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Comme dit l'un de mes maîtres à penser, le Chat (de Philippe Geluck) "Mozart est un type qui prenait beaucoup de notes"
Ce n'est pas du Mozart, mais du Meyerbeer et du Wagner, deux lettres manuscrites que j'ai la chance d'avoir en ma possession.
On n'écrit plus comme ça maintenant... Bertrand

Oh, les belles lettres .
C'est vrai que ces écritures sont belles. A nous d'en faire autant.

Oui, il y a du boulot en ce qui me concerne pour juste espèrer s'approcher de telles beautés manuscrites
C'est un petit trésor que tu détiens là, félicitations !

Saperlipopette, deux trésors que tu as en ta possession, je suis un très très grand amateur de Richard Wagner, j'écoute ses oeuvre au moins une fois par jour, le matin je me lève toujours avec La chevauchée des Walkyrie, et le soir j'aime me mettre dans mon fauteuil club avec un bon whisky ou un cognac pour écrire mon journal avec mon GvFC que j'aime tant sur un font de Tanhauser ou bien un autre compositeur (je ne vit pas qu'avec Wagner quoi que j'ai appelé mon gros chat persan Siegfried).

Je partage l'opinion de Cédric. Quel trésor !
Je suis aussi très wagnérienne avec une préférence pour l'ouverture des Maitres Chanteurs et Lohengrin.
Mais même sans la signature de l'auteur la lettre est très belle !

Hmmm, il me semble que Woody Allen a dit : "Quand j'entends du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne".

Personnellement, je trouve que Wagner a une écriture de psychopathe. Je préfère mille fois l'écriture de Meyerbeer.

OldFrog a écrit :(...) Personnellement, je trouve que Wagner a une écriture de psychopathe. (...)

2 minutes que je rigole toute seule comme une idiote sur ce commentaire! Merci
Ceci dit, c'est vrai que Meyerbeer a une écriture plus... humaine?

Ah, je dois pas être très normal alors, car j'aime beaucoup son écriture pour ma part.

Savez-vous que Wagner est le troisième personnage mondial, après Jésus et Napoléon, quant à l'importance de la bibliographie qui lui est consacrée?
Peu restent indifférents à son égard: on adore ou on déteste.
Mégalomane, antisémite notoire, manipulateur, ce salaud magnifique a été condamné par le génie qui l'habitait à des dérives égocentriques que l'on eût supportées de personne d'autre, et clamait avec rage que le monde lui devait le droit de créer.
Sans être dupe de la fascination trouble que son oeuvre exerce, je dois reconnaître que je suis envoûté par sa musique et l'extraordinaire saga que constitue notamment l'épopée du Ring: qu'un seul homme ait réussi à concevoir tout ça...
Comment voulez-vous qu'un type pareil possède une écriture normale?
Quant à Woody Allen, dont je suis un fan de la première heure, il en est l'antithèse radicale; l'auto-dérision n'était certes pas le fort de ce cher Richard.

Bertrand

On pourrait dire que Wagner était surtout mégalomane. Et, bien que n'y connaissant rien en graphologie, je trouve que son écriture est plus celle d'un obsessionnel.
Quant à Meyerbeer, qui le connait aujourd'hui, et que s'en soucie ?


PS devancé par Flutos, je laisse la contribution sur la mégalomanie qui pourrait aussi atteindre notre Berlioz national.

On peut avoir du génie créatif, et je pense à Ludwig, à Frédéric, à Wolfgang, et à bien d'autres qui pour moi en ont au moins autant que Wagner, et ne pas être mégalomane. Alors l’extrême sensibilité s'ajoute au génie musical et l'oeuvre dépasse largement la grandiloquence et la magnificence.
Qui plus est pour Richard, la récupération qui a été faite de ses positions met plus en exergue certains coté pompeux de son oeuvre, ce qui n'est pas le cas de l'autre Richard ou de Gustav dans ainsi parlait Zarathoustra par exemple.
En bref, j'ai écouté le Ring et le Vaisseau à en user les vinyles et mon diamant lorsque j'avais vingt ans, je ne garderais aujourd'hui que Ludwig , et peut être seulement sa dernière sonate pour piano interprétée par Maurizio.

Flutos a écrit :Savez-vous que Wagner est le troisième personnage mondial, après Jésus et Napoléon, quant à l'importance de la bibliographie qui lui est consacrée?
Peu restent indifférents à son égard: on adore ou on déteste.
Mégalomane, antisémite notoire, manipulateur, ce salaud magnifique a été condamné par le génie qui l'habitait à des dérives égocentriques que l'on eût supportées de personne d'autre, et clamait avec rage que le monde lui devait le droit de créer.
Sans être dupe de la fascination trouble que son oeuvre exerce, je dois reconnaître que je suis envoûté par sa musique et l'extraordinaire saga que constitue notamment l'épopée du Ring: qu'un seul homme ait réussi à concevoir tout ça...
Comment voulez-vous qu'un type pareil possède une écriture normale?
Quant à Woody Allen, dont je suis un fan de la première heure, il en est l'antithèse radicale; l'auto-dérision n'était certes pas le fort de ce cher Richard.

Bertrand

C'est drôle ça, tu viens de citer un autre personnage qui me fascine, moi aussi, je suis fasciné par ça tétralogie, s'imaginer qu'il lui aura fallut plus de dix ans pour la composée.

bebe a écrit :On peut avoir du génie créatif, et je pense à Ludwig, à Frédéric, à Wolfgang, et à bien d'autres qui pour moi en ont au moins autant que Wagner, et ne pas être mégalomane. Alors l’extrême sensibilité s'ajoute au génie musical et l'oeuvre dépasse largement la grandiloquence et la magnificence.
Qui plus est pour Richard, la récupération qui a été faite de ses positions met plus en exergue certains coté pompeux de son oeuvre, ce qui n'est pas le cas de l'autre Richard ou de Gustav dans ainsi parlait Zarathoustra par exemple.
En bref, j'ai écouté le Ring et le Vaisseau à en user les vinyles et mon diamant lorsque j'avais vingt ans, je ne garderais aujourd'hui que Ludwig , et peut être seulement sa dernière sonate pour piano interprétée par Maurizio.

Cher Bebe,

Gustav et "l'autre Richard" que tu évoques étaient loin de constituer des modèles de modestie. Le premier a interdit à son épouse Alma de composer, et le second a entretenu de troubles rapports avec le nazisme; Ludwig, quant à lui, n'était pas toujours d'une discrétion de violette ni d'un commerce des plus agréables, Wolfgang truffait ses lettres de passages scatologiques et Frédéric était un antisémite de la plus belle eau...
Tous ces artistes étaient hors-normes chacun à sa façon et plus ou moins fêlés de la calebasse, si j'ose dire; c'est ainsi,et ce n'est pas les recherches, même sommaires, que l'on peut faire dans d'autres domaines des arts ou des sciences qui me contrediront.
Ils étaient tous cinglés? La belle affaire! Ils étaient surtout uniques! Et ce qu'une postérité mal intentionnée a pu faire de leur musique n'est plus leur affaire.

Bertrand

jva a écrit :On pourrait dire que Wagner était surtout mégalomane. Et, bien que n'y connaissant rien en graphologie, je trouve que son écriture est plus celle d'un obsessionnel.
Quant à Meyerbeer, qui le connait aujourd'hui, et que s'en soucie ?


PS devancé par Flutos, je laisse la contribution sur la mégalomanie qui pourrait aussi atteindre notre Berlioz national.

Mégalomanie et obsession coexistent souvent dans le même individu, et sans doute la première est-elle simplement une forme de la seconde.
Pour moi, c'est une écriture "corsetée" masquant toute personnalité. Rien dans l'être, tout dans le paraître.

Les opéras de Meyerbeer (les huguenots, par exemple) sont assez régulièrement donnés dans les théâtres; certains s'en soucient donc encore.

Bertrand

On peut aimer sa musique sans aimer le personnage, comme en littérature on peut aimer une œuvre sans cautionner l'auteur.
Génie ou pas génie, nous ne sont que des humains.

J'ai beau regarder la lettre, il ne me saute pas aux yeux qu'elle soit celle d'un psychopathe au caractère obsessionnel.
A mes yeux, c'est une lettre soignée, les majuscules sont travaillées, c'est propre, c'est droit, et c'est beau.

Mes courriers aussi -si j'ose me permettre la comparaison - j'essaie de les faire beaux, par respect pour mon interlocuteur, par plaisir d'écrire etc.
J'ignore dans quel état d'esprit cette lettre a été écrite. La seule chose que je peux dire, c'est mon impression d'un document travaillé, esthétique, et je prends plaisir à zoomer sur les traits de plume qui la compose.