Voilà une question qu'elle est intéressante!
Pendant très longtemps, j'ai jeté mon dévolu sur des modernes plus ou moins fiables et dont le côté aseptisé ne me satisfaisait qu'à moitié.Mais dès le début, il y a plus de 15 ans, j'ai accumulé une large documentation et des ouvrages traitant de l'histoire de la stylographie. Les anciens me fascinaient, de par leur esthétique, leur technologie (ils ont tout inventé!), leurs matériaux chaleureux et authentiques.Je détaillais longuement les fiches techniques, les versions, je fantasmais...
En fait, mon premier ancien-pas tout à fait...- fût une réplique du Sheaffer Balance, à la fin des années 90, réalisée par la firme de Fort Madison elle-même. Mais ce faux vintage, évidemment ne possédait pas les attributs de ses illustres ancêtres, d'où une frustration croissante.
Dans la première moitié des années 2000, entre deux achats de japonais modernes, qui me donnaient toute satisfaction dans l'écriture quotidienne, j'ai questionné M Deloffre, à Lille, pour lui demander quel ancien pourrait encaisser, sans broncher, une utilisation sévère, voire intensive.Il me conseilla de lorgner vers le Parker 51, qui, à son avis,correspondrait le mieux à mes exigences.
Peu après, un économique Parker 45 d'occasion m'a permis d'expérimenter la fiabilité Parker des grandes années, j'étais mûr pour un 51 Aérométric, d'abord en plume moyenne-fine, puis un en plume large.Ils n'ont,évidemment, causé aucun problème et j'appréciais hautement leur design ainsi que leur technologie avancée. Cette découverte avait anéanti ma méfiance vis à vis des vintages que j'imaginais inaptes à me satisfaire ( je me faisais auparavant un film avec un monstre souffrant d'incontinence chronique, de sautes d'humeur et autres caprices multiples...)
Finalement, mon premier très ancien fût un magnifique Parker Duofold Big Red, là encore, avec un intense bonheur accompagné d'un Waterman 52 1/2 V... Malgré leur grand âge, ces deux ancêtres fringants ridiculisaient bon nombre de mes modernes au point de vue de la fiabilité, sans compter leur agrément d'utilisation incomparable.J'étais conquis et amoureux de mes acquisitions, quel changement par rapport aux tristes choses hors de prix que l'on ose nous proposer sans vergogne!
Depuis, j'achète davantage de vintages que de contemporains, en respectant un juste équilibre entre le coup de cœur, l'optique d'une véritable utilisation et le choix de modèles emblématiques tant d'un point de vue esthétique que technique...Mais il ne faut surtout pas m'imiter car il n'existe aucune règle en matière de collection, certains jettent leur dévolu sur un seul stylo, mais décliné dans toutes ses variantes, d'autres ne chérissent qu'une marque (on connaît de montbancistes ou des pelikanistes passionnés sur ce forum...)Je préfère,pour ma part, une approche plus variée, emprunte de curiosité et de découverte.
Le Waterman 52 a été conseillé, à maintes reprises, pour qui recherche une plume ancienne d'un excellent rapport qualité prix.
D'ailleurs, nous avions eu une discussion passionnante à l'automne dernier concernant les vintages emblématiques, tu pourras y relire les conseils des pointures de notre forum et tu constateras que le Waterman 52 revient fréquemment sur la table, y compris dans le post de Jean-Elie et dans le mien...
http://forum.styloplume.net/viewtopic.php?f=29&t=4253
Finalement, une seule règle, fais toi plaisir et ignore les éventuelles critiques des jaloux car sache que le bon goût c'est ton goût! Les stylos de collection, c'est comme les enfants, chacun possède, bien-sûr, le plus beau du monde!