www.stylo-plume.org

Sujet n°1: Dans quelles conditions! Racontez-nous dans quelles conditions vous aimez le plus écrire (ambiance, décor, etc…).

Dans quelles condition j'aime écrire! Hmmm, deux cas de figures se présentes à moi,
Le premier, derrière mon bureau, chez moi, et rien d'autre que mon bloc de Vergé, mon buvard, mon stylo et le flacon qui contient le divin nectar qui l'alimente, pour l'ambiance j'aime écrire en musique, Tchaikovsky (ah l'ouverture 1812), Mozart, Beethoven, mais surtout l'immense Wagner et sa tétralogie, mais j'écoute aussi beaucoup d'autres compositeurs.
Deuxième cas de figures, je suis tranquillement assis en terrasse, au jardin publique… partout à l'extérieure (sauf quant-il pleut), j'aime observer les personnes qui passent devant moi, une belle femme, une petite mamie et son mari qui promène Kiki leurs petit Teckel, pour peut que la personne est un signe particulier qui la distingue des autres, et je sort mon carnet, je dégaine mon stylo et je me met à écrire, je la décris et je l'imagine dans une aventure rocambolesque, une enquête de police ou tous autre genre d'histoire.

S'il existe un moment que j'exalte par dessus tous les autres, c'est le moment où je me dirige vers le bureau, pour la Séance.
Et c'est toujours avec le même rituel que je commence cette Séance, en général, les dimanches après midi, après une ballade automnale...

Imaginez un écritoire, dans une pièce baignée de la lumière d'un large velux qui illumine un cahier... un vieux manuscrit de cuir, avec des pages jaunies...
Je défais les lanières de cuir qui le maintienne fermé et je l'ouvre à une double page. Et je le laisse là, sur un sous main de cuir, en train de languir, le temps d'aller faire du thé... En général, c'est de la bergamote... Mais cela dépendra de l’humeur du jour.
Je mets ensuite un fond sonore, des musiques sorties de jeux vidéo, reprises par un orchestre symphonique.
L'environnement de la Séance est ainsi posé...

J'ouvre le premier tiroir, qui a un peu de mal à s'ouvrir, vieux meuble oblige, puis je sors une boîte en carton, et de cette boîte j'en sors mon instrument, la plupart du temps, une plume vénitienne, ou une plume d'oiseau...
J'ouvre ensuite le second tiroir pour en sortir mes flacons d'encre, dont je remplis un encrier ancien, en étain.

J'allume ensuite 1 ou 3 bougies, que je dispose dans des photophores. Les flammes vont alors projeter leurs ombres sur le papier, danser entre mes lettres... Réchauffer l'atmosphère...

Et ce qui accompagne merveilleusement ces moments, c'est de déguster des madeleines. Alors, d'un pas pressé, je me rend à la cuisine, ouvre une boîte en fer, et en sors quelques madeleines de Commercy, achetées lors de déplacements professionnels...

Je reviens alors à mon bureau et les mets dans un coin, je les cache, pour éviter de les avoirs sous les yeux et de les dévorer toutes d'un seul coup, alors que la Séance n'a pas encore commencée.

Je trempe ensuite ma plume dans le divin liquide, et je pose sur le papier mes pensées, mes messages, mes correspondances...

J'aime avoir à porté d'yeux tout ce dont j'ai besoin, mes buvards, mon papier à lettre... Le bureau est ainsi dégagé de tout le superflue pour avoir plus de liberté, pour rester concentré le plus possible...

A ce bureau, j'ai l'impression d'être coupé du monde, j'ai l'impression de le réinventer...

Voici mon moment à moi, mon ambiance d'écriture...

Moi aussi j'aime bien allumer des bougies.

Sur mon secrétaire fin XIXe avec un fond de musique dans l'idéal. Mais parfois le soir après le travail et avant de repas, je prends mes notes sur des ouvrages, assis sur le lit en regardant la télé. C'est pas très studieux mais bon... Les professeurs ici doivent faire de gros yeux. M'enfin...

Golgaz a écrit :S'il existe un moment que j'exalte par dessus tous les autres, c'est le moment où je me dirige vers le bureau, pour la Séance.
Et c'est toujours avec le même rituel que je commence cette Séance...

"J'aime ces moments-là.
On est là, tous ensemble, mes Sheaffer, mes Paperblanks et moi. Eux sur le bureau. Nos envies qui se croisent.
C'est toujours les mêmes gestes.
D'abord la main droite. Toujours. Stylo, encre.
Puis la main gauche pour ouvrir le cahier.
Et puis une gorgée de , toujours."

Edit. Apparemment personne n'a reconnu une parodie de la pub Volvic par Zidane, ce qui explique les guillemets.

J'aimais écrire le dimanche après-midi. Sur la table de la salle à manger en général. L'ambiance importait peu, le principal était là : ma fille faisait sa sieste. Mais voilà, nous avons beau la faire marcher toute la matinée, elle s'est mis dans la tête qu'elle ne ferait plus la sieste et elle est très têtue. Et puis, allez écrire avec un adorable zébulon qui court partout et qui vous demande ce que vous faîtes et qui veut un stylo plume pour faire pareil etc. Du coup, l'imparfait de l'indicatif s'impose...

Voilà pour l'écriture personnelle que je case maintenant quand je peux.

Pour l'écriture au travail, là aussi les conditions sont dictées par des données indépendantes de ma volonté. Dans la mesure où je partage mon bureau avec cinq autres doctorants, collègues qui peuvent s'avérer quelque peu bruyant, je mets souvent des écouteurs et de la musique. En ce moment c'est les sonates de Schubert par A. Brendel, parfois des lieder du même par E. Schwarzkopf. (Oui, j'aime Schubert.) Le problème de tout cela est que je n'entends alors plus la plume sur le papier.

nicolas

j'écris en toute conditions, un plume c'est fait pour écrire en toutes circonstances, un peu comme une montre qui est faite pour être portée en toutes circonstances

Mon idéal existe mais hélas se fait très rare...
Tout d'abord j'ai besoin d'une intimité sans faille... être seule... lumière tamisée, bougie, parfois musique classique douce.... les soirs d'hiver sont merveilleux pour ça.... une bougie parfumée vanille, amande ou un parfum doux... une sensation de douce chaleur... un pyjama polaire et des chaussons doux !!! (bon là j'abuse ) mais quand même.... et si j'avais un feu de cheminée ce serait l'apothéose !!!!!

Lorsque j'étais jeune, en internat, j'aimais un coin d'escalier ancien.... un petit recoin sombre....

et j'ai toujours un carnet et crayon sur ma table de nuit pour les idées....

voilà pour moi....

lyrane a écrit : Lorsque j'étais jeune, en internat, j'aimais un coin d'escalier ancien.... un petit recoin sombre....

Comment faisais-tu pour y voir clair ?

Moi aussi avant j'écouté de la musique classique douce, mais maintenant c'est tout le contraire (comme avec les encres et les stylos, mes goûts ont évolués), pour les bougies aussi j'en allume une de temps en temps, mais comme tu le dit, le feu dans la cheminées c'est l'apothéose, comme ce soir je suis chez mes parents pour le week-end et ils ont allumé la cheminée, donc à minuit quand tout le monde seras couché je me réveillerai pour écrire, seul dans la nuit au coin du feu avec un bon verre de whisky mais pas de musique (on ne peut pas tout avoir).

je voyais tout juste clair et ça me suffisait !

J'oubliais l'essentiel... Ma grande tasse de thé !!!!! de préférence lapsang souchong et nuage de lait, ou earl grey ou darjeeling déthéiné le soir et toujours le nuage de lait !!!

Du lait dans du Darjeeling ! Sacrilège !

AD71 a écrit :Du lait dans du Darjeeling ! Sacrilège !

Je suis d'accord.
De plus, lapsang souchong : beurkkk .

Excellente soirée .

Mon carnet et un stylo sont sur mon chevet... on ne sait jamais...
... bien que ce ne soit pas spécifiquement ma tasse de thé d'écrire au lit.

Pour le coup, je vous laisse à vos claviers.
Las, je vais me coucher, nuit noire et lit deux taies (... et pas Herbin, pour ce soir) !

Bonne question! Est-ce que j’ai des moments préférés? A vrai dire non. Chaque moment est bon, toutes les conditions. Le plus souvent j’écris en hâte. En hâte je remets ma plume, en hâte je l’ouvre, en hâte je la cherche quand le courrier vient et il faut sousigner des papiers.
Idéal serait de ne pas me précipiter! Mais il y a tant des affaires, tant d’intérêts. Tempus fugit, aeternitas manet. Il y a quelques mois j'ai reçu un très beau calepin pour noter mes ... (devinez quoi). Savez-vous combien de pages j’ai maculé? Aucune. Mon rêve c’est écrire au courant de la plume, comme les choses me viennent à l'esprit, sans y trop réfléchir.

Il faut toujours que j'égare mon stylo au moment où je vais écrire la pensée de ma vie. [J. Beaucarne]

pom a écrit : Il faut toujours que j'égare mon stylo au moment où je vais écrire la pensée de ma vie. [J. Beaucarne]

Très belle citation !

Il m'arrive l'inverse, égarer ma vie avec une plume dans la main.

Le the c est comme les stylos, les goûts et les couleurs..... Moi j'adore le lapsang souchong... Et quand on mange du salé avec c'est délicieux !!! Quand au nuage de lait j'aime et les anglais font de même !!! je sucre uniquement et sans lait le the à la menthe ou au citron bref le the vert ! Bon maintenant je déguste mon lapsang