Sheaffer NoNonsense
Posté : 17 mai 2020 22:55
... parce qu'en ce moment il est mon plus fidèle compagnon, et que je me suis rendu compte qu'aucune revue ne lui avait été dédiée 
edit - dédicace à Olorin et Silverado : Si je traduis (en adaptant un peu...) la définition de no-nonsense du Cambridge Dictionary : pratique et sérieux, uniquement dédié à faire ce qui est nécessaire ou atteindre les objectifs fixés, sans fioritures ou fantaisies.
Et bien oui. Je présente mes excuses aux puristes de la langue française, mais ce stylo, it means business. Il fait le job. Sobrement, mais ô combien efficacement.
Le Sheaffer No-Nonsense a commencé son épopée en 1969, époque où il avait vocation d'être le petit frère bon marché du Connaisseur.
Il reprend les modèles tubulaires très simples, avec le flat top et l'agrafe à boule qui avaient cours dans les années 1920, comme ce Sheaffer Self Filler, présenté par Hobiecat.
Il comporte une seule large bague à la bouche du capuchon.
Les tous premiers NoNonsense étaient bleu marine ou khaki, avec la bague et l'agrafe chromés, la plume en acier et le conduit en ébonite. En ce qui concerne le conduit, cela n'a pas duré, Sheaffer est très rapidement passé aux conduits en plastique.
Le stylo-plume NoNonsense était originellement vendu en blister avec deux cartouches pour 1,98$, ou en panoplie avec le stylo-bille et le stylo-feutre.
Il y a eu ensuite de très nombreuses versions, en différentes couleurs, opaques et translucides.
- La version Viewpoint pour les modèles translucides
- La version appelée Vintage est un NoNonsense haut de gamme avec les attributs, la plume et une pastille sur le cap top, plaqués or. Les plus récents des Vintage ont été produits dans de jolis plastiques marbrés.
- La version Stainless, tout inox.
Les plus récents ont une section en caoutchouc, plus longue que sur les premiers ; ils sont appelés Calligraphy Pens et portent des plumes fabriquées en Allemagne.
Le mien est donc rouge, uni et opaque. Il ne fait donc pas partie des tous premiers. Est-ce qu'il date des années 1970? 80? 90? je ne sais pas.
L'agrafe présente l'inscription, gravée en lettres capitales "SHEAFFER U.S.A.".
Son capuchon se visse (un tour complet).
edit - dédicace à Senzen : Au niveau du corps, le diamètre est de 12 mm. Au niveau de la section, il est de 10 mm environ au plus proche du pas de vis, et 8 mm au plus étroit, juste avant le renflement qui empêche les doigts de glisser sur la plume.
Cela en fait un stylo agréablement épais, dont la prise en main ne me fatigue pas et ne me crispe pas les doigts. Depuis que je m'entraîne à adopter "la position calligraphique" - le stylo est posé sur la dernière phalange du majeur et à la naissance de l'index, légèrement tenu en place par le pouce et l'index qui viennent s'arrondir en douceur autour, en essayant de poser le petit doigt et l'annulaire sur leurs extrémités, comme pour repousser la table - je trouve les stylos plus gros (le No-Nonsense, le M600 de Pelikan, le Lamy 2000) beaucoup plus agréables que des stylos beaucoup plus fins, comme le Waterman hémisphère (ou pire : la section squelettique du porte-plume en verre
).
La plume porte les inscriptions "SHEAFFER (suivi du R cerclé, qui désigne les marques déposées) - ITALIC - F - MADE IN USA".
Je ne connais pas les différentes plumes italiques de Sheaffer, mais celle-ci écrit plus large qu'un Rotring ArtPen 1.1 et moins large qu'un Parallel Pen 1.5.
De dessous, on voit bien la plume à bout carré, aux bords bien tranchants, sans un pet d'iridium.
Malgré ce côté tranchant, elle est extrêmement confortable à utiliser.
Un certain Thomas Xavier écrit à son propos : Practically speaking, I am torn because it is a “true italic,” but the smoothness and general feedback is more like a stub. That said, the line variation is very crisp, much like a classic italic.
Je n'ai pas essayé beaucoup de stubs ou d'italiques pour avoir ce recul, mais oui ! Cette plume est un vrai plaisir ! Que ce soit en calligraphie ou en prise de notes.
edit - dédicace à Oliv' : l'alimentation est à cartouches / convertisseur, attention, Sheaffer uniquement.
En effet, à la base du bloc-plume, il y a une sorte de petite aiguille, qui fait moins de deux millimètres de diamètre extérieur.
Et cette aiguille vient se clipser dans le tout petit trou du convertisseur (ou de la cartouche) qui va bien.
En bref, si vous craquez pour ce stylo, prévoyez bien le système d'alimentation propriétaire !
Quelques petites remarques :
- il faut quand même faire attention à sa position d'écriture pour que toute "la longueur du carré" soit en contact avec le papier (spéciale dédicace à Pollux ! )
- lors d'une séance de prise de notes, si je reste quelques minutes capuchon ouvert sans écrire, il ne va pas repartir sans une petite secousse. En séance d'écriture continue c'est très rare qu'il y en ait besoin.
- j'ai voulu faire le test d'écriture sur du papier Fabriano Traccia (pour ceux qui ne le connaissent pas, il est très fin), mais j'ai eu plusieurs accrocs avec. Je pense que c'est la combinaison stylo / encre Diamine / papier, parce qu'avec d'autres encres (Iroshizuku notamment) je n'ai jamais eu de problème avec le NoNonsense sur du Traccia.
Les données historiques sont largement repompées de cet article.
J'avais déjà évoqué ce stylo dans ce topic.
edit - dédicace à Olorin et Silverado : Si je traduis (en adaptant un peu...) la définition de no-nonsense du Cambridge Dictionary : pratique et sérieux, uniquement dédié à faire ce qui est nécessaire ou atteindre les objectifs fixés, sans fioritures ou fantaisies.
Et bien oui. Je présente mes excuses aux puristes de la langue française, mais ce stylo, it means business. Il fait le job. Sobrement, mais ô combien efficacement.
Le Sheaffer No-Nonsense a commencé son épopée en 1969, époque où il avait vocation d'être le petit frère bon marché du Connaisseur.
Il reprend les modèles tubulaires très simples, avec le flat top et l'agrafe à boule qui avaient cours dans les années 1920, comme ce Sheaffer Self Filler, présenté par Hobiecat.
Il comporte une seule large bague à la bouche du capuchon.
Les tous premiers NoNonsense étaient bleu marine ou khaki, avec la bague et l'agrafe chromés, la plume en acier et le conduit en ébonite. En ce qui concerne le conduit, cela n'a pas duré, Sheaffer est très rapidement passé aux conduits en plastique.
Le stylo-plume NoNonsense était originellement vendu en blister avec deux cartouches pour 1,98$, ou en panoplie avec le stylo-bille et le stylo-feutre.
Il y a eu ensuite de très nombreuses versions, en différentes couleurs, opaques et translucides.
- La version Viewpoint pour les modèles translucides
- La version appelée Vintage est un NoNonsense haut de gamme avec les attributs, la plume et une pastille sur le cap top, plaqués or. Les plus récents des Vintage ont été produits dans de jolis plastiques marbrés.
- La version Stainless, tout inox.
Les plus récents ont une section en caoutchouc, plus longue que sur les premiers ; ils sont appelés Calligraphy Pens et portent des plumes fabriquées en Allemagne.
Le mien est donc rouge, uni et opaque. Il ne fait donc pas partie des tous premiers. Est-ce qu'il date des années 1970? 80? 90? je ne sais pas.
L'agrafe présente l'inscription, gravée en lettres capitales "SHEAFFER U.S.A.".
Son capuchon se visse (un tour complet).
edit - dédicace à Senzen : Au niveau du corps, le diamètre est de 12 mm. Au niveau de la section, il est de 10 mm environ au plus proche du pas de vis, et 8 mm au plus étroit, juste avant le renflement qui empêche les doigts de glisser sur la plume.
Cela en fait un stylo agréablement épais, dont la prise en main ne me fatigue pas et ne me crispe pas les doigts. Depuis que je m'entraîne à adopter "la position calligraphique" - le stylo est posé sur la dernière phalange du majeur et à la naissance de l'index, légèrement tenu en place par le pouce et l'index qui viennent s'arrondir en douceur autour, en essayant de poser le petit doigt et l'annulaire sur leurs extrémités, comme pour repousser la table - je trouve les stylos plus gros (le No-Nonsense, le M600 de Pelikan, le Lamy 2000) beaucoup plus agréables que des stylos beaucoup plus fins, comme le Waterman hémisphère (ou pire : la section squelettique du porte-plume en verre
).La plume porte les inscriptions "SHEAFFER (suivi du R cerclé, qui désigne les marques déposées) - ITALIC - F - MADE IN USA".
Je ne connais pas les différentes plumes italiques de Sheaffer, mais celle-ci écrit plus large qu'un Rotring ArtPen 1.1 et moins large qu'un Parallel Pen 1.5.
De dessous, on voit bien la plume à bout carré, aux bords bien tranchants, sans un pet d'iridium.
Malgré ce côté tranchant, elle est extrêmement confortable à utiliser.
Un certain Thomas Xavier écrit à son propos : Practically speaking, I am torn because it is a “true italic,” but the smoothness and general feedback is more like a stub. That said, the line variation is very crisp, much like a classic italic.
Je n'ai pas essayé beaucoup de stubs ou d'italiques pour avoir ce recul, mais oui ! Cette plume est un vrai plaisir ! Que ce soit en calligraphie ou en prise de notes.
edit - dédicace à Oliv' : l'alimentation est à cartouches / convertisseur, attention, Sheaffer uniquement.
En effet, à la base du bloc-plume, il y a une sorte de petite aiguille, qui fait moins de deux millimètres de diamètre extérieur.
Et cette aiguille vient se clipser dans le tout petit trou du convertisseur (ou de la cartouche) qui va bien.
En bref, si vous craquez pour ce stylo, prévoyez bien le système d'alimentation propriétaire !
Quelques petites remarques :
- il faut quand même faire attention à sa position d'écriture pour que toute "la longueur du carré" soit en contact avec le papier (spéciale dédicace à Pollux !
)- lors d'une séance de prise de notes, si je reste quelques minutes capuchon ouvert sans écrire, il ne va pas repartir sans une petite secousse. En séance d'écriture continue c'est très rare qu'il y en ait besoin.
- j'ai voulu faire le test d'écriture sur du papier Fabriano Traccia (pour ceux qui ne le connaissent pas, il est très fin), mais j'ai eu plusieurs accrocs avec. Je pense que c'est la combinaison stylo / encre Diamine / papier, parce qu'avec d'autres encres (Iroshizuku notamment) je n'ai jamais eu de problème avec le NoNonsense sur du Traccia.
Les données historiques sont largement repompées de cet article.
J'avais déjà évoqué ce stylo dans ce topic.
C'est vrai qu'il n'y avait pas de revue de ce modèle, alors qu'il est très courant, et qu'on le trouve assez facilement ! 
J'ai fait des progrès depuis octobre ! 
la première partie était une synthèse d'un article sérieux. Mais chassez le naturel... 
