Des pauvres diables que nous sommes. (Part one)
Posté : 03 févr. 2012 15:34
Ladies et gentlemen,
Vous connaissez tous, bien sûr, ce sentiment qui nous étreint quand une envie forte nous aiguillonne sans considération pour les sacrifices qu'elle pourrait exiger de nous, pauvres hères livrés aux souffrances d'un tourment sans fin. Satisfaire une envie n'est pas toujours chose facile, vous en conviendrez aisément.
Tout d'abord, pour un certain nombre d'entre nous, il nous faut d'abord subvenir aux besoins de nos proches, ménager la bienveillance d'un épouse compréhensive mais ferme, garder en vue les projets coûteux qui fondent notre assise affective : un projet immobilier, un futur déménagement et bien d'autres nécessités réjouissantes. Telle que changer en cours d'année scolaire les souliers de l'aînée car votre charmante postérité n'aime rien tant que de les utiliser pour freiner quand elle chevauche fièrement les belles trottinettes de l'école. Ou encore payer des plus-values qui semblent toujours plus exorbitantes. Vous entendez encore l'entrepreneur vous dire :"Oh, ça n'ira pas chercher loin !" Vous étiez confiant, plein de reconnaissance à l'égard de cet homme providentiel, jusqu'à ce que la facture vous rappelle que ce bon vieux plancher des vaches est toujours plus bas que vous ne l'imaginiez. ("Ah, mais c'est l'prix, m'sieur, pensez bien qu'on a fait au mieux !")
Tous ces obstacles aux objets de nos désirs, toutes ces épreuves, nos envies s'en soucient comme d'une guigne. Elles veulent juste être satisfaites. De toute façon, votre cœur de père sait bien qu'il vous faut être raisonnable (quel vilain mot !), et puis l'épouse compréhensive, mais ferme (excellent complément du père-sévère-mais-juste), vous surveille de près, ou plutôt, les comptes. Alors on cherche des solutions. Évidemment, il y a Patience et Longueur de temps, fidèles amies qui ne demandent qu'à vous accompagner, mais elles sont d'une compagnie ennuyeuse à la longue qui n'est supportable que si elle est régulièrement brisée. Alors vous commencez à songer à des moyens parallèles pour satisfaire l'envie, et surtout la financer :Cofinoga ? Hem, risqué, cela peut être un cas de divorce ça, surtout avec de jeunes enfants, votre cas est rédhibitoire. Un braquage ? L'envie serait satisfaite, et bien plus encore ! Mais les geôles de notre chère République sont des lieux bien peu propices à l'exercice de la fonction parentale, et la satisfaction du désir suscité deviendrait improbable. Mais que faire alors, me direz-vous. Ce n'est tout de même pas pour nous plonger dans un abîme de perplexité que vous prenez la parole ?
Non, chers amis, loin de moi un tel dessein. Allons, j'en viens à la conclusion de mon propos et ne vous propose rien moins que de m'arracher un bras. Comment ? Simplement en revendant les objets issus de satisfactions antérieures qui, finalement, ne m'apportaient plus la satisfaction que j'attends aujourd'hui. C'est pourquoi j'ai revendu mes Sailors, Pilot et autre Pelikan.
En espérant ne pas avoir trop abuser de votre temps.
Lyth
Vous connaissez tous, bien sûr, ce sentiment qui nous étreint quand une envie forte nous aiguillonne sans considération pour les sacrifices qu'elle pourrait exiger de nous, pauvres hères livrés aux souffrances d'un tourment sans fin. Satisfaire une envie n'est pas toujours chose facile, vous en conviendrez aisément.
Tout d'abord, pour un certain nombre d'entre nous, il nous faut d'abord subvenir aux besoins de nos proches, ménager la bienveillance d'un épouse compréhensive mais ferme, garder en vue les projets coûteux qui fondent notre assise affective : un projet immobilier, un futur déménagement et bien d'autres nécessités réjouissantes. Telle que changer en cours d'année scolaire les souliers de l'aînée car votre charmante postérité n'aime rien tant que de les utiliser pour freiner quand elle chevauche fièrement les belles trottinettes de l'école. Ou encore payer des plus-values qui semblent toujours plus exorbitantes. Vous entendez encore l'entrepreneur vous dire :"Oh, ça n'ira pas chercher loin !" Vous étiez confiant, plein de reconnaissance à l'égard de cet homme providentiel, jusqu'à ce que la facture vous rappelle que ce bon vieux plancher des vaches est toujours plus bas que vous ne l'imaginiez. ("Ah, mais c'est l'prix, m'sieur, pensez bien qu'on a fait au mieux !")
Tous ces obstacles aux objets de nos désirs, toutes ces épreuves, nos envies s'en soucient comme d'une guigne. Elles veulent juste être satisfaites. De toute façon, votre cœur de père sait bien qu'il vous faut être raisonnable (quel vilain mot !), et puis l'épouse compréhensive, mais ferme (excellent complément du père-sévère-mais-juste), vous surveille de près, ou plutôt, les comptes. Alors on cherche des solutions. Évidemment, il y a Patience et Longueur de temps, fidèles amies qui ne demandent qu'à vous accompagner, mais elles sont d'une compagnie ennuyeuse à la longue qui n'est supportable que si elle est régulièrement brisée. Alors vous commencez à songer à des moyens parallèles pour satisfaire l'envie, et surtout la financer :Cofinoga ? Hem, risqué, cela peut être un cas de divorce ça, surtout avec de jeunes enfants, votre cas est rédhibitoire. Un braquage ? L'envie serait satisfaite, et bien plus encore ! Mais les geôles de notre chère République sont des lieux bien peu propices à l'exercice de la fonction parentale, et la satisfaction du désir suscité deviendrait improbable. Mais que faire alors, me direz-vous. Ce n'est tout de même pas pour nous plonger dans un abîme de perplexité que vous prenez la parole ?
Non, chers amis, loin de moi un tel dessein. Allons, j'en viens à la conclusion de mon propos et ne vous propose rien moins que de m'arracher un bras. Comment ? Simplement en revendant les objets issus de satisfactions antérieures qui, finalement, ne m'apportaient plus la satisfaction que j'attends aujourd'hui. C'est pourquoi j'ai revendu mes Sailors, Pilot et autre Pelikan.
En espérant ne pas avoir trop abuser de votre temps.

Lyth