Sur l’ébonite, autre chose que la graisse de silicone : Les graisses animales et la cire d’abeilles conviennent-elles ?
Posté : 28 oct. 2022 09:44
Bonjour tout le monde,
Une de mes satisfactions à utiliser un vieux stylo, c’est que je peux le faire sans faire appel à l’industrie moderne qui rend la Terre inhabitable. Un stylo d’occasion, de l’encre d’occasion, et je peux écrire sans avoir donné un centime d’encouragement ou de moyens à une société moderne pour qu’elle produise plus de choses au détriment de l’hospitalité de la planète.
Du coup, ça m’embêterait de devoir acheter de la graisse de silicone pour mes stylos. Jusqu’à maintenant, je m’en suis tenu à un seul gramme du produit, qu’on m’a donné il y a des années, pour graisser mes stylos, mais ma « réserve » s’épuise. Je cherche un substitut, idéalement non-industrielle, pour les stylos que je possède et que je posséderai, lesquels j’ai résolu qu’ils seraient tous en ébonite et rétractables (sans poche à encre,) donc entièrement en ébonite (le pourquoi de ceci est un autre sujet.)
J’attire votre attention sur le fait que je cherche un lubrifiant de substitution uniquement pour l’ébonite. Je sais que la plupart des produits lubrifiants sont mauvais pour certains plastiques et pour les celluloïds. Mais ce qui est mauvais pour ceux-ci ne l’est pas nécessairement pour l’ébonite. Aussi, je ne graisserai que des filetages qui ne devraient pas être en contact avec de l’encre. (Filetage du capuchon et du fût.) Donc, l’interaction entre le lubrifiant alternatif et les plastiques, les celluloïds, les poches ou les encres n’est pas un souci. (Ce pourrait en être un si j’envisage de traiter le joint en liège, mais je penserai à ça plus tard.)
J’ai pensé aux graisses animales – suif de bœuf et de mouton, saindoux – et à la cire d’abeille.
Le suif est la graisse extraite par fusion des tissus gras du bœuf ou du mouton ; le saindoux, de ceux du porc. J’obtiens mon suif en achetant des morceaux gras chez le boucher, que je découpe en petits morceaux, mets à chauffer dans un plat au four (pour éviter que le fond crame, comme ça arrive souvent sur une plaque de cuisson,) j’attends que ça ait bien fondu, puis je benne la cargaison dans un tamis. De de la graisse pure coule du tamis, puis, en refroidissant, solidifie.
Le suif est préconisé sur les instructions originales des pieds à coulisse, pour graisser ceux-ci, et je l’utilise pour toutes les pièces en métal en frottement (pas en rotation) : filetages, articulations, etc. Les matériaux métalliques à base de fer ne sont pas affectés par son contact, tandis qu’il les protège de la corrosion ; et il ne fige jamais (au contraire de l’huile de pied de bœuf, que j’ai utilisé pendant un temps pour lubrifier les roulements, jusqu’à ce que je découvre qu’elle finissait par devenir un truc ayant la couleur et, plus gênant, la texture, du miel.) Sur les alliages cuivreux, cependant, le suif semble favoriser la carbonatation et la formation de vert-de-gris.
Quant à la cire d’abeille, je suppose que je n’ai pas besoin de la décrire. Je l’utilise pour lubrifier la semelle de mes rabots à main. Elle aussi semble favoriser la carbonatation du cuivre. Sur FPN, le membre Pen Nut suggère que ce soit une solution.
Et sur l’ébonite ? Est-ce que quelqu’un peut me dire, d’expérience, si la graisse de bœuf, de mouton ou de porc, ou la cire d’abeille, conviennent à l’ébonite, ou ce que ça lui fait – avant que je n’expérimente moi-même et présente ici la réponse que j’espérais trouver ?
Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’ils utilisaient, dans le temps, pour graisser les filetages et les pièces en frottement en ébonite, (il ne devait pas y en avoir que dans les stylos à plume, mais aussi dans pas mal de machines, je suppose,) avant qu’on n’ait la graisse de silicone ?
Une de mes satisfactions à utiliser un vieux stylo, c’est que je peux le faire sans faire appel à l’industrie moderne qui rend la Terre inhabitable. Un stylo d’occasion, de l’encre d’occasion, et je peux écrire sans avoir donné un centime d’encouragement ou de moyens à une société moderne pour qu’elle produise plus de choses au détriment de l’hospitalité de la planète.
Du coup, ça m’embêterait de devoir acheter de la graisse de silicone pour mes stylos. Jusqu’à maintenant, je m’en suis tenu à un seul gramme du produit, qu’on m’a donné il y a des années, pour graisser mes stylos, mais ma « réserve » s’épuise. Je cherche un substitut, idéalement non-industrielle, pour les stylos que je possède et que je posséderai, lesquels j’ai résolu qu’ils seraient tous en ébonite et rétractables (sans poche à encre,) donc entièrement en ébonite (le pourquoi de ceci est un autre sujet.)
J’attire votre attention sur le fait que je cherche un lubrifiant de substitution uniquement pour l’ébonite. Je sais que la plupart des produits lubrifiants sont mauvais pour certains plastiques et pour les celluloïds. Mais ce qui est mauvais pour ceux-ci ne l’est pas nécessairement pour l’ébonite. Aussi, je ne graisserai que des filetages qui ne devraient pas être en contact avec de l’encre. (Filetage du capuchon et du fût.) Donc, l’interaction entre le lubrifiant alternatif et les plastiques, les celluloïds, les poches ou les encres n’est pas un souci. (Ce pourrait en être un si j’envisage de traiter le joint en liège, mais je penserai à ça plus tard.)
J’ai pensé aux graisses animales – suif de bœuf et de mouton, saindoux – et à la cire d’abeille.
Le suif est la graisse extraite par fusion des tissus gras du bœuf ou du mouton ; le saindoux, de ceux du porc. J’obtiens mon suif en achetant des morceaux gras chez le boucher, que je découpe en petits morceaux, mets à chauffer dans un plat au four (pour éviter que le fond crame, comme ça arrive souvent sur une plaque de cuisson,) j’attends que ça ait bien fondu, puis je benne la cargaison dans un tamis. De de la graisse pure coule du tamis, puis, en refroidissant, solidifie.
Le suif est préconisé sur les instructions originales des pieds à coulisse, pour graisser ceux-ci, et je l’utilise pour toutes les pièces en métal en frottement (pas en rotation) : filetages, articulations, etc. Les matériaux métalliques à base de fer ne sont pas affectés par son contact, tandis qu’il les protège de la corrosion ; et il ne fige jamais (au contraire de l’huile de pied de bœuf, que j’ai utilisé pendant un temps pour lubrifier les roulements, jusqu’à ce que je découvre qu’elle finissait par devenir un truc ayant la couleur et, plus gênant, la texture, du miel.) Sur les alliages cuivreux, cependant, le suif semble favoriser la carbonatation et la formation de vert-de-gris.
Quant à la cire d’abeille, je suppose que je n’ai pas besoin de la décrire. Je l’utilise pour lubrifier la semelle de mes rabots à main. Elle aussi semble favoriser la carbonatation du cuivre. Sur FPN, le membre Pen Nut suggère que ce soit une solution.
Et sur l’ébonite ? Est-ce que quelqu’un peut me dire, d’expérience, si la graisse de bœuf, de mouton ou de porc, ou la cire d’abeille, conviennent à l’ébonite, ou ce que ça lui fait – avant que je n’expérimente moi-même et présente ici la réponse que j’espérais trouver ?
Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’ils utilisaient, dans le temps, pour graisser les filetages et les pièces en frottement en ébonite, (il ne devait pas y en avoir que dans les stylos à plume, mais aussi dans pas mal de machines, je suppose,) avant qu’on n’ait la graisse de silicone ?