Parker Lady Duofold Mandarin
Posté : 19 avr. 2022 23:40
Pour égayer ce début de semaine, je vous présente un nouvel arrivé, un Parker Duofold Lady Mandarin streamlined !
Dans la famille des Duofold (cf l’excellente présentation de Shimaree http://stylo-plume.org/viewtopic.php?f=26&t=19331), les Mandarin – ou Imperial Yellow, comme les appelait George Parker – sont apparus en 1927. Très populaires au début, ils furent bientôt délaissés en raison de la grande fragilité du capuchon et des fréquentes décolorations. Au final, le Mandarin fut un véritable flop commercial, au point qu’on estime aujourd’hui qu’il reste environ 1 Mandarin en circulation pour 500 Duofold.
La version streamlined, quant à elle, est sortie à la fin de 1929. La concurrence, et surtout Sheaffer, commençait à ronger les ventes et un re-disegn de toute la gamme s’imposait.
Ci-dessous, le stylo sur fond de catalogue Parker 1930 :


Mon exemplaire est une Lady Ring Top, vendu à l’époque à 5 dollars, environ 86 dollars d'aujourd'hui selon Google.
C’est un petit stylo :
Longueur fermé 115 mm
Longueur Posté 141 mm
Longueur du corps seul, plume comprise 105
Diamètre à la section 9.70 mm
Attention, amateurs de gros poids s’abstenir : ce Mandarin pèse 11 gm fermé, et sans capuchon seulement 7 gm ! Mais rassurez-vous : j’ai plus léger en stock
)
Petit détail technique : l’intérieur du capuchon, après nettoyage (au moins deux douzaines de bâtonnets
!!!). On remarque la transparence de la Permanite jaune.

Il se situe entre 1929 et 1930 : le blind cap qui cache le bouton de remplissage est lisse plutôt que moleté (knurled) et la gravure porte encore le logo Lucky Curve Banner, qui fut définitivement retiré en 1930.
Le capuchon, à trois bandes, se visse en un tour complet et peut être posté; le ring top a disparu, si l’un de vous en a un
Le conduit est le classique arbre de Noël en ébonite ; comme l’indique l’entaille au dos, il a perdu son appendix Lucky Curve, probablement lors d’un passage à l’atelier Parker. La présence de l’entaille et de la bannière Lucky Curve dans la gravure me font penser que ce Mandarin est un stylos de transition, car le Lucky Curve fut délaissé après 1928.


Et maintenant, la plume : oui, elle est stub, cela ne fait pas de doute


Elle porte une série de chiffres que je n'ai pas réussi à identifier à travers la lecture des forums américains, en général bien renseignés sur ces détails ...
Contrairement à la moyenne des plumes Duofold, elle est souple, mais je ne l’ai pas encore bien apprivoisée : au début j’ai eu quelques ratages, quelques skip, d’autant plus que écris d’une main plutôt légère et que je ne flexe pas les stub. J’ai revu l’alignement des becs et j’ai repositionné la plume par rapport au conduit, qui avait fait son trou dans la section et ne supportait donc pas d’être monté autrement.
En y allant à tâtons, j’ai fini par comprendre que cette plume aime les encres qui coulent bien et qu'elle préfère certains papiers (Tomoe bien sûr et Leuchturm) à d’autres (Ecoqua, pour pas le nommer !). Ci-dessous donc des échantillons en Sailor Yamabucki et Nadeshiko et en Pelikan 4001 turquoise, un grand classique, sur papier Leitz.

Pour faire honneur à la magnifique couleur de sa robe, printanière et énergisante à souhait, j’aime le charger en jaune. Ça tombe bien, ça évite les grosses taches sur le corps !
En Yamabuki sur Leuchtturm ou Leitz, les sensations de glisse sont bonnes et le débit suit. Si vous connaissez d’autres jaunes bien fluides et avec cette touche de lumière n'hésitez pas à partager
Et en ce moment, nous sommes tous les deux plongés, le Mandarin et moi, dans la lecture d’une œuvre bien sombre …

Seul petit bémol : comme avec tous les Parker, qu’ils soient récents ou vintage, j’ai remarqué que la pointe sèche rapidement
, par exemple si vous levez le stylo deux minutes pour réfléchir. Mais pour cela, il y a toujours la solution du doigt mouillé

Dans la famille des Duofold (cf l’excellente présentation de Shimaree http://stylo-plume.org/viewtopic.php?f=26&t=19331), les Mandarin – ou Imperial Yellow, comme les appelait George Parker – sont apparus en 1927. Très populaires au début, ils furent bientôt délaissés en raison de la grande fragilité du capuchon et des fréquentes décolorations. Au final, le Mandarin fut un véritable flop commercial, au point qu’on estime aujourd’hui qu’il reste environ 1 Mandarin en circulation pour 500 Duofold.
La version streamlined, quant à elle, est sortie à la fin de 1929. La concurrence, et surtout Sheaffer, commençait à ronger les ventes et un re-disegn de toute la gamme s’imposait.
Ci-dessous, le stylo sur fond de catalogue Parker 1930 :


Mon exemplaire est une Lady Ring Top, vendu à l’époque à 5 dollars, environ 86 dollars d'aujourd'hui selon Google.
C’est un petit stylo :
Longueur fermé 115 mm
Longueur Posté 141 mm
Longueur du corps seul, plume comprise 105
Diamètre à la section 9.70 mm
Attention, amateurs de gros poids s’abstenir : ce Mandarin pèse 11 gm fermé, et sans capuchon seulement 7 gm ! Mais rassurez-vous : j’ai plus léger en stock

Petit détail technique : l’intérieur du capuchon, après nettoyage (au moins deux douzaines de bâtonnets


Il se situe entre 1929 et 1930 : le blind cap qui cache le bouton de remplissage est lisse plutôt que moleté (knurled) et la gravure porte encore le logo Lucky Curve Banner, qui fut définitivement retiré en 1930.
Le capuchon, à trois bandes, se visse en un tour complet et peut être posté; le ring top a disparu, si l’un de vous en a un

Le conduit est le classique arbre de Noël en ébonite ; comme l’indique l’entaille au dos, il a perdu son appendix Lucky Curve, probablement lors d’un passage à l’atelier Parker. La présence de l’entaille et de la bannière Lucky Curve dans la gravure me font penser que ce Mandarin est un stylos de transition, car le Lucky Curve fut délaissé après 1928.


Et maintenant, la plume : oui, elle est stub, cela ne fait pas de doute



Elle porte une série de chiffres que je n'ai pas réussi à identifier à travers la lecture des forums américains, en général bien renseignés sur ces détails ...
Contrairement à la moyenne des plumes Duofold, elle est souple, mais je ne l’ai pas encore bien apprivoisée : au début j’ai eu quelques ratages, quelques skip, d’autant plus que écris d’une main plutôt légère et que je ne flexe pas les stub. J’ai revu l’alignement des becs et j’ai repositionné la plume par rapport au conduit, qui avait fait son trou dans la section et ne supportait donc pas d’être monté autrement.
En y allant à tâtons, j’ai fini par comprendre que cette plume aime les encres qui coulent bien et qu'elle préfère certains papiers (Tomoe bien sûr et Leuchturm) à d’autres (Ecoqua, pour pas le nommer !). Ci-dessous donc des échantillons en Sailor Yamabucki et Nadeshiko et en Pelikan 4001 turquoise, un grand classique, sur papier Leitz.

Pour faire honneur à la magnifique couleur de sa robe, printanière et énergisante à souhait, j’aime le charger en jaune. Ça tombe bien, ça évite les grosses taches sur le corps !

En Yamabuki sur Leuchtturm ou Leitz, les sensations de glisse sont bonnes et le débit suit. Si vous connaissez d’autres jaunes bien fluides et avec cette touche de lumière n'hésitez pas à partager

Et en ce moment, nous sommes tous les deux plongés, le Mandarin et moi, dans la lecture d’une œuvre bien sombre …

Seul petit bémol : comme avec tous les Parker, qu’ils soient récents ou vintage, j’ai remarqué que la pointe sèche rapidement


