montblanc qui a utilisé son stock pendant la guerre ? Ou le fait des réparateurs qui peinent à trouver les clips idoines ?

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Construction/Finition

Cet exemplaire est entièrement constitué de celluloïd, ce qui renforce la certitude que l’on peut avoir sur sa période de datation 1946-1948. Majoritairement utilisée avant la guerre, l’ébonite cohabite ensuite avec le celluloïd – qui est préféré pour le corps et le capuchon, l’ébonite étant réservée aux blind caps (capuchon et corps) ainsi qu’à la section. Beaucoup d’exemplaires wartime sont constitués de celluloïd et d’ébonite, ceux des années 1935-1939 également. L’hypothèse la plus souvent avancée pour justifier cet état de fait est qu’en cette période trouble, Montblanc ait été obligé de faire avec les moyens du bord et de piocher dans ses stocks.

La tige du piston est en ébonite et a été complètement refaite par Fountainbel. Bien sûr, elle se trouve à l'intérieur du mécanisme mais voici le bouton du piston ouvert.

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Le piston proprement dit est en liège et nécessite un traitement particulier en ce que le stylo ne doit pas être stocké un long moment sans avoir été préalablement empli d’eau afin que le liège ne se rétracte de façon irrémédiable et compromette ainsi son rôle de joint. Le voici complètement repoussé vers le pas de vis.

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La construction générale paraît solide et fiable malgré le temps passé. Sur ce modèle haut de gamme, la finition est particulièrement soignée et donne immédiatement le sentiment d’avoir en main un « beau stylo ». Pour s’en convaincre, il n’est que de le comparer à un modèle de la série 3XX. La différence est alors évidente.

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Notez que la couche noire appliquée sur le celluloïd transparent est très fine et a tendance à s’effacer avec le temps. C’est très variable selon les exemplaires mais cela donne des reflets ambrés sur le corps qui laissent parfois entrevoir le mécanisme du piston. Il faut donc éviter autant que possible de polir ces stylos pour ne pas accentuer le phénomène.

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Ergonomie

Ce point est assez subjectif. Il n’est pas aisé d’y apporter une réponse claire et nuancée mais je peux d’ores et déjà affirmer que la section est un point fort en faveur de cette ergonomie. Une fois saisi, le stylo tient bien dans la main et se montre un outil facilement maniable. Cependant, pouvant le comparer sur ce point au 146, son successeur, ce dernier me paraît supérieur. Il se dégage l’impression que Montblanc, après sa période de safeties des années 20 un peu raides, commence à donner à la question de l’ergonomie une importance accrue qui aboutira à cette formidable petite machine qu’est le 146. Le 136 est donc une étape réussie vers ce but.

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Plume/Conduit

Nous abordons ici le centre nerveux de la bête ! Si le conduit est en ébonite et présente la même forme que celui du 146, il n’en possède pourtant les rainures caractéristiques qui lui ont donné son nom : ski slope. Celui du 136 possède les mêmes encoches carré mais est plein. Pour le reste il fonctionne très efficacement, avec un débit de 7/10 environ.
Voici un conduit de 146.

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Voici un conduit de 136.

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La plume, ici, est particulière et pour deux raisons. D’une part, c’est une plume de 146. Ce n’est pas un problème, les plumes de 136 et de 146 sont interchangeables. Cependant, bien que présentant les mêmes caractères (forme, gravure, deux tons), elles sont chacune gravée 136 ou 146 sur la partie qui rentre dans la section. Ce n’est donc pas visible par l’utilisateur. Pour le reste, c’est du classique : partie centrale rhodiée avec gravure bordée d’or, trou rond. La gravure indique 4810, suivi d’un M étoilé puis encerclé, 14C, MONTBLANC, 585. C’est assez proche des gravures que l’on trouvera dans les années futures sur les 146.

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La seconde raison qui rend cette plume particulière est que c’est une plume kugel, c’est-à-dire une plume boule pour débutant. Ce n’est pas une plume très courante, encore qu’il en circule un certain nombre ces derniers temps. Elle présente une glisse et un grand confort sur tout type de papier quelle que soit l’encre. Cela fonctionne très bien même avec des encres aux qualités mécaniques de glisse pauvres (kiri same, fuyu syogun).

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Voici en comparaison une plume de 146 extra fine.

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Et voici maintenant, deux plumes de 146, broad et oblique medium.

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Néanmoins, je serais assez curieux de connaître la raison qui a poussé Montblanc à produire une plume kugel pour débutant. Car dans les années de l’après-guerre, l’ensemble des écoliers européens usaient de plumes scolaires bien plus rêches et revêches qu’une extra fine de de la marque de Hambourg. Alors pourquoi créer une plume kugel pour des stylos haut de gamme dont les acheteurs avaient déjà l’âge et les moyens d’user sans risque de plumes standards ? Quoiqu’il en soit, cette plume kugel medium oscille entre M (quand le plein est fait) et B (quand le réservoir tend à se vider : l’effet goulet, observable également chez les Sailor) et, si elle est confortable, a tendance à écraser toutes les sensations tactiles du contact avec le papier.

Voici quelques essais d'écriture faits à la Röhrer & Klingner königsblau. La plume est l'un des plus flexibles que je possède avec la plume acier de mon autre 136.

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En écriture normale.

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En jouant avec le flex.

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Rapport qualité – prix

Bien évidemment, la question est faussée puisqu’il s’agit d’un modèle ancien. Les prix aujourd’hui oscillent entre 600 et 1000 €, cela dépend des modèles, de leur état et des vendeurs. Et il n’est pas garanti que le celluloïd tienne, j’en sais quelque chose. Néanmoins, chez un vendeur honnête on peut s’en tirer pour 800 € avec un modèle en très bon état. Il ne faut pas hésiter non plus à être exigeant avec les vendeurs, il faut négocier et reconsidérer l’affaire si l’on n’est pas satisfait du modèle reçu. À ce prix-là on achète du rêve et il faut exiger qu’il soit à la hauteur de notre désir - tout en gardant à l’esprit que ces stylos ont au moins 70 ans d’âge. C’est bien normal puisque certains vendeurs refusent catégoriquement de baisser leurs prix qui sont parfois au-dessus du marché, augmentation due à la spéculation autour de la marque Montblanc et qui revient à faire monter artificiellement les prix.

Cet exemplaire est un cas particulier. Je l’ai acquis sur la baie pour 180 € tout compris où il était vendu en tant qu’épave avec un anneau manquant et une plume de remplacement. Je n’ai posé qu’une enchère, gagnante. La plume fut trouvée par hasard quelques mois plus tard, ainsi que l’anneau manquant. Le charmant Vasco Pisco, vendeur portugais sur FPN, s’est occupé d’installer l’anneau et le tout a été envoyé chez Francis pour un démontage/nettoyage/remontage complet, notamment du piston. Je m’en suis tiré pour moins de 500 €, ce qui est un très bon prix pour un exemplaire à fenêtre semi-longue et à plume kugel.


Conclusion

Ce 136 est un stylo qui mérite sa réputation, tant pour sa fiabilité (quand il est bien restauré) que pour sa valeur historique comme modèle constitutif de l’histoire de Montblanc. L’ergonomie et la plume en font un parfait outil d’écriture journalier. Son allure générale, tout en retenue, marque une élégance discrète un peu austère mais très classique et altière.

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Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 22:13
par jpeg
Très jolie revue. Je relis demain à tête reposée.

En attendant, si tu me permets de compléter ton message pour voir des variantes de capuchon, d'agrafe et de fenêtre de ces magnifiques stylos, quelques photos postées il y a longtemps ici dans des essais de 134 et de 136.

De haut en bas, 134 "transitional" de 1948, plume palladium vraisemblablement d'avant-guerre, au milieu 134 de 1940 et en bas 136 de 1940 également, ces deux derniers avec leurs plumes d'origine. Je n'ai pas sous la main de gros plans de ces plumes.

Jimmy

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Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 22:20
par LYTH
Merci, Jimmy, pour ce complément. :)

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 22:22
par borelek
Hé bien dites-moi ! Le niveau monte sur ce forum. Comme Jimmy, je lirai cela demain à tête reposée.
Mais déjà, Bravo LYTH et merci

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 22:26
par scorp78
Quelle belle revue ! Merci LYTH et félicitations pour cet exemplaire de 136, vraiment magnifique ! De plus j'ai appris beaucoup de choses en te lisant, un vrai plaisir.

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 22:30
par Enezia
Magnifique ! Merci Lyth pour cette super revue détaillée et illustrée. Vraiment. :)

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 22:32
par Hobiecat
Merci Lyth pour ce superbe post de référence : tout y est, les infos historiques de qualité, les photos superbes, et le stylo vraiment magnifique !

Dommage que tu ne sois pas plus souvent en grandes vacances pour nous faire des revues similaires ! :angel:

Sinon pour la fenêtre, est-ce que ce n'est pas bêtement le vieillissement à la lumière du jour ? Le passage vert/orange semble être là où le capuchon cache la fenêtre, ce qui voudrait dire que la fenêtre est normalement verte, mais est devenue orangée par la lumière ?

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 22:57
par LYTH
borelek a écrit :Hé bien dites-moi ! Le niveau monte sur ce forum. Comme Jimmy, je lirai cela demain à tête reposée.
Mais déjà, Bravo LYTH et merci
Merci Serge. :)
scorp78 a écrit :Quelle belle revue ! Merci LYTH et félicitations pour cet exemplaire de 136, vraiment magnifique ! De plus j'ai appris beaucoup de choses en te lisant, un vrai plaisir.
Tant mieux, c'est fait pour ça. ;)
Enezia a écrit :Magnifique ! Merci Lyth pour cette super revue détaillée et illustrée. Vraiment. :)
Merci. Ça viendra pour le 146. :lol:
Hobiecat a écrit :Merci Lyth pour ce superbe post de référence : tout y est, les infos historiques de qualité, les photos superbes, et le stylo vraiment magnifique !
Merci ! :)
Hobiecat a écrit :Dommage que tu ne sois pas plus souvent en grandes vacances pour nous faire des revues similaires ! :angel:
:lol: Tu as tout compris. J'essaierais d'en faire une le mois prochain. ;)
Hobiecat a écrit :Sinon pour la fenêtre, est-ce que ce n'est pas bêtement le vieillissement à la lumière du jour ? Le passage vert/orange semble être là où le capuchon cache la fenêtre, ce qui voudrait dire que la fenêtre est normalement verte, mais est devenue orangée par la lumière ?
Oui, c'est vrai, je n'y avais pas pensé. C'est une hypothèse envisageable mais cela n'explique pas pourquoi les fenêtres sont ambrées sur la plupart des modèles, du jaunâtre à l'abricot voire plus foncé encore. À moins que les stylos ne soient restés à la lumière du jour sans capuchon, ce qui est tout de même peu probable. Peut-être Francis a-t-il une meilleure réponse ?

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 23:01
par Hobiecat
LYTH a écrit :Oui, c'est vrai, je n'y avais pas pensé. C'est une hypothèse envisageable mais cela n'explique pas pourquoi les fenêtres sont ambrées sur la plupart des modèles, du jaunâtre à l'abricot voire plus foncé encore. À moins que les stylos ne soient restés à la lumière du jour sans capuchon, ce qui est tout de même peu probable. Peut-être Francis a-t-il une meilleure réponse ?
J'y ai pensé car c'est une décoloration typique sur les stylos en ébonite qui verdit à la lumière : on voit souvent la marque soit sur la section ou le corps si le stylo était fermé, soit au cul du stylo s'il était posté (cas typique si le stylo a séjourné dans une vitrine...)

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 19 juil. 2014 23:13
par LYTH
Hobiecat a écrit :
LYTH a écrit :Oui, c'est vrai, je n'y avais pas pensé. C'est une hypothèse envisageable mais cela n'explique pas pourquoi les fenêtres sont ambrées sur la plupart des modèles, du jaunâtre à l'abricot voire plus foncé encore. À moins que les stylos ne soient restés à la lumière du jour sans capuchon, ce qui est tout de même peu probable. Peut-être Francis a-t-il une meilleure réponse ?
J'y ai pensé car c'est une décoloration typique sur les stylos en ébonite qui verdit à la lumière : on voit souvent la marque soit sur la section ou le corps si le stylo était fermé, soit au cul du stylo s'il était posté (cas typique si le stylo a séjourné dans une vitrine...)
D'accord, à ceci près que ce 136 est en celluloïd. Quoiqu'il faudrait savoir précisément en quoi est fait la fenêtre. Peut-être de l'acétate de cellulose ? Mais mes connaissances en chimie sont bien trop pauvres pour me permettre de faire de meilleures hypothèses. Toi, Francis, mops et GG serez meilleurs que moi à ce jeu-là ! :lol:

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 01:01
par mopsletroll
Merci infiniment pour cette présentation top niveau, parfaitement illustrée et très sérieusement documentée.
J'avoue avoir une réelle préférence pour les stylos à bouts carrés et ceux-ci sont somptueux.


Pour revenir sur la suggestion d'hobbiecat, l'ébonite verdie à la lumière, mais c'est la partie sous le capuchon qui est verte et elle est orange sur la partie visible.
La celluloïd (plutôt acétate de cellulose, plutôt que la nitrocellulose bien moins stable) est teintée avec des colorants dans la masse et ce sont à mon avis les colorants qui voient leur structure modifiée par la lumière. La fenêtre initiale était verte et la partie sous le capuchon a été protégée.
On retrouve parfois ce phénomène sur les sheaffers seniors green jade en nitrate de cellulose, pardon en radite (c'est la même chose sauf que les sous ne vont pas dans la même poche) qui ont tendance à rougir.

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 01:08
par LYTH
Merci mops. :)

J'ai édité mon précédent message pour te rajouter en tant que spécialiste de chimie. ;)

J'étais pourtant bien placé pour le savoir... :? :oops:

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 03:27
par Furiozzo
Un grand merci Lionel pour cette revue magnifique, cela fait très plaisir d'apprendre et de se rincer l’œil comme cela!

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 03:29
par LYTH
Furiozzo a écrit :Un grand merci Lionel pour cette revue magnifique, cela fait très plaisir d'apprendre et de se rincer l’œil comme cela!
Merci Yann. :)

Je serais ravi d'en faire autant avec ton bulk KS et ta plume acier de 139, GROS VEINARD ! :siffler: :lol:

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 03:35
par Furiozzo
Promis, il y aura une petite revue au mois d'août quand je le recevrai, je suis impatient :)

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 07:19
par Plum73
Magnifique présentation d'un superbe stylo-plume. Merci LYTH. :D
Je n'ai pas grand chose à rajouter hormis que mes devoirs de vacances consistaient en partie à me faire ce type de revue des Montblanc.
Encore merci, je suis donc vraiment en vacances et n'ai plus à qu'à lire et à admirer. 8-)

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 09:16
par Hobiecat
mopsletroll a écrit :Pour revenir sur la suggestion d'hobbiecat, l'ébonite verdie à la lumière, mais c'est la partie sous le capuchon qui est verte et elle est orange sur la partie visible.
La celluloïd (plutôt acétate de cellulose, plutôt que la nitrocellulose bien moins stable) est teintée avec des colorants dans la masse et ce sont à mon avis les colorants qui voient leur structure modifiée par la lumière. La fenêtre initiale était verte et la partie sous le capuchon a été protégée.
On retrouve parfois ce phénomène sur les sheaffers seniors green jade en nitrate de cellulose, pardon en radite (c'est la même chose sauf que les sous ne vont pas dans la même poche) qui ont tendance à rougir.
Oui, c'est sans doute la bonne explication. Je me suis mal exprimé pour l'ébonite, je voulais faire référence à un phénomène similaire avec une décoloration par la lumière, pas au fait que ce soit vert, car effectivement sur ce beau 136, c'est la partie cachée qui est verte.

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 11:01
par LYTH
Xof72000 a écrit :Bravo Lionel ! Du superbe travail !! :thumbsup:
Plum73 a écrit :Magnifique présentation d'un superbe stylo-plume. Merci LYTH. :D
GG917 a écrit :Très très bien comme revue, mes félicitation car je sais le temps qu'il faut pour tout taper, vérifier etc...
Merci les gars. :)
GG917 a écrit : Mais par contre tu m'as laissé sur ma faim avec l'histoire du mécanisme du piston! Bon OK démonter un stylo comme ça c'est risqué... C'est le piston télescopique c'est bien ça?
Oui, c'est ça. J'ai édité pour rajouter le schéma dessiné par Francis, un lien avec un PDF montrant les schémas des ingénieurs ayant déposé le brevet et des liens des explications de Francis sur son fonctionnement en français sur ce forum et en anglais sur FPN.

Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 11:18
par borelek
J'ai bien fait d'attendre que le test soit complet ;-)
Voilà, je démarre la lecture.
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Re: Montblanc 136 kugel medium nib

Posté : 20 juil. 2014 11:44
par borelek
LYTH a écrit :... Néanmoins, je serais assez curieux de connaître la raison qui a poussé Montblanc à produire une plume kugel...
Si ce stylo est agréable pour signer, c'est probablement la raison d'être de cette Kugel, pas forcément pour les débutants, donc !

C'est une bonne idée que d'écrire gros ce genre de texte. Cela aère la mise en page et évitant que les photos ce succèdent de manière trop rapprochée.

Je t'envie ta relation sensuelle, tactile, sensorielle avec les encres, je suis à la poursuite de cela depuis deux ans.

Vraiment bravo,