Platinum Curidas : mon bâton à écrire !
Posté : 24 août 2020 15:55
Vous avez une Rolls Silver Phantom, et un jour, vous vous retrouvez à rouler en Amy 6 Break. Pourquoi ?

Rolls Phantom [photo du site Challenge] - Amy 6 Break [photo du site Tops Cars]
Je vais répondre illico à cette question, et ensuite, vous aviserez si vous continuez la lecture de cette petite revue !
Donc, pourquoi ?
Parce que c’est fun et pratique, pardi !


Hop ! C’est parti !

Curidas !
La sortie de ce stylo transgenre est annoncée par Platinum pour fin février 2020. L’épidémie générée par le coronavirus va mettre à mal sa commercialisation. Sur les sites proposant la marque, le stylo reste de longues semaines en « coming soon ».
Je ronge mon frein, intriguée par son aspect et curieuse de ses promesses. Il me sera enfin possible d’en commander un exemplaire au mois de mai.
Infos Platinum
En gros, c’est quoi ?
Un stylo vanishing point, un capless (ah non, ça c’est réservé à Pilot !), un « retractable pen », soit un stylo sans capuchon, à plume rétractable, comme un vulgaire bille clic-clic !
Flash-back : Pilot met sur le marché son Capless en 1963.
Platinum cherche à se positionner sur le même marché et propose son Knock en 1965.

[image du site Platinum-pen.co.jp]
Il ne fait pas long feu, Pilot attaquant Platinum pour plagiat ...
Pour en savoir un peu plus sur le Knock, des pistes à suivre sur :
- Cette discussion sur FPN
- Cet article sur Estilofilos
Pour l’histoire du Pilot Capless, se référer aux somptueuses revues de Hobiecat :
- La folle histoire du Pilot Capless
- Panorama de toutes les formes de Pilot Capless
Après la longue hégémonie de Pilot, Platinum, à 101 ans d’existence et 55 ans après son échec cuisant, remet le couvert.
La marque propose un stylo qui se veut passe-partout, abordable, à l’alimentation fiable et qui présente l’avantage d’être doté, lui, d’une agrafe détachable !
La marque met en avant la fiabilité de son mécanisme, assurant de plus l’étanchéité autour de la plume lorsque celle-ci est rentrée, sur le modèle du Slip and Seal. Pour rendre encore plus évidents ces aspects, le choix a été fait de concevoir ce stylo en résine translucide. Ainsi, le mécanisme est – relativement – visible.
J’ai choisi le mien couleur « Gran Red », un rouge sombre parmi les 5 teintes proposées.
Ce n’est cependant en rien un demonstrator, même dans sa version « Crystal » : protégé par son manchon métallique, le convertisseur (ou la cartouche) ne laisse aucunement voir le niveau d’encre.
Hormis le clip amovible évoqué ci-après, le corps est uniquement agrémenté d’une bague chromée d’à peine 2 mm de large, prolongement visible du pas de vis. Elle se positionne quasiment au mitan du stylo lorsque celui-ci est en position d’écriture.

Le nom « Curidas » est graphiquement apposé en blanc après la bague, alors que les mentions habituelles « Platinum » et « Made in Japan » le sont sur l’avant-corps.
Il faut espérer que cette peinture se révèle plus robuste que celle du Prefounte, car sur le mien, la plupart des lettres sont en train de s’effacer.

Platinum Prefounte Vermilion, stylo à tout faire dont j’apprécie en outre le rouge orangé pimpant,
en compagnie de son tonton Curidas Gran Red, totalement tout terrain
La question du clip
Le clip chromé a la particularité de pouvoir être ôté du stylo. Cela va ravir les allergiques aux agrafes positionnées si près de la zone de préhension !

Il faut cependant avoir en tête quelques détails :
L’agrafe s’enlève certes, mais ce n’est pas une opération que l’on peut faire à tout instant, lorsque l’on est en train d’utiliser le stylo en particulier.
Non, on choisit son camp : si on décide d’ôter l’agrafe, il faut se munir de l’outil fourni avec le stylo, un petit demi-cylindre en plastique. Cet outil se positionne sous l’agrafe et permet d’appuyer efficacement sur ses « ailes », en exerçant une certaine pression.

L’outil est de même nécessaire pour l’opération inverse, afin d’écarter les ailes pour raccrocher l’agrafe sur le corps.
Si on a rêvé d’une section sans agrafe et vierge de tout relief, on n’est pas bon non plus ! En effet, la zone de préhension de ce stylo présente deux excroissances :
- au-dessus, un ergot servant à positionner l’agrafe,
- au-dessous, la charnière du clapet d’obturation.

Il faut noter de plus que l’avant-corps est marqué d’une démarcation légèrement en creux sur toute la circonférence, juste après la « loge » du clapet. Cela peut-être une autre source de gêne pour les chatouilleux de la pulpe des doigts !
J’ai choisi mon camp sans état d’âme, n’ayant pas l’usage de l’agrafe (je n’ai pas de veston
) : c’est sans pour moi !
Ainsi, le stylo me convient parfaitement : le positionnement de mes doigts fait que je ne suis absolument pas gênée par le guide agrafe ou la charnière. Mais j’imagine que cela pourra être rédhibitoire pour ceux ayant une autre prise en main.
Découverte de l’étrange engin
Ce qui interpelle lorsqu’on commence à manipuler le stylo pour envisager de l’encrer, c’est … qu’il y a beaucoup de morceaux !
D’abord, on dévisse le corps.
Bien, on a deux morceaux entre les mains.

Ensuite, on trouve le truc pour décrocher, par sa baïonnette, le bloc plume de l’avant du stylo.
On a alors 3 morceaux devant soi :

Nota : si vous êtes né avant hum-hum, vous savez parfaitement manipuler les ampoules à baïonnette, et dans ce cas, le Curidas vous sera délicieusement familier. Si vous ne connaissez que les E14 ou E27, ben, il faudra vous habituer !
Il peut alors accéder au convertisseur. Ah ! Une autre petite baïonnette !
Puis, par glissement, on peut retirer le manchon: et hop, 4 morceaux !

Et là, enfin, sans baïonnette, sans pas de vis, sans rien du tout, on peut désolidariser le convertisseur du bloc-plume en le tirant simplement en arrière.
Ayé : 5 morceaux de Curidas devant vous !

On peut même faire plus, en décrochant de l’avant du stylo le gros ressort de conduite du poussoir.

Le stylo se présente alors en 6 morceaux, mais bon, ici, la manipulation n’est absolument pas nécessaire à l’encrage ...
On tient là un record, non ?
Parce que, en gardant bien les autres mécanismes :
Avec un stylo à piston : 2 morceaux !

(Pelikan – M120 Iconic Blue)
Avec un eyedropper : 3 morceaux :

(Opus 88 – Koloro)
Avec un stylo classique à convertisseur, ou le Capless ou même l’étrange bête qu’est le Sheaffer Intrigue : 4 morceaux

(Platinum – 3376 Century)

(Pilot – Capless)

(Sheaffer – Intrigue)
Nota : j’évoque le stylo tel qu’il se présente pour encrage et pour moi, c’est avec le convertisseur – quand il y en a un - séparé du corps. En effet, je le manipule directement, notamment pour rendre possible le remplissage avec une petite quantité d’encre. C’est très souvent le cas lorsque j’ai concocté un mélange de Mixable Ink.
Il n’est pas question ici du nombre total de pièces comme si on s’amusait à démonter complètement un stylo.
La plume
Le Curidas, comme la plupart des stylos de gamme inférieure au 3376 dispose d’une plume acier.
Elle est proposée de façon limitée en EF, F et M.
C’est une plume présentant le même profil « Pentagon » que celle du Procyon , mais elle est beaucoup plus étroite afin d’être escamotable dans sa cachette.
Elle dispose d’un petit évent circulaire, absent de tous les autres modèles Platinum avec plume acier, hormis le Balance.


En M, le trait est sensiblement moins large que la plume 0,5 du Preppy (ou Plaisir ou Prefounte, c’est pareil), mais n’atteint pas la finesse particulière du Procyon.
Elle glisse en douceur, sans la mollesse du Preppy. Un peu moins nerveuse et sonore que la plume du Procyon, elle transmet une agréable sensation de souplesse. Son débit est régulier et elle me parait ainsi parfaitement équilibrée pour un usage quotidien en toutes circonstances.
Visuellement, en position d’écriture, elle se dévoile bien plus généreusement que celle du Pilot Capless et n’a pas ce petit côté - faussement – timide de son grand concurrent.

Perso, je trouve même qu’elle a une tête de fourbe, cette plume de Capless ! Chut, ne le répétez pas !
À l’usage
Le Curidas se révèle être un stylo particulièrement pratique au quotidien.
Sa plume fiable, bien protégée dans sa cachette très bien obturée, est immédiatement à l’œuvre lorsque qu’on la met en position opérationnelle.
Elle sort franchement lorsqu’on actionne le long bouton poussoir, avec un très sonore et décidé « clic » (voire « schlong » !)
Le stylo se manipule parfaitement d’une seule main. Il vaut mieux cependant ne pas avoir de toutes petites paluches : son poussoir est long : 3 cm au repos ! Il faut donc une certaine extension du pouce pour aller se positionner à son extrémité.
A la fermeture, la plume se rétracte immédiatement derrière le clapet d’obturation. On entend même un léger bruit de succion qui témoigne du vide d’air qui se fait alors.
Du fait de sa conception complexe, le stylo se présente sous une forme tubulaire, sans aucun amincissement au-delà de la zone où s’escamote la plume. D’un diamètre conséquent (indication fabricant : 2,8 cm), il rend peu évidentes les très longues séances d’écriture, sous peine de crispation.
Il est plutôt fait pour être utilisé en prise de note rapide, lorsqu’on alterne écriture de quelques mots et plume relevée : on peut alors le reposer, plume sortie, sans aucun égard. En effet, du fait de la présence de la charnière du clapet (dessous) et de l’ergot de positionnement du clip (sur le dessus) ; quelle que soit la façon dont on le repose, il ne roule pas. On peut même le poser sur la charnière : il tient parfaitement la position.
Le Curidas m’a donc rapidement conquise, au-delà de son aspect un peu ridicule au premier abord, à l’instar de son nom.
Seul embarqué pour quelques jours hors domicile, manipulé et transporté sans égard, il reste d’une brillance vibrante.
Utilisé quotidiennement depuis sa réception voici plus de trois mois, je n’ai constaté aucun raté au démarrage ou en cours d’écriture. Utilitaire, il se garde bien de faire concurrence aux « beaux » stylos. Fiable et agréable, il se révèle être un compagnon idéal, parfaitement adapté à l’écriture lors d'un déplacement sur du papier tout venant ou à d’intenses parties de divers roll and write !

Un stylo à tester ...

Rolls Phantom [photo du site Challenge] - Amy 6 Break [photo du site Tops Cars]
Je vais répondre illico à cette question, et ensuite, vous aviserez si vous continuez la lecture de cette petite revue !
Donc, pourquoi ?
Parce que c’est fun et pratique, pardi !


Hop ! C’est parti !

Curidas !
La sortie de ce stylo transgenre est annoncée par Platinum pour fin février 2020. L’épidémie générée par le coronavirus va mettre à mal sa commercialisation. Sur les sites proposant la marque, le stylo reste de longues semaines en « coming soon ».
Je ronge mon frein, intriguée par son aspect et curieuse de ses promesses. Il me sera enfin possible d’en commander un exemplaire au mois de mai.
Infos Platinum
En gros, c’est quoi ?
Un stylo vanishing point, un capless (ah non, ça c’est réservé à Pilot !), un « retractable pen », soit un stylo sans capuchon, à plume rétractable, comme un vulgaire bille clic-clic !
Flash-back : Pilot met sur le marché son Capless en 1963.
Platinum cherche à se positionner sur le même marché et propose son Knock en 1965.

[image du site Platinum-pen.co.jp]
Il ne fait pas long feu, Pilot attaquant Platinum pour plagiat ...
Pour en savoir un peu plus sur le Knock, des pistes à suivre sur :
- Cette discussion sur FPN
- Cet article sur Estilofilos
Pour l’histoire du Pilot Capless, se référer aux somptueuses revues de Hobiecat :
- La folle histoire du Pilot Capless
- Panorama de toutes les formes de Pilot Capless
Après la longue hégémonie de Pilot, Platinum, à 101 ans d’existence et 55 ans après son échec cuisant, remet le couvert.
La marque propose un stylo qui se veut passe-partout, abordable, à l’alimentation fiable et qui présente l’avantage d’être doté, lui, d’une agrafe détachable !
La marque met en avant la fiabilité de son mécanisme, assurant de plus l’étanchéité autour de la plume lorsque celle-ci est rentrée, sur le modèle du Slip and Seal. Pour rendre encore plus évidents ces aspects, le choix a été fait de concevoir ce stylo en résine translucide. Ainsi, le mécanisme est – relativement – visible.
J’ai choisi le mien couleur « Gran Red », un rouge sombre parmi les 5 teintes proposées.
Ce n’est cependant en rien un demonstrator, même dans sa version « Crystal » : protégé par son manchon métallique, le convertisseur (ou la cartouche) ne laisse aucunement voir le niveau d’encre.
Hormis le clip amovible évoqué ci-après, le corps est uniquement agrémenté d’une bague chromée d’à peine 2 mm de large, prolongement visible du pas de vis. Elle se positionne quasiment au mitan du stylo lorsque celui-ci est en position d’écriture.

Le nom « Curidas » est graphiquement apposé en blanc après la bague, alors que les mentions habituelles « Platinum » et « Made in Japan » le sont sur l’avant-corps.
Il faut espérer que cette peinture se révèle plus robuste que celle du Prefounte, car sur le mien, la plupart des lettres sont en train de s’effacer.

Platinum Prefounte Vermilion, stylo à tout faire dont j’apprécie en outre le rouge orangé pimpant,
en compagnie de son tonton Curidas Gran Red, totalement tout terrain
La question du clip
Le clip chromé a la particularité de pouvoir être ôté du stylo. Cela va ravir les allergiques aux agrafes positionnées si près de la zone de préhension !

Il faut cependant avoir en tête quelques détails :
L’agrafe s’enlève certes, mais ce n’est pas une opération que l’on peut faire à tout instant, lorsque l’on est en train d’utiliser le stylo en particulier.
Non, on choisit son camp : si on décide d’ôter l’agrafe, il faut se munir de l’outil fourni avec le stylo, un petit demi-cylindre en plastique. Cet outil se positionne sous l’agrafe et permet d’appuyer efficacement sur ses « ailes », en exerçant une certaine pression.

L’outil est de même nécessaire pour l’opération inverse, afin d’écarter les ailes pour raccrocher l’agrafe sur le corps.
Si on a rêvé d’une section sans agrafe et vierge de tout relief, on n’est pas bon non plus ! En effet, la zone de préhension de ce stylo présente deux excroissances :
- au-dessus, un ergot servant à positionner l’agrafe,
- au-dessous, la charnière du clapet d’obturation.

Il faut noter de plus que l’avant-corps est marqué d’une démarcation légèrement en creux sur toute la circonférence, juste après la « loge » du clapet. Cela peut-être une autre source de gêne pour les chatouilleux de la pulpe des doigts !
J’ai choisi mon camp sans état d’âme, n’ayant pas l’usage de l’agrafe (je n’ai pas de veston

Ainsi, le stylo me convient parfaitement : le positionnement de mes doigts fait que je ne suis absolument pas gênée par le guide agrafe ou la charnière. Mais j’imagine que cela pourra être rédhibitoire pour ceux ayant une autre prise en main.
Découverte de l’étrange engin
Ce qui interpelle lorsqu’on commence à manipuler le stylo pour envisager de l’encrer, c’est … qu’il y a beaucoup de morceaux !
D’abord, on dévisse le corps.
Bien, on a deux morceaux entre les mains.

Ensuite, on trouve le truc pour décrocher, par sa baïonnette, le bloc plume de l’avant du stylo.
On a alors 3 morceaux devant soi :

Nota : si vous êtes né avant hum-hum, vous savez parfaitement manipuler les ampoules à baïonnette, et dans ce cas, le Curidas vous sera délicieusement familier. Si vous ne connaissez que les E14 ou E27, ben, il faudra vous habituer !
Il peut alors accéder au convertisseur. Ah ! Une autre petite baïonnette !
Puis, par glissement, on peut retirer le manchon: et hop, 4 morceaux !

Et là, enfin, sans baïonnette, sans pas de vis, sans rien du tout, on peut désolidariser le convertisseur du bloc-plume en le tirant simplement en arrière.
Ayé : 5 morceaux de Curidas devant vous !

On peut même faire plus, en décrochant de l’avant du stylo le gros ressort de conduite du poussoir.

Le stylo se présente alors en 6 morceaux, mais bon, ici, la manipulation n’est absolument pas nécessaire à l’encrage ...
On tient là un record, non ?
Parce que, en gardant bien les autres mécanismes :
Avec un stylo à piston : 2 morceaux !

(Pelikan – M120 Iconic Blue)
Avec un eyedropper : 3 morceaux :

(Opus 88 – Koloro)
Avec un stylo classique à convertisseur, ou le Capless ou même l’étrange bête qu’est le Sheaffer Intrigue : 4 morceaux

(Platinum – 3376 Century)

(Pilot – Capless)

(Sheaffer – Intrigue)
Nota : j’évoque le stylo tel qu’il se présente pour encrage et pour moi, c’est avec le convertisseur – quand il y en a un - séparé du corps. En effet, je le manipule directement, notamment pour rendre possible le remplissage avec une petite quantité d’encre. C’est très souvent le cas lorsque j’ai concocté un mélange de Mixable Ink.
Il n’est pas question ici du nombre total de pièces comme si on s’amusait à démonter complètement un stylo.
La plume
Le Curidas, comme la plupart des stylos de gamme inférieure au 3376 dispose d’une plume acier.
Elle est proposée de façon limitée en EF, F et M.
C’est une plume présentant le même profil « Pentagon » que celle du Procyon , mais elle est beaucoup plus étroite afin d’être escamotable dans sa cachette.
Elle dispose d’un petit évent circulaire, absent de tous les autres modèles Platinum avec plume acier, hormis le Balance.


En M, le trait est sensiblement moins large que la plume 0,5 du Preppy (ou Plaisir ou Prefounte, c’est pareil), mais n’atteint pas la finesse particulière du Procyon.
Elle glisse en douceur, sans la mollesse du Preppy. Un peu moins nerveuse et sonore que la plume du Procyon, elle transmet une agréable sensation de souplesse. Son débit est régulier et elle me parait ainsi parfaitement équilibrée pour un usage quotidien en toutes circonstances.
Visuellement, en position d’écriture, elle se dévoile bien plus généreusement que celle du Pilot Capless et n’a pas ce petit côté - faussement – timide de son grand concurrent.

Perso, je trouve même qu’elle a une tête de fourbe, cette plume de Capless ! Chut, ne le répétez pas !
À l’usage
Le Curidas se révèle être un stylo particulièrement pratique au quotidien.
Sa plume fiable, bien protégée dans sa cachette très bien obturée, est immédiatement à l’œuvre lorsque qu’on la met en position opérationnelle.
Elle sort franchement lorsqu’on actionne le long bouton poussoir, avec un très sonore et décidé « clic » (voire « schlong » !)
Le stylo se manipule parfaitement d’une seule main. Il vaut mieux cependant ne pas avoir de toutes petites paluches : son poussoir est long : 3 cm au repos ! Il faut donc une certaine extension du pouce pour aller se positionner à son extrémité.
A la fermeture, la plume se rétracte immédiatement derrière le clapet d’obturation. On entend même un léger bruit de succion qui témoigne du vide d’air qui se fait alors.
Du fait de sa conception complexe, le stylo se présente sous une forme tubulaire, sans aucun amincissement au-delà de la zone où s’escamote la plume. D’un diamètre conséquent (indication fabricant : 2,8 cm), il rend peu évidentes les très longues séances d’écriture, sous peine de crispation.
Il est plutôt fait pour être utilisé en prise de note rapide, lorsqu’on alterne écriture de quelques mots et plume relevée : on peut alors le reposer, plume sortie, sans aucun égard. En effet, du fait de la présence de la charnière du clapet (dessous) et de l’ergot de positionnement du clip (sur le dessus) ; quelle que soit la façon dont on le repose, il ne roule pas. On peut même le poser sur la charnière : il tient parfaitement la position.
Le Curidas m’a donc rapidement conquise, au-delà de son aspect un peu ridicule au premier abord, à l’instar de son nom.
Seul embarqué pour quelques jours hors domicile, manipulé et transporté sans égard, il reste d’une brillance vibrante.
Utilisé quotidiennement depuis sa réception voici plus de trois mois, je n’ai constaté aucun raté au démarrage ou en cours d’écriture. Utilitaire, il se garde bien de faire concurrence aux « beaux » stylos. Fiable et agréable, il se révèle être un compagnon idéal, parfaitement adapté à l’écriture lors d'un déplacement sur du papier tout venant ou à d’intenses parties de divers roll and write !

Un stylo à tester ...