Conklin Omniflex contre Jinhao Zebra G
Posté : 12 mars 2022 22:49
Salut lecteur·rice·s, lecteur·rice·x, lecteurice !
en principe, je n'oublie personne
Je vous vois venir, vous allez me demander : "pourquoi comparer deux stylo qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre, et que tout le monde connaît" ?
(aller, soyez sympas : demandez-moi, quoi !)
Alors, puisque vous me le demandez, je vais vous le dire...
Je comprends que vous vous posiez la question, parce qu'effectivement, au premier regard, ils ont tout pour s'opposer : l'un avec décrochage, l'autre sans ; l'un à capuchon à vis, l'autre à clips, l'un en plastic, l'autre en métal ; l'un sobre, sans artifice, l'autre bagué (en haut, au milieu, en bas) ; l'un trapu, l'autre fin ; l'un plutôt léger, l'autre plutôt lourd, etc.

(et on ne se moque pas du support : j'ai pas des doigts de fée, moi !)
Il y a quand même deux points communs entre ces deux stylos : ils m'appartiennent tous les deux, et ils sont tous les deux modernes, vendus équipés d'une plume flex. Zebra G pour le Jinhao, Omniflex pour le Conklin.

On remarque des traces d'usinage sur la "G". Je ne sais pas si c'est normal ou pas...
Comparons donc ces deux plumes.
Malgré les apparences, elles ont toutes les deux le même diamètre en sortie de section. Ce sont toutes les deux des #6, et si la "G" semble plus étroite, ces simplement parce qu'elle est tubulaire, comme de nombreuses plumes de calligraphie.
Nonobstant la couleur, on constate que la technique pour les assouplir est différente : si on libère les ailes dans les deux cas, la découpe n'est pas la même. Avantage esthétique pour l'Omniflex.
Avec un bricolage optique peu orthodoxe, on peut voir que chacun des feeds est muni de deux conduits, pour améliorer l'alimentation.


Par contre, ce que le bricolage optique ne montre pas, c'est un détail qui a son importance : la "G", fidèle à la génétique des plumes de calligraphie, n'a pas de boule "d'iridium", contrairement à l'Omniflex.
En conséquence, autant le dire tout de suite : le Jinhao est inutilisable pour une utilisation quotidienne. Sans sa boule d'iridium, on écrit avec une aiguille. Il est donc réservé à un usage exclusivement calligraphique.
L'Omniflex, quant à elle... c'est tout le contraire ! Une plume M, généreuse, glissante, confortable. Souple peut-être, mais pour la calligraphie, pardon ! Mais il faudra repasser ! Le test de la balance parle de lui-même...


Presque 800 g pour écarter les becs de 1 mm ! contre à peine plus de 300 g pour la "G". Si même en calligraphie il est rare d'avoir besoin de cette largeur, l'effort pour obtenir des pleins et déliés est rédhibitoire. La preuve en image :

J'entends des calligraphes qui rigolent...
Pour l'Omniflex : où sont les pleins ? Où sont les déliés ? Le trait, déjà épais sans appui, ne s'élargit qu'assez peu, même en appuyant comme un bourrin. Et n'allez pas me dire que je n'appuyais pas ! (non, ne le dites pas)
Une petite photo du verso, avec une lumière rasante, sur du Oxford blanc 80 g.

Pour la "G", par contre, on retrouve le plaisir des plumes de calligraphie, avec le côté pratique du stylo-plume. Exactement ce que je cherchais.
Pour conclure, je serais bref : de flex, la plume Omniflex de Conklin n'a que le nom. Je n'ai pas assez d'expérience pour la comparer à d'autres, mais elle ne permet pas les pleins et déliés.
Pour ça, la "G" montée sur le Jinhao x450 est parfaite, hormis une petite carence en alimentation avec l'encre utilisée pour ce comparatif : la Pelikan 4001 blue-black. Reste à essayer une encre plus "mouillée". Mais ça, c'est une autre histoire !
en principe, je n'oublie personne
Je vous vois venir, vous allez me demander : "pourquoi comparer deux stylo qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre, et que tout le monde connaît" ?
(aller, soyez sympas : demandez-moi, quoi !)
Alors, puisque vous me le demandez, je vais vous le dire...
Je comprends que vous vous posiez la question, parce qu'effectivement, au premier regard, ils ont tout pour s'opposer : l'un avec décrochage, l'autre sans ; l'un à capuchon à vis, l'autre à clips, l'un en plastic, l'autre en métal ; l'un sobre, sans artifice, l'autre bagué (en haut, au milieu, en bas) ; l'un trapu, l'autre fin ; l'un plutôt léger, l'autre plutôt lourd, etc.

(et on ne se moque pas du support : j'ai pas des doigts de fée, moi !)
Il y a quand même deux points communs entre ces deux stylos : ils m'appartiennent tous les deux, et ils sont tous les deux modernes, vendus équipés d'une plume flex. Zebra G pour le Jinhao, Omniflex pour le Conklin.

On remarque des traces d'usinage sur la "G". Je ne sais pas si c'est normal ou pas...
Comparons donc ces deux plumes.
Malgré les apparences, elles ont toutes les deux le même diamètre en sortie de section. Ce sont toutes les deux des #6, et si la "G" semble plus étroite, ces simplement parce qu'elle est tubulaire, comme de nombreuses plumes de calligraphie.
Nonobstant la couleur, on constate que la technique pour les assouplir est différente : si on libère les ailes dans les deux cas, la découpe n'est pas la même. Avantage esthétique pour l'Omniflex.
Avec un bricolage optique peu orthodoxe, on peut voir que chacun des feeds est muni de deux conduits, pour améliorer l'alimentation.


Par contre, ce que le bricolage optique ne montre pas, c'est un détail qui a son importance : la "G", fidèle à la génétique des plumes de calligraphie, n'a pas de boule "d'iridium", contrairement à l'Omniflex.
En conséquence, autant le dire tout de suite : le Jinhao est inutilisable pour une utilisation quotidienne. Sans sa boule d'iridium, on écrit avec une aiguille. Il est donc réservé à un usage exclusivement calligraphique.
L'Omniflex, quant à elle... c'est tout le contraire ! Une plume M, généreuse, glissante, confortable. Souple peut-être, mais pour la calligraphie, pardon ! Mais il faudra repasser ! Le test de la balance parle de lui-même...


Presque 800 g pour écarter les becs de 1 mm ! contre à peine plus de 300 g pour la "G". Si même en calligraphie il est rare d'avoir besoin de cette largeur, l'effort pour obtenir des pleins et déliés est rédhibitoire. La preuve en image :

J'entends des calligraphes qui rigolent...
Pour l'Omniflex : où sont les pleins ? Où sont les déliés ? Le trait, déjà épais sans appui, ne s'élargit qu'assez peu, même en appuyant comme un bourrin. Et n'allez pas me dire que je n'appuyais pas ! (non, ne le dites pas)
Une petite photo du verso, avec une lumière rasante, sur du Oxford blanc 80 g.

Pour la "G", par contre, on retrouve le plaisir des plumes de calligraphie, avec le côté pratique du stylo-plume. Exactement ce que je cherchais.
Pour conclure, je serais bref : de flex, la plume Omniflex de Conklin n'a que le nom. Je n'ai pas assez d'expérience pour la comparer à d'autres, mais elle ne permet pas les pleins et déliés.
Pour ça, la "G" montée sur le Jinhao x450 est parfaite, hormis une petite carence en alimentation avec l'encre utilisée pour ce comparatif : la Pelikan 4001 blue-black. Reste à essayer une encre plus "mouillée". Mais ça, c'est une autre histoire !