Les couples parfaits
Posté : 14 juil. 2011 03:29
Cela m'est venu comme ça, en voiture, avec la marmaille derrière qui a des rires et des "papa !" plein la bouche, en songeant à un post récent d'un prof de philo corrigeant un paquet accompagné, épaulé même pourrais-je dire, par le couple Sapporo M/Waterman rouge, couple que j'ai moi-même expérimenté et dont je garde un souvenir voluptueux.
Pourquoi ne pas consacrer un fil aux couples stylo/encre parfaits ? (ou réussis, si vous préférez, mais pour des stylos, ce n'est pas la même chose que pour la vie conjugale !)
Cela peut donner des idées, générer des comparaisons, etc. Bref, vous aurez compris, faire faire des cauchemars à nos banquiers, à moins que cela ne soit à nous-mêmes.
Je commence :
- Sapporo M/Waterman rouge ; le débit constant du Sailor fait merveille et laisse un trait fin bien vif. Le manier sur les cahiers ressemble à de la voltige, le sapporo est particulièrement bien adapté aux corrections grâce à son corps léger et fin. J'y passe au moins 1h30 par jour de classe, alors il faut que ça dépote. Mes commentaires sur les cahiers sont rarement longs, je ressemble plus à une abeille qui va butinant de fleur en fleur, mais une abeille qui aurait pris du Guronzan. Du coup, la précision et la réactivité du Sapporo me sont réellement d'une grande aide. Je sens alors la compétence technique de l'outil d'écriture, j'ai l'impression de tenir un scalpel (le rouge peut-être...), la correction devient chirurgicale ;
- M200 M/Waterman bleu noir ; hasard complet, quel besoin avais-je de mettre de la Waterman bleu noir dans mon M200 ? Aucun. Surtout qu'à ce moment-là, elle n'était pas franchement en odeur de sainteté, je venais d'en vider une cartouche dans un Kultur qui avait rendu un horrible vert bien moche et complètement uni. Mais bon, avoir acheté un flacon pour le laisser dormir dans un coin n'est pas non plus satisfaisant, surtout qu'après en avoir laissé tomber quelques gouttes sur un cahier de brouillon, j'avais renoué avec le plaisir de jouer au Rorschach dont le résultat m'avait ravi. Et soudain, à travers cette plume en acier un miracle se produisit en substituant un cygne au vilain petit canard. Sur le papier, la plume laissait filer la mer telle qu'elle apparaît à partir de l'équinoxe de mars, non pas "bleu-vert" mais littéralement verte ET bleue en même temps et successivement. Je sais de quoi je parle, je la vois très souvent. J'ai renouvelé l'expérience avec mon M400 mais sans le même succès, sa plume or rend un bleu marine éthéré. Joli, mais incomparable. Décidément, j'aime vraiment beaucoup cette petite plume acier.
Pourquoi ne pas consacrer un fil aux couples stylo/encre parfaits ? (ou réussis, si vous préférez, mais pour des stylos, ce n'est pas la même chose que pour la vie conjugale !)
Cela peut donner des idées, générer des comparaisons, etc. Bref, vous aurez compris, faire faire des cauchemars à nos banquiers, à moins que cela ne soit à nous-mêmes.
Je commence :
- Sapporo M/Waterman rouge ; le débit constant du Sailor fait merveille et laisse un trait fin bien vif. Le manier sur les cahiers ressemble à de la voltige, le sapporo est particulièrement bien adapté aux corrections grâce à son corps léger et fin. J'y passe au moins 1h30 par jour de classe, alors il faut que ça dépote. Mes commentaires sur les cahiers sont rarement longs, je ressemble plus à une abeille qui va butinant de fleur en fleur, mais une abeille qui aurait pris du Guronzan. Du coup, la précision et la réactivité du Sapporo me sont réellement d'une grande aide. Je sens alors la compétence technique de l'outil d'écriture, j'ai l'impression de tenir un scalpel (le rouge peut-être...), la correction devient chirurgicale ;
- M200 M/Waterman bleu noir ; hasard complet, quel besoin avais-je de mettre de la Waterman bleu noir dans mon M200 ? Aucun. Surtout qu'à ce moment-là, elle n'était pas franchement en odeur de sainteté, je venais d'en vider une cartouche dans un Kultur qui avait rendu un horrible vert bien moche et complètement uni. Mais bon, avoir acheté un flacon pour le laisser dormir dans un coin n'est pas non plus satisfaisant, surtout qu'après en avoir laissé tomber quelques gouttes sur un cahier de brouillon, j'avais renoué avec le plaisir de jouer au Rorschach dont le résultat m'avait ravi. Et soudain, à travers cette plume en acier un miracle se produisit en substituant un cygne au vilain petit canard. Sur le papier, la plume laissait filer la mer telle qu'elle apparaît à partir de l'équinoxe de mars, non pas "bleu-vert" mais littéralement verte ET bleue en même temps et successivement. Je sais de quoi je parle, je la vois très souvent. J'ai renouvelé l'expérience avec mon M400 mais sans le même succès, sa plume or rend un bleu marine éthéré. Joli, mais incomparable. Décidément, j'aime vraiment beaucoup cette petite plume acier.