La curiosité est un vilain défaut dit-on mais elle permet aussi de découvrir de nouveaux concepts, d'autres idées.
En tous cas, c'est bien elle qui m'a conduit hier en fin d'après midi chez Plume et bille, le magasin de Brigitte Courson. Comme beaucoup d'autres, je me posais la question de savoir comment fonctionnait cet appareil destiné à remplir un stylo plume en extirpant la dernière goutte d'un flacon d'encre.
Comme d'habitude, je n'ai pas été déçu par l'accueil très chaleureux de la propriétaire et de sa collaboratrice. Cette qualité d'accueil est, je trouve, un peu la marque de fabrique de la boutique. Et puis on y remarque une collection de Pilot Maki-e à vous faire pâlir, à vous damner, de quoi vous faire atomiser par votre banquier… Bref.
Après quelques instants à discuter avec Mme Courson sur l'inauguration du nouveau "corner" Edelberg et ses produits, Carlo Naldi, patron et designer de la marque est arrivé avec son épouse.
Sympathique et enthousiaste, il m'a expliqué sa vision de l'instrument d'écriture et j'ai reconnu un homme passionné par ce qu'il fait. J'ai appris qu'Edelberg est la 2ième marque Suisse… parce qu'il n'y en a que deux, avec Caran d'Ache!
Sa production… Elle est pour l'instant peu étoffée, la marque n'a que deux ans d'existence.
J'ai commencé par prendre un main un roller… un peu trop lourd pour ma main. Solidement construit m'a t-il semblé, résine et métal. Bon, un roller en somme… mais il offre une particularité intéressante, il est alimenté par converter! Vous pouvez donc le nourrir de votre encre favorite et ça, c'est pas mal du tout. Je ne sais pas si d'autres le font mais ils seraient bien inspirés!
Les stylos billes sont également trop lourds pour ma main mais solidement construits de matériaux de haute technologie. Leur forme tout à fait originale s'inspire de la carène d'un sloop, pas mal non? Un autre détail amusant et bien conçu, l'agrafe rentre dans le corps quand on manœuvre le stylo pour en sortir la mine. Ca m'a rappelé l'agrafe du Dialog3 de Lamy, même principe.
Passons au plume, je dis au parce qu'il n'y a qu'un modèle décliné en plusieurs matériaux. Lui, est revanche se caractérise par sa légèreté. Il présente une forme moderne auquel, je dois bien l'avouer je ne suis pas sensible mais c'est affaire de goût comme d'habitude.
J'ai pu tester un stylo équipé d'une pointe en titane noirci d'une couche de carbone qui outre la couleur améliore la fluidité. Enfer et damned! une M qui ne saurait me satisfaire… Trop large mais cela étant, un débit et une souplesse "wet noodle" ! Incroyable… J'ai rarement eu l'occasion d'essayer des plumes modernes si souples.
La marque commercialise aussi des encres. Pour l'instant, seuls le noir, bleu et brun sont disponibles. J'ai beaucoup aimé leur flacon de 70 ml quand même, simple comme une bouteille de sirop pour la toux (Eviter d'un boire pour calmer une gorge irritée bien sûr!).
Et puis, cet "Easy fill"… Le flacon est exactement celui de l'encre. En fait, il s'agit d'un système vacuum, on colle son stylo dans l'embouchure de gomme en faisant bien pression, il suffit de dévisser le converter du stylo pour chasser l'air puis de revisser pour aspirer et ça monte tout seul comme par magie et ça ne vous souille ni la section ni les doigts.
Le tube affleurant le fond permet vraiment d'aspirer les dernières gouttes de la bouteille. Carlo Naldi m'a assuré que même les plumes les plus larges de chez Bock passent l'embouchure (Ah oui je ne vous ai pas dit… Ses stylos sont équipés en Bock).
Encore une fois, à soupeser le système, à le voir fonctionner, on se rend vite compte qu'il est bien construit, solide. Seul bémol, le prix… Il vous en coutera 180 euros pour acquérir cet accessoire, un peu trop pour moi je dois dire. Mais il est assorti d'une bouteille d'encre à l'achat.
Quoi qu'il en soit je ne regrette pas ma visite et cette rencontre vraiment agréable.
