www.stylo-plume.org

Je lance le sujet et posterai un peu plus tard.

Le titre me rappelle une petite anecdote!

Dernier jour de ma session de dernière année d'études. LA matière que je hais de toute mes forces (et qui ne sert évidemment à rien, sinon je me forcerais un peu) se dresse entre le diplôme tant convoité et moi. L'examen se présente de la manière suivante: préparation écrite de 2 à 3 heures, au bon vouloir du prof qui nous fait ensuite entrer dans son bureau, individuellement, lit notre copie sous nos yeux, relève en direct les erreurs ou demande des éclaircissements, et ensuite: feu pour les questions tous azimuts.

Voilà voilà, le principe de l'examen n'est pas stressant du tout, déjà. Ma seule consolation: mon fidèle MontBlanc plume Bohême est là pour me tenir compagnie dans cette épreuve difficile. J'ai tellement confiance en lui que je n'ai même pas pris son petit frère à bille au cas où... Sauf qu'évidemment, c'est le jour qu'il choisit pour rendre l'âme. Le système de petit capuchon qui tourne pour faire sortir la plume se brise sous mes doigts avant même que j'aie eu le temps de lire la question tirée au sort...

C'est ainsi que j'ai du passer 3 heures en compagnie d'un Bic piteusement emprunté au dragon-prof, des taches d'encre plein les doigts. Meilleur examen de ma vie!

(j'ai réussi l'examen, quand même. Et MontBlanc a réparé gracieusement le petit plaisantin. Comme quoi les miracles...)

Pas plus tard qu'hier soir. Je fais joujou avec un gros self-filler français des années 1925-35 "Le Vainqueur". La plume est douce et agréable, le stylo est lourd et bien équilibré, et je décide de l'encrer pour m'en servir avec le reste de mes "écrivains". C'est un button-filler.
J'ouvre un flacon de "Cocktail" noir brillant et trempe la bête, je commence à presser doucement et plusieurs fois le bouton, concentré sur les sensations à venir d'une écriture sensible à mes propres sensations, je me délecte d'avance.
Le téléphone sonne et je sursaute, évidemment, et me retrouve avec une plume parfaitement coudée à 90°

J'ai pu la redresser de façon à m'en servir, mais je vais avoir besoin de la passer au brunissoir pour effacer les vagues de la pliure




Dolly, j'ai encore trouvé un prétexte pour picoler !!!!

Sinon, je ne montre rien des corps de stylo explosés au moment de la séparation d'avec la section pour changer le sac. Ça ne m'est arrivé finalement que 4 fois, mais j'ai trop honte !

Pour ma part, je n'arrive pas à déterminer la pire, je vais donc vous exposer les deux :

La première et plus récente, est le fameux pelikan 100, piston foutu et bloc plume abîmé, trouvé pour une bouchée de pain, et parfaite donc pour la restauration. Par une morne journée (je ne sais plus quelle météo exactement mais elle devait l'être ), je serre la bête avec la bionic wrench après un petit passage au sèche cheveux, et je tourne fermement mais délicat, le son qui m'arrive aux oreilles m'avertir directement que le drame est joué ... le corps du Pelikan 100 est maintenant un puzzle 10000 pièces. Le pire est que je ne sais toujours pas la connerie que j'ai fait, trop chaud pas assez ? Ai-je tourné dans le mauvais sens, le pas est gauche mais je le savais, seulement l'ai je fait ? Un défaut dans la résine ?

Moralité, je n'avais plus touché de Pelikan 100 jusqu'au 100N gris, et mon vert en atelier actuellement.

La seconde plus ancienne, me vient de mes primaires ( cours préparatoires ), j'avais reçu un Parker 51 plume or pour mes 10 ans, la dernière version à cartouche, il me semble, j'adorais ce stylo-plume. Un jour d'interrogation, j'ai laissé tomber le capuchon, pas moyen de le retrouver, j'ai donc terminé le travail puis durant la récréation j'ai cherché en vain dans toute la classe le capuchon disparu.

Moi, ça a été la tentative de vol de mon premier big red par un collègue de travail dans mon ancienne boîte. Il s'en est pris une qu'il n'a jamais oublié. J'ai eu aussi mon premier 149 qui a été volé dans cette ancienne boîte également. Mais autrement, je n'ai jamais eu de fuites ou autres sur mes stylos.

@Louis : j'ai été pris d'un énorme fou rire, tout seul devant mon écran, en lisant ta mésaventure. Mon entourage m'a regardé comme si j'étais dingue ce qui est finalement assez embarassant

Mes deux seules mésaventures :
- avoir laissé tombé mon Waterman sur sa plume en plein examen = devoir changer d'outil (et écrire en vert) au milieu de la copie et surtout ne plus réussir à se concentrer
- avoir perdu un montblanc sans jamais avoir compris comment : j'étais assis dans une station de métro, attendant la prochaine rame. Je l'ai sorti pour griffonner qqch. Je l'ai rangé dans ma poche. En montant dans la rame, un geste machinal de contrôle m'a montré qu'il n'était plus là. Un mystère.

Quand j'étais petit je détestais devoir prêter mon plume, ça me filait des frissons partout. Aujourd'hui je suis guéri, quand qqun couve du regard une de mes plumes, je lui propose de l'essayer...

Moi, j' en ai tellement honte que je n'en parlerai même pas ! J'espère que Francis saura garder le secret...

Lors d'une discussion avec des proches ayant remarqué un léger intérêt pour les stylos plumes chez moi.
Le sujet portait sur le supposé manque de fiabilité de ces outils, notamment le risque de fuites (remplissage, voyages en avion, etc.). Je défendais la position inverse, notamment sur les modernes, moyennant un minimum d'hygiène, et pour illustrer mes dires, voulus montrer le stylo que j'avais sur moi. Un bien sage Pelikan M200 bleu transparent. Il était fermement clippé sur la poche intérieur de mon manteau... du moins le capuchon l'était, car le stylo était parti, lui, visiter le fond de la poche, en profitant pour étaler une magnifique tache bleue sur le tissu.

Si la Waterman bleu noir se lave très bien et qu'il n'y a pas eu de séquelles physiques, c'est surtout l'image des stylos plumes qui s'est trouvée entachée ce jour-là...

Je contais la même mésaventure avec le même stylo l'autre jour, ce pas de vis trop court est un défaut des Pelikan.

@LYTH : oui, j'avais vu Ca m'a remis en mémoire justement cet épisode que j'avais préféré enfouir. Le pire c'est que c'est arrivé à nouveau au fond d'un sac, quoique de manière plus discrète cette fois, le réservoir étant presque vide.

Défaut ou fonctionnalité, je ne saurais dire. Le fait est qu'il est pratique à dévisser, il suffit d'un tour, contre au moins un tour et demi pour d'autres... on peut le faire d'une seule main quand on est pressé (juste penser à bien serrer en le refermant).

4 mésaventures déjà relatées --> liens de rappel ci-après

Fléchette... plume retournée
... un Sheaffer Legacy qui avait décidé de faire fléchette en moquette (faible épaisseur - bureau)...
Au-dessous de la moquette, il y avait... le ciment !

La plume présentait la même courbure, mais en sens inverse.
J'ai redressé à la main, très doucement, en plusieurs fois... et le stylo a refonctionné comme avant - rien n'était même resté visible.


Chemise et veste
Le capuchon s'était dévissé alors que je marchais... et c'est en réunion avec des partenaires, voulant prendre mon stylo, que je l'ai découvert ouvert au fond de la poche de poitrine intérieure de ma veste... la totalité de l'encre avait été consommée par la veste et la chemise (le tout a pu être sauvé) !


Chemise 2... le retour
Concernant les chemises et les gros lâchers de volatile... c'est ma chemise qui a goûté à cela samedi dernier.
Après avoir fait une dédicace sur une carte d'un ami qui partait en "grandes vacances", j'ai remis mon Pelikan 100N dans ma poche de poitrine (encore une faute de goût, je sais ! ).
Certainement mal fermé par mes soins, le stylo a eu comme seule hâte celle de se débarasser de son capuchon.
La plume est ainsi entrée en contact avec le tissu... qui a tout bu pour faire un beau rond de près de 20 cm de diamètre !
Faut dire que j'avais bien gavé l'oiseau avant de partir.

La veste (qui n'avait curieusement pas été concernée) cachait le dégât et je ne l'ai remarqué qu'une fois rentré chez moi.
Je me suis mis illico aux opérations de rinçage et lavage manuel au savon de Marseille.
Résultat : 2 rinçages, 2 lavages-brossages au savon, puis 4 à 5 lavages au savon avec moult frottements tissu sur tissu... et plus de traces !
Heureusement, le contenu du stylo était un mélange bleu-noir perso à partir d'encres MB non ferro-galliques.

Chemise 3 et fin... pour l'instant !
Ce MB 149 est celui que je citais comme étant le seul qui m'ait présenté problème dans ma collection de plumes MB (plus d'une trentaine...).
Je l'avais acheté à un prix très correct, mais sans savoir qu'il fuyait au niveau du piston - c'est ma chemise qui me l'avait révélé.
J'ai donc contacté notre magicien (certains disent sorcier !) le plus connu ici, Fountainbel (un Grand Merci à lui ), pour le faire "exorciser"... et il m'est revenu (ce dernier week-end de janvier 2013) en très grande forme, prêt à noircir à nouveau des pages et des pages.

LYTH a écrit :Je contais la même mésaventure avec le même stylo l'autre jour, ce pas de vis trop court est un défaut des Pelikan.

C'est moins une question de nombre de tours que de fermeté du filetage : sur mon Faber-Castell, la fermeture se fait en moins d'un demi tour, mais on a toute confiance dans le verrouillage, en fin de course on le sent bien retenu. Et pas besoin de forcer. Avec le Pelikan, c'est effectivement moins vrai : le capuchon se ferme agréablement, mais comme je n'aime pas serrer trop fort, ce n'est pas un stylo que je laisserais dans une poche : je le transporte toujours dons son étui rigide.

Les deux mêmes mésaventures avec 2 stylos différents : je corrige, je pose, il roule et tombe sur la plume !
Une fois avec un CF flighter, mais la pire est avec mon Sailor 1911 argent lisse : en 3e pro (ce que nous appelons très pudiquement des élèves en difficultés), lors d'un devoir en classe, le ton monte très rapidement entre 2 élèves, un commence à se lever, je pose mon Sailor, me lève, me met entre les deux (1.86m, 95 kg, j'ai réussi à les calmer rapidement...) je retourne m'assoir, plus de Sailor. sur le bureau.... mes yeux scrutent et le voient par terre, plume à 90°
Un envoi chez A Mora et hop, comme neuf, OUF !!!
Mais on n'est jamais à l'abri de ce genre de mésaventure, il faut parfois parer aux urgences

Bonsoir,

C'était... il y a prescription. Un Waterman tout à fait scolaire : corps en plastique noir, capuchon métal blanc. Il m'a été volé dans des conditions inexplicables par (censuré). Bien que j'ai identifié celui qui me l'avait "emprunté" je n'ai pas pu le récupérer et je l'ai retrouvé quelques jours après complètement cassé dans la cour de récréation. Mon plus gros chagrin ne fut pas qu'il m'est été subtilisé mais que l'auteur des faits n'ait pas su en prendre soin. Il est vrai que ce garçon faisait partie de ce que l'on appelait à l'époque une classe de rattrapage.

Cordialement.

Mon oncle m'a offert un Waterman cf milleraies (je ne l'ai identifié que plus tard) en 19 ... ; cadeau au communiant, comme c'était l'usage alors.
après l'avoir admiré, puis utilisé chez moi exclusivement, je m'en suis servi au collège.

Un soir, de retour après les cours, je constate la disparition de ma trousse, perdue en vélo... Plus de Waterman en or ... fin de l'épisode n°1 CF ;

Près de quarante ans plus tard, j'en retrouve un similaire sur une brocante ! le vendeur m'assure qu'il est parfait - j'ai oublié mes lunettes, alors ...

Je m'aperçois une heure plus tard que si le corps est intact, la plume a servi à jouer aux fléchettes
Fin de l'histoire - vous remarquerez l"absence totale de chute

pour moi c'est tout de même l'achèvement d'un cycle ...

Tout est dans ce cri désespéré pour un capuchon perdu.

moi c'est une aventure connue de beaucoup mais comme il y a eu un lacher de (petits) nouveaux , j'en profite pour en remettre une couche .. si j'ose dire ..


Cela se passe ici

bebe je compatis ! ne fais jamais jamais ça avec ton 88ème anniversaire ! JAMAIS

Petite histoire de mon côté qui a dû arriver à plusieurs:

J'ai eu un énorme coup de coeur pour le Montblanc Mark Twain (ça me harcelé la nuit si si), ma femme décida de me l'offrir et ce fût mon 1er plume depuis plus de 15 ans et la ma passion m'est revenu.
Je vais donc dans la boutique du coin voir si ils ont la bête disponible, et bien non.
Je fis un tour sur internet pour voir si j'en trouve un et le peu de site qui en avait un ne m'inspirait pas.
A savoir je l'ai acheté en 2011 et il est sorti en 2010, 12 000 exemplaires ça part assez vite
Je suis retourné au magasin pour le commander et par chance dans toute leur chaine de magasin en France il y en restait 1, je laissa l'acompte et demanda une plume F.
Les semaines passées et toujours pas de nouvelles, la dame de la boutique m'avait averti que ça risquai d'être long.
1 mois après la bête est arrivée, un grand moment de soulagement et d'excitation .

Désolé c'est la seule histoire de plume que j'ai

Une question me taraude: bebe, as-tu trouvé un capuchon???

(et on ne le dira jamais assez: méfiez vous des fosses septiques et autres fosses à lisier. Chaque année en France de nos jours, des gens meurent en tombant dedans! Si)