Splendide état de la dorure et du coloris ! Le placage chez Mabie Todd est très mince (10µ) ce qui fait qu'on a quasiment tout le temps des marbrures à l'arrondi du clip caractéristique et sur les anneaux là ou l'alliage de support réapparaît.
Selon "Mabie Todd in America", la gamme ETN (Eternal) apparaît en 1924 dans les publicités de journaux et revues.
Visiblement, elle tape dans le segment des Waterman Ripple et des Wahl Personal Point à bélières.
Au départ, on trouve 3 plumes : n°4, 6, 8 qui se perpétueront assez longtemps. Très belles plumes, mais la plupart du temps de véritables scarificateurs.
Les premiers modèles sont en ébonite.
- Le modèle bélière 54 ("Mabie Todd in America" fait à un moment mention d'un modèle 56, mais ne montre aucun exemple explicite).
- Les modèles 44, 46, 48 au clip (Pat. 18 janvier 1915) caractéristique de la gamme.
Ces 4 modèles seront déclinés en noir et red mottled. Puis suivront des modèles lapis, jade et corail. Ceux-ci n'existeront qu'en 54, 44 et 46.
Plus tard apparaîtront des modèles en celluloid, mais sans avoir des variétés aussi grandes de coloris que les Waterman 94.
Dans ma collec' :
- pas (encore) de modèle 48, mais un eyedropper énorme à plume n°8 red mottled, non mentionné dans "Mabie Todd in USA".
André a vendu un superbe 48 il y a quelques temps déjà ;
- un 46 red mottled à plume très douce mais assez rigide ;
- un 44 red mottled qui devrait interdit de voyage en avion, beaucoup trop acéré !
- un 54 red mottled, donc de la taille de celui que nous propose Christophe. Imaginez la merveille que peut être le 46 lapis !!!
Comparaison avec la concurrence :
- Waterman : un 56 mottled et un 7 canadien ;
- les Eternal mottled ;
- Wahl : un Personal Point rosewood à bêlière.
Les mêmes avec pour commencer un 58 Waterman (pour comparer les tailles de plumes)
Les plumes d'iceux
La couleur mottled de Mabie Todd est plus soutenue que celle des Waterman à l'époque, et ressemble plus aux mottled Waterman jusqu'à 1915.
Personnellement, je le préfère même aux Ripple. En revanche, il est extrêmement fragile à la lumière.
J'ai récupéré le 56 à la javel sans gros problème et sans avoir des dénivelés d'épaisseur entre le rouge et le noir. Il faudrait d'ailleurs que j'applique la même recette au 54 qui est très blanchi d'un côté.
Collection très intéressante mais, à titre personnel, plumes très décevantes. Amateurs de volutes, pleins et déliés, enjolivures, bouffissures et autres moirages et ombrages d'encre, passez votre chemin.