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Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 10:56
par Fremy
Parlons en sans détour.
Je serai curieux d'avoir vos retours d'expériences sur vos vintages après plusieurs jours/semaines/mois/années d'utilisation quotidienne ou non, au boulot, à la maison, en mode nomade, baladé dans une poche etc.
Car les miens, bien qu'ils me procurent un plaisir immense à l'utilisation sont tous très capricieux, fuient de partout, leur plumes sont constamment recouvertes d'encre sans parler de l'intérieur du capuchon et de la section.
J'ai remarqué ce problème sur tous mes vintages, aucun n'a la "fiabilité" d'un stylo moderne bien que tous possèdent des plumes mille fois supérieures... Bref c'est salissant, contraignant, un peu déprimant à la longue.
Alors je m'interroge depuis longtemps, en fait ça me hante, est-ce que je suis maudit dans le choix de mes vintages (ou alors on me refile que des modèles défectueux)? Suis-je incompétent dans l'utilisation de ces stylos ou est-ce un comportement inévitable?
J'aimerai avoir vos retours d'expériences sur ce problème, voire vos conseils pour atténuer/éradiquer ces soucis et pourquoi pas si ça existe, des valeurs sûres vers lesquelles se tourner.
PS : je n'ai que des CS des années 1920-1950 max, un Onoto de la même période et un Aurora des années 50.
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 11:24
par LYTH
Pour ma part, je n'ai pas à me plaindre de mes Montblancs 146. Et ils voyagent tous les jours avec moi ! Pas beaucoup il est vrai. mon Omas 556/S est fiable également et le Paul Wirt n'est jamais sorti de la maison (sauf le jour où je l'ai montré à mes élèves).
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 11:58
par pel
S'ils ont des problèmes de fuite c'est que quelque chose ne va pas en terme d'étanchéité (mauvais montage, pièces défectueuses ?).
J'ai utilisé pendant 4 ans un safety waterman de poche (12 1/2 S) en prise de note pendant mes études et je n'ai pas eu de problèmes de fuite.
Pour les autres stylos (waterman 3V à levier, parker duofold junior streamlined, pelikan 100n) ils ont été trainés partout, dans les poches de veste ou de jeans avec parfois des chocs, mais qui n'ont pas provoqués de telles fuites, si ce n'est des dépôts d'encre dans le capuchon.
Un examen détaillé devrait permettre de connaître les causes de ces fuites. L'appel à un professionnel pourrait être utile.
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 18:37
par Jean.11
J'ai déjà répondu partiellement à ce problème de fuite sur une autre thème de discussion mais... j'ai oublié son nom.
Nos vieux stylos n'ont pas la régularité ni les "sécurités" des stylos modernes au niveau du débit de l'encre. Au moindre changement de température, de pression atmosphérique, les conduits capillaires ne comportant pas les ailettes des stylos modernes pour absorber le débit intempestif coulent ou ont la "goutte au nez".
Il est possible de compenser ces soucis en transportant les stylos, plume en l'air, pour que ce soit de l'air et non de l'encre qui sorte à cause du changement de température ou à la première secousse. Nos intérieurs sont bien moins chauffés que ceux des premiers propriétaires de nos chers stylos. Maison - extérieur - voiture ou métro - bureau. Voilà un trajet classique qui comporte bien des changements de températures et biens des trépidations.
Souvenons-nous aussi que les stylos étaient dans la poche du veston ou bien rangés dans ou sur le bureau. C'était une vie bien plus calme pour eux.
Pour ma part je transporte mon stylo en respectant au mieux celà. Dans une trousse logée dans mon cartable je veille toujours à ce qu'il soit "plume en haut" et je n'ai jamais eu de problèmes majeurs.
Je terminerai en confirmant le côté très fiable des "safety" qui ne m'ont jamais trahi en 6 ans de fac.
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 18:52
par martingale
Bonjour,
Je serais très intéressé pour retrouver le fil de discussion cité par Jean.11 au sujet des fuites.
Car en effet, je cherche une analyse sérieuse des différents cas de fuite.
Personnellement j' ai un waterman CF qui fonctionnait très bien.
Toujours utilisé à la maison, stocké toujours dans la même position, avec la même encre Waterman, et voilà que depuis 15 jours il coule "gravement" (pas loin de le rendre inutilisable) . J' ai de la difficulté à accepter l' idée que cela vienne d' un changement de température.
Mais alors qu 'elles pourraient être les autres causes. ?
Je lance un appel à tous les experts de notre forum !!!
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 20:45
par fuji
A partir de quelle année peut-on parler de vintage ?
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 20:51
par petitdauphinzele
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 21:33
par tis
Merci beaucoup, moi aussi je me posais la question et je n'ai pas encore eu le temps de tout explorer.
D'autant que j'ai l'impression que chaque réponse fait croitre mes questions de façon exponentielle
Je n'ai donc pas vraiment de stylo vintage puisque mon plus ancien doit dater des années 50 (voire 60 ? Je commence à me sentir frustrée d'en savoir si peu ! )
Il est encré, j'aime énormément écrire avec pour sa plume flexible et ce crissement sur le papier si charmant, il ne fuit ni ne tâche, mais je ne l'emmène pas avec moi au boulot. Je réserve ça à des plumes plus modernes.
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 07 juin 2013 22:45
par Cally'plume
Je n'ai les miens que depuis peu de temps (disons un peu plus d'un mois)... Ceci dit je n'ai pas eu de "fuites"... seulement de l'encre généreusement présente au niveau de la plume et je les balade tous les jours avec moi et j'en traîne un à la main toute la journée.
Et L'Onoto qui est le plus vieux (1910) a un système de clapet antifuite...
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 08 juin 2013 05:50
par Jean.11
Au sujet du Waterman Cf...
Les premières causes étant éliminées (variations de température), je suppose que ce stylo, vu son mode d'utilisation n'a pas chutté non plus.
S'il coule, c'est qu'il doit y avoir une prise d'air. Après un bon trempage d'une nuit, histoire de décrasser la pièce j'envisagerai... une autre cartouche. C'est parfois tout bête mais il arrive que l'une d'entre-elle ait un défaut et au moment de sa mise en place elle tient mal ou ne soit pas bien percée et ça coule...
Sinon ? Je ne sais pas, il faudrait que je vois le stylo.
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 08 juin 2013 06:11
par Jean.11
Juste pour couper les cheveux en quatre...
Nous collections de vieux stylos, des stylos anciens :des "fins XIXe", des "début de siècle", des "avant-guerre/des après guerre(39/45)", des "années 50/60/70 et des modernes (qui ont alors, 10/20 ans maximum). L'historien que je suis se permet de contester (gentiment et en douceur) votre découpage et surtout l'emploi du terme "vintage" qui est un mot à la mode et qui en soit ne désigne rien de précis par rapport à son sens initial : vintage = année . Ce terme a été lancé par le monde de la mode et désignait des fringues des années 70 puis son sens a évolué pour désigner une période aux limites plus que floues

.
Mon découpage n'est pas personnel mais il reprend les grands classiques des découpages historiques et dont les répères sont faciles et clairs pour tous.
Allez, la discussion est relancée...
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 08 juin 2013 08:15
par JeanB
Il est indéniable que les stylos anciens sont adaptés à un usage moins agité que celui qui caractérise nos vies modernes.
Comme cela a été dit, il est essentiel de maintenir la plume en haut et de disposer d'un mouchoir en papier pour absorber les éventuels excédents d'encre liés à un changement de température, de pression, etc...
Autre aspect non négligeable, la fluidité des encres actuelles ne correspond pas à celle du passé.
Enfin, nos anciens écrivaient avec application, savaient utiliser une plume flexible en traçant avec attention chaque lettre. Ils évitaient ainsi les pressions trop fortes sur la plume, laquelle génère une demande d'encre importante, et la plupart d'entre eux essuyaient leur plume avant de ranger leur stylo...
Faisons-nous tous aussi attention ?
Un ami amateur de voitures anciennes ne conduit pas son Austin Healey comme il conduit sa Mégane RS...et je pense qu'il a raison !
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 08 juin 2013 11:37
par petitdauphinzele
La comparaison avec les voitures est tout à fait justifiée ... une jaguar type E ( hypersportive ) est battue sur un tour de circuit par une 407 ( et pas la plus sportive ) mais à votre avis, laquelle propose le plus de sensations.
Puis il faut s'entendre sur vintages, le Man 100 est un moderne bien adapté à notre style, idem pour un 146 des 80, ou un Parker 51 bien plus ancien.
Les vintages ne demandent pas vraiment plus de soins, mais des soins différents.
Il faut se la jouer un peu dandy et revenir à une vie plus paisible pour les plumes juteuses et flexibles.
Un 149 (50-60) peut servir à la liste des courses, mais je lui préfère la génération suivante.

Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 08 juin 2013 16:43
par slall
Bonjour,
J'avais posé la question au sujet de plusieurs stylos anciens qui ne coulent pas en usage domestique mais qui s'épanchent et jolis tests de Rorschach dès que je leur fait prendre l'air... La réponse de Jean.11 concernant la différence de température m'avait semblé plausible, le stylo incriminé étant couvert d'argent, le métal prenant davantage la température de la main... J'ai depuis redémonté le conduit qui comportait à sa base un "écrasement" destiné à réduire le flux des canaux. J'ai "resserré encore un peu plus cet "écrasement" et depuis le problème de fuite au niveau de la plume semble plus ou moins résolu mais il n'en reste pas moins vrai que l'encre "déborde" de chaque côté du conduit et semble vouloir attendre un moment d'inattention de ma part pour me refaire un joli pâté... Je ne crie donc pas trop vite victoire ! En tout cas une piste possible ...
Stef
Au fait les beaux jours semblent à nouveau s'installer... si les Strasbourgeois se retrouvent sur une terrasse ou à l'ombre fraîche d'un café, j'en serais volontiers avec ma modeste collection de "vintage" Oh pardon...anciens...
Re: Les vintages, le fantasme puis la réalité.
Posté : 14 juin 2013 07:59
par Loositen
Tout a été dit, ite missa est, mais je viens apporter mon témoignage.
D'une manière générale, clairement les vieux stylos demandent plus de soin et ressemblent finalement à de vieilles personnes qu'il ne faut pas trop secouer. De plus souvent ils sont un peu moins précis au niveau du revissage bouchon et la plume touche parfois un peu l'intérieur d'où quelques fuites. Donc les promener plume en haut, prévoir un Kleenex et les essuyer aprés usage (je n'ai pas dit torcher hein!) sont quelques précautions élémentaires à prévoir. Moyennant cela, ils procurent tant de sensations à l'usage qu'il valent bien ces petits désagréments.
Cela étant, certains modèles voyagent mieux que d'autres. Je n'ai absolument connu aucun problème de fuite avec un Parker 51, et pour ainsi dire trés peu avec mes Pélikan 100 et 100N, pas davantage avec un Safety (avec lui pourtant je m'attendais à quelques soucis mais non, rien. Evidemment je prenais plus de précautions).