www.stylo-plume.org

Comme d'habitude, soyez assez gentils, chers camarades, pour n'ouvrir le feu qu'à partir de 00:00 !


SDD du 30 juillet 2023 : "Il faut....



Alors, mes lascars, vous vous l'êtes coulée douce, la semaine dernière, à mettre en ligne et à regarder des photos toutes plus jolies les unes que les autres, hein ?

Eh bien ce dimanche, il va falloir rédiger.... Je sais bien que le bac est passé depuis un bon mois, mais, il s'agit tout de même d'effectuer une petite rédaction !



Voici le sujet :

- a) Il faut écrire pour vivre, et non pas vivre pour écrire.
- b) Il faut vivre pour écrire, et non pas écrire pour vivre.
- c) Il faut vivre pour écrire, et écrire pour vivre.
- d) Je n'écris plus depuis longtemps, et, de toute manière, je suis déjà mort et suis le seul à ne le savoir point.

Choisissez l'une de ces quatre propositions, et développez. Inutile de dire que les proses déjantées, loufoques, délirantes, psychédéliques, hallucinatoires, éruptives, volcaniques, sismiques, cataclysmiques et apocalyptiques sont plus que tolérées, elles sont recommandées, que dis-je, exigées !!! Et quant aux photos et dessins, ils seront appréciés, à condition d'être du même acabit !





Ah, j'oubliais : pour ne pas rater le bac, consultez les horaires !



Bon, je sais bien que cette vanne est éculée, mais, que voulez-vous, elle était déjà dans le magazine Pilote, entre Astérix et le Grand Duduche (Grindsel tenant le rôle de la fille du Proviseur), vers 1964, alors vous comprenez bien que je n'ai pas pu me retenir de vous l'infliger.....

Il faut ne poster qu'à partir de dimanche à 0h00

Melon Tea, Perfecto 114 F, Rhodia.

Souten, Parker 75 Ciselé F.

L’INAttention (mélodrame rural en un acte).

La peste soit des cimaises immobiles du temps !
Cet abonnement à l’Institut National de l’Audiovisuel est malsain, morbide, dérangeant.

Tout commence avec la nostalgie, ce petit écœurement du cœur, celui qui prend son sens figuré au pied de la lettre, au fond de la gorge.
Ce serait bien de revoir l’ambiance de cette enfance que l’on commence à perdre sérieusement de vue, mais qui revient dans des souvenirs à la fois nets et troublés.
Rechercher une atmosphère, l’air du temps, le temps passé, plus que le spectacle, l’émission de télévision ancrée dans un inconscient collectif, qui nous fabrique comme un élément social bien conforme.
Ah, fallait-il regarder ?

Tout commence « Au théâtre ce soir », une pièce du début des années soixante-dix, noir et blanc, image sans contraste, théâtre de boulevard dans les salons ruraux.
Au générique, des gens pas très jeunes, prennent leur place dans la salle, dans un brouhaha interrompu par les trois coups.
C’est troublant d’imaginer que la grande majorité de ce public est déjà mort depuis longtemps.
On les regarde sans les voir ; mais là, il y a un gros plan sur un visage et ce visage me dit quelque chose. Un air de déjà vu, un vague parent … Non, une ressemblance manifeste.
Cet homme me ressemble étrangement ; il doit avoir une cinquantaine d’années.
Retour, arrêt sur l’image ; fin du délire.

Deux jours passent, enfin je crois. Un reportage de mille-neuf-cent-cinquante-neuf, avec un micro-trottoir dans une station balnéaire. Les bienfait des vacances et ce jeune couple qui répond en souriant aux questions. Elle lui ressemble, elle a sa voix ; il me ressemble quand j’avais trente ans.
Je perds la tête ; je n’étais pas né, je n’existais pas encore, elle n’existait pas encore ; elle n’existe plus.

Je me mets à regarder frénétiquement les documentaires et à chaque fois je me retrouve, à des âges différents, avec ou sans elle.
Il y a bien longtemps que je suis enfermé dans cette pièce sans fenêtres ; je ne peux plus écrire ; je ne peux que regarder cet écran, me regarder vivre ces autres vies.
Suis-je encore vivant ou simple spectateur ?

La peste soit des cimaises immobiles du temps !
Cet abonnement à l’Institut National de l’Audiovisuel est malsain, morbide, dérangeant.

Merci Senzen et Stylodor !

PS : épatante, la photo au fish-eye !

Il faut vivre pour écrire, et écrire pour vivre.

Bah, oui, bon, mais quand même … Il y a autre chose dans la vie que les crayons, non ?

Ah pardon, c’est vrai : les stylos-plumes !


Écrire … Le mot exprime, tout autant, l’apposition physique de signes sur le papier que la rédaction, la formulation d'un texte.
Je dois bien admettre que le geste du copiste, s'il m'enchante quand il est question d'appréhender la prise en main d'une plume ou de découvrir les coloris d’une encre, a tout de même tôt fait de me lasser s’il n’est pas associé à la composition d’un texte quelconque, comme par exemple : rédiger une contribution pour le prochain sujet du dimanche du forum de discussion stylo-plume.org.

Là, que les mots s’écoulent aisément de la plume, ou bien qu’il faille se triturer les méninges pour accoucher d’une simple phrase, je ne me lasse pas car les endorphines qui accourent, sollicitées par l’exercice de la passion calamophile, viennent en renfort, (ou en consolation), et même les pires pensums me sont délectables quand il s'agit, avec mon stylo-plume, de raturer, puis de corriger dans les interlignes, ou de déplacer un mot en l'entourant pour l'envoyer, d'une flèche, à l'autre bout de la phrase.
Si les conditions sont réunies : un état de forme raisonnable, n'avoir au quotidien que des soucis qu'il est possible d'écarter le temps de la séance d'écriture, se trouver confortable dans l'environnement où l'écritoire est établi, … etc, alors, oui, ce passe-temps mérite à mon sens pleinement ce qualificatif car les heures s’écoulent sans ennui, dans une forme de plénitude liée à l’attention, à l’application tout autant intellectuelles que kinesthésiques qu’il me faut mobiliser.
J'ai l'habitude d'affirmer que c'est pour moi une forme de méditation active par excellence.
De ce fait, ”écrire pour vivre” en reconnectant corps et esprit ? Oui, je le prends comme un délassement, un hobby de qualité que je veille à entretenir, recherchant tous les prétextes pour m'y adonner ; Et c'est en ce sens que je reconnais aussi ”vivre pour écrire” …

Des recherches sont en cours pour confirmer que "Susan Calvin" a écrit :
"J'écris, donc je pense..."
La portée de cette affirmation peut nous amener à rédiger une réflexion qui pourrait mettre en perspective notre exceptionnelle humanité.
Car maintenant, une simple IA sait écrire. En serions nous supérieurs à une telle machine capable de digérer et d'analyser une infinité d'informations, tâche qui nous prendrait une vie de labeur.
Quand nous sommes prêt à ne plus suivre le bon sens pour appliquer des règles absconses et libres d'interprétation, sommes nous moins incohérent qu'un ChatGPT.
En définitive, ne faut-il pas avoir vécu pour écrire ?

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Merci Jddegap et Toffou !

Mesdames et messieurs les membres distingués de notre communauté des cinglés de la plume, bonjour !

Par ce dimanche ensoleillé et clair, l'esprit obscur et trompeur de notre animateur dominical nous propose de nous pencher sur cette grave question  : « écrire pour vivre ou vivre pour écrire,.... que choisir  »

L'association UFC n'ayant pas répondu à cette énigme, j'ai dû interroger mon esprit aussi sagace et vif que celui de l'étourneau explosé hier sur la baie vitrée de mon salon, pour trouver une réponse. A ce moment de ma réflexion, une multitude de questions s'offrent à moi : « peut-on « écrire pour vivre »? « doit-on écrire pour vivre ? » Quand ? Où ? Comment ? Et à cette dernière question, certains crânes embrumés et bas du front.... répondront : « pas avec un Bic ! »

« Ecrire pour vivre » : je réponds sans hésiter « oui, oui, et oui ... » car écrire, permet à l’œil et à la main de rester connectés tous deux avec le cerveau. Les gens qui n'écrivent plus sombrent immanquablement dans la torpeur par le ramollissement inexorable et irréversible de leur cortex, et la réduction accélérée de leur capacité intellectuelle (Si,si) ...Ils finissent tous par trouver difficile voire impossible à leur esprit yaourtoïde de suivre « la Roue de la Fortune », « Plus belle la vie» et jusqu'à la météo du jour !
Donc, oui, écrivez, écrivons pour rester vivants.

Mais rester vivant, ce n'est pas seulement exister.
Le monde des vivants, c'est celui des plantes et des animaux. C'est à dire le nôtre. Ne dit-on pas  d'une jolie femme qu'elle est une « belle plante »  et à propos d'un homme « #balance ton porc » ?
Nous faisons tous partie du monde des vivants.

Et à une époque où rester vivant est une incertitude à chaque sortie dans la rue, à chaque manifestation de foule en colère, à chaque déambulation en couche culotte............rester dans son bureau pour écrire ses souvenirs d'enfance sur le beau carnet japonais en Tomoe River avec le dernier Pelikan couleur de brume givrée ; rester assis, dis-je, à son bureau qui fleure bon l'encre et la cire et sortir de son écritoire une feuille délicieusement filigranée, puis dévisser avec volupté le capuchon de son Waterman en argent massif, en écoutant l'opus 77 de Shostakovich... n'est-ce-pas pour nous tous, êtres mortels, une nécessité absolue pour se sentir vivants  ?

(Attention... Antithèse  )
Mais pour écrire, pour goûter ce plaisir impalpable de tous nos sens lorsque la plume glisse sur le papier traçant courbes et volutes, pour sentir sous nos doigts l'ébonite tiède au parfum de caoutchouc vulcanisé, pour regarder se déployer en nuances subtiles et délicates l'encre déposée par nos pointes fines, larges ou architectes, ne faut-il pas au minimum une main, ....un corps ?
Un corps oui, mais aussi un esprit sain capable d'insuffler la vie jusque dans nos têtes infertiles. Sans vie, point d'écriture ! Sans c' cri, point de virgule ! Ce cri sorti de notre gorge aux premières minutes de notre existence, ce cri du vivant, condition sine qua non pour tenir la plume et l'épée...la facture et le chéquier
Alors ? de la poule ou de l'oeuf, quid en premier ? Vivre ou écrire... ?

Amis des plumes et des lettres, je vous laisse à vos pensées fugaces et troublées et je remercie notre philosophe du dimanche pour ce sujet brumeux comme un soleil anémique breton sur la lande aubracienne...


Bon dimanche à tous !

"Où ai-je lu cette excellente histoire du lord et de son majordome ? On demande à un jeune lord qui vit retiré pourquoi il ne prend pas part à la vie. Il est bouleversé par la question : qu'est-ce que la vie ?... Eh bien, la société, les courses, les amis, se marier, fonder une famille, lui dit-on. Ah bon, répond alors le lord, si c'est ça la vie, mon majordome s'en charge pour moi."
Imre Kertesz, Journal de galère.

D'emblée - ce sujet dépasse mon esprit un dimanche matin. Peut-être est-ce dû à une mauvaise connaissance de la langue française ou à mon esprit trop lent. Pardon.

Ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas écrivain...pourtant, j'écris beaucoup dans ma vie quotidienne - mais la plupart du temps, il s'agit de choses profanes pour lesquelles il ne vaudrait pas la peine de vivre. (Mais peut-être que j'en vis un peu, au moins dans le sens de mes honoraires... )

Je n'écris pas non plus de journaux intimes ou d'autres mémoires de grande importance. Parfois je dessine un peu. C'est amusant mais je ne vis ni de ça ni pour ça (heureusement !)

Je quitte donc ce SDD sans rien faire et je vous retrouve dimanche prochain.

Merci Grindsel, Toltotoll et Christof !

- d) Je n'écris plus depuis longtemps, et, de toute manière, je suis déjà mort et suis le seul à ne le savoir point.

j'avais écris un jour à Jddegap, à propos du Visconti Homo Sapiens qu'on pouvait pousser le concept très ( trop ) loin et qu'on pouvait tout à fait imaginer un stylo plume fabriqué à base des cendres d'un regretté calamophile ( parait qu'on peut tout faire avec ces petits atomes de carbone ). Peut être même de l'encre ? Noire pailletée ?
On peut trouver ça morbide et de mauvais gout, mais ça a au moins le mérite d'illustrer la proposition "ne pas vivre pour écrire" qui ne figure pas dans la liste ( il est temps pour mon moral que le soleil revienne en Normandie je crois ! )

Narkos76 a écrit : ↑30 juil. 2023 14:20 ... ça a au moins le mérite d'illustrer la proposition "ne pas vivre pour écrire" qui ne figure pas dans la liste .
....

Tu imagines la tête de l’héritier à qui l’on impose par testament d’utiliser le stylo-plume constitué des cendres de l’ancien ?

Narkos76 a écrit : ↑30 juil. 2023 14:20 -(...) on pouvait tout à fait imaginer un stylo plume fabriqué à base des cendres d'un regretté calamophile ( parait qu'on peut tout faire avec ces petits atomes de carbone ).

Bonne idée ! On pourrait faire un vélo en fibre de carbone des restes de la belle-mère et penser: " ah ah ! je m'assois dessus "

grindsel a écrit : ↑30 juil. 2023 15:03

Narkos76 a écrit : ↑30 juil. 2023 14:20 -(...) on pouvait tout à fait imaginer un stylo plume fabriqué à base des cendres d'un regretté calamophile ( parait qu'on peut tout faire avec ces petits atomes de carbone ).

Bonne idée ! On pourrait faire un vélo en fibre de carbone des restes de la belle-mère et penser: " ah ah ! je m'assois dessus "

En plus, sous cette nouvelle forme, la belle mère pourrait ainsi continuer à nous faire suer

Il faut écrire pour vivre, et non pas vivre pour écrire.
Heu…
Il faut vivre pour écrire, et non pas écrire pour vivre.
Mmm…
Il faut vivre pour écrire, et écrire pour vivre.
Arf…

Oh et puis zut, c’est l’heure de l’apéro nadediou !
En plus, panne d’encre imminen…

Alors je sais, ce n’est pas encore tout à fait l’heure de l’apéro. Mais ça l’était vendredi en fin d’après-midi lorsque j’ai préparé ce texte

kaha a écrit : ↑30 juil. 2023 15:18
En plus, sous cette nouvelle forme, la belle mère pourrait ainsi continuer à nous faire suer

c'est vrai !