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Je viens de recevoir mon Pilot Custom 742, plume Falcon.

Tout de suite, les photos.








Quelques chiffres :
Longueur fermé : 145.8mm, Ouvert : 127.8, capuchon posté : 157.5.
Diamètre sur la bague du capot : 15.7 mm. Diamètre du corps : 12.9mm.

Sur l'une des photos, je vous le montre en compagnie de mon Mont-Blanc 144 et tout de suite, on voit qu'il est assez gros. Peut-être pas autant qu'un 149, mais ça ne doit pas être loin. En tous cas, il y a comme un air de famille.

Je l'ai par contre reçu dans une boîte en plastique particulièrement moche, pour un stylo neuf de plus de 100 euros.

La plume a un aspect fort curieux avec ses échancrures et elle est assez grande, c'est une numéro 10. Elle mesure 21 mm de longueur et 7 mm de large.

Le convertisseur à piston est aussi assez étrange, avec une espèce de flotteur sur un axe. Il faut pomper pllusieurs fois pour le remplir.

Quant à l'écriture, elle est assez déroutante. La plume est souple, très souple, pour ne pas dire molle. Mais elle ne réagit pas comme une plume ancienne pour autant. Les becs s'ouvrent, presque trop et la plume se désamorce assez facilement. Il faut la tenir un peu plus verticalement que d'ordinaire pour y pallier.
De plus, elle est très douce, alors que mes petites anglaises sont un peu plus grattantes. J'ai l'impression curieuse de ne plus sentir le papier. Au fur et à mesure, ça vient assez vite, mais il ne faut pas trop appuyer dessus. C'est une curieuse sensation.
Dès qu'on appuie dessus, l'encre passe au-dessus de la plume, qui bave facilement. Heureusement, cela ne goutte pas avec ma Yama-Guri.

Me voilà avec deux générations complètement différentes de plumes souples. Si le résultat est presque le même au final (écriture au trait variable), la sensation est radicalement différente.

C'est une habitude à prendre, mais la taille de l'outil est vraiment intéressante. Il se fait plus remarquer et je pense qu'on va vite le prendre pour son collègue allemand.

Ne te réjouis pas trop vite, même parmi la foule de stylos noir et or en forme d'obus, personne ne le prendra pour un MB sans l'étoile Il ne te reste qu'à en peindre une !

Oui, la sensation de la FA est un peu déroutante. C'est pour ça qu'elle est décrite un peu abusivement par le fabricant comme un pinceau.

Cette plume a le même défaut du côté alimentation, un peu amplifié par rapport à celui-là que le Falcon dont il est question ailleurs : ça peine à suivre parfois.

Ces plumes souples demandent à changer ses habitudes selon ce qu'on recherche.

Concernant les plumes échancrées, je me souviens de Mottishaw parlant des Nakaya du même genre. Il disait - il faut bien qu'il se garde du travail de flexibilisation, il ne propose pas celles-là - que ces échancrures placées où elles sont affablissent grandement la plume.

Jimmy

Voilà encore une petite revue intéressante!

Je suis étonné que la plume Falcon soit si souple que cela. Un truc que j'ai relevé également, comme Jimmy avec son Falcon, ce 742 à plume Falcon se désamorçe facilement.
Voilà qui diffère nettement des plumes flexibles vintage qui, elles, ne se désamorçent pas ainsi. Enfin, du moins celles que j'ai essayées.

Pour ma part, j'ai un 743 avec une plume ordinaire EF. Le stylo est de belle qualité mais j'ai trouvé la plume sèche. Peut-être faut-il le roder davantage?

Cette plume Falcon demande donc un effort de concentration spécial du coup? J'imagine qu'à la longue on doit fatiguer non?

Mon expérience n'est encore que de quelques heures, et encore quelques lignes avec ce stylo.

Pour moi, la différence vient du fait que la souplesse n'est pas obtenue de la même façon.

Sur ces plumes modernes, elle s'obtient de façon mécanique, en sculptant le métal de manière à l'affablir et créer des points "charnière".
Alors que sur les plumes vintages, je crois que la souplesse s'obtient grâce au métal lui-même, dont l'alliage (tout en restant de l'or 14k), est étudié pour être souple. Mais la géométrie n'est pas très différente d'autres plumes rigides de la même époque.

Même si les techniques de travail du métal diffèrent, on doit pouvoir aujourd'hui fabriquer sans souci des plumes flexibles et réactives. C'est la demande qui doit être très faible.

Concernant l'alimentation, il y a un détail à prendre en compte. Les feeds anciens étaient en ébonite. Ce qui signifie qu'il était très facile de les remodeler pour les faire se rapprocher de la plume pour régler l'alimentation. Avec le feed en plastique du 742 ou du Falcon, c'est plus difficile. Ca ne suffit pas à régler les problèmes d'alimentation, mais c'est peut-être pour quelque chose dans le déficit de débit quand la plume appelle.

Jimmy

Merci pour cette présentation de ce beau Custom 742. Décidemment j’aime cette forme torpedo et cet habile noir et or avec ou sans l’étoile.

Les dimensions sont celles d’un gros stylo comme le MB 149 comme j'aime mais côté poids, est-il lourd ou léger ?
Je ne suis toujours pas une spécialiste des plumes mais comme que vous décrivez la votre, je sais que ce n’est pas celle qui me conviendrait, moi qui aime les fines pas trop souples qui griffent légèrement le papier.

Je n'ai rien pour le peser, mais je ne le trouve pas si léger que ça, moins que le Sapporo, par exemple. Il est un poil plus lourd que le MB144.

Merci Mael, cela donne une idée.
J'ai regardé chez engeika et le poids mentionné est de 25 g donc à peu près celui d'un 146.
Un gros stylo quand même assez léger.

Ca reste un stylo en plastique. L'essentiel du poids vient, je pense, de l'agraphe , du convertisseur en partie métallique et du pas de vis du corps, également métallique.
Les stylos en métal sont forcément plus lourds.

Sinon, on peut toujours le lester !

Saviez-vous que la plupart des objets de maquillage (rouge à lèvres, boîtiers) sont lestés pour donner une impression plus luxueuse ?
Il suffit de coller un morceau d'acier au fond du corps et on a tout de suite une impression de qualité.

Et, il faut aussi des stylos de taille adaptés à ceux et celles qui n'aiment pas les stylos lourd.
J'avoue que sur ce point, j'évolue.

Mael a écrit :Saviez-vous que la plupart des objets de maquillage (rouge à lèvres, boîtiers) sont lestés pour donner une impression plus luxueuse ?
Il suffit de coller un morceau d'acier au fond du corps et on a tout de suite une impression de qualité.

Non, je n'en avais pas la moindre idée Merci de m'avoir instruite

La forme de cette plume est vraiment étonnante !
Par contre, la question du réamorçage me semble un peu problématique.

Cela me rappelle la plume (ratée ?) de Free. Sans pour autant la comparer à la Falcon, bien évidemment.

Mael a écrit :Saviez-vous que la plupart des objets de maquillage (rouge à lèvres, boîtiers) sont lestés pour donner une impression plus luxueuse ?
Il suffit de coller un morceau d'acier au fond du corps et on a tout de suite une impression de qualité.

C'est exactement ce que font aujourd'hui la plupart des fabricants de stylos : gonfler artificiellement le poids pour augmenter la qualité perçue et pour que le consommateur en ait pour son argent. Ca reste raisonnable pour certains stylos pour finir par de purs délires. Heureusement, ils mettent parfois la plus grande partie du poids dans le capuchon pour qu'on puisse tout de même écrire sans se faire une entorse à la fin du quatrième mot.

Après, le client rationnalise en disant "moi, j'aime bien les stylos lourds".

J'avais envie de me faire des amis ce soir . Allez, je sais bien qu'il y en a qui préfèrent quand c'est un peu lourd.

Jimmy

jpeg a écrit : J'avais envie de me faire des amis ce soir . Allez, je sais bien qu'il y en a qui préfèrent quand c'est un peu lourd.

Oui, c’est certain j'aime bien qu'il y ait un peu de poids même si j’adore mon petit Sailor. Mais, j’aime encore plus que nous n’aimions pas tous les mêmes choses. Il ne saurait donc être questions de ne pas être tous des amis ici

Je me suis procuré ce stylo plume il y a 2 semaines, et j'apprécie particulièrement sa prise en main (Le 743 aurait été trop large pou ma main).
Je l'ai encré en couleur Yama Budo de Iroshizuku, mes encres préférées, mon écriture est très caractéristique comme ça, personne n'ayant la même encre actuellement dans mon entourage de collègues profs... Par contre il est vrai que je suis moi aussi confrontée à ce problème de désamorçage de l'encre... Ce qui est déroutant, car mon écriture est petite, donc les lignes descendantes ne sont pas appuyées, mais cela arrive fréquemment, et cela même en tenant la plume plus verticalement. Je pense que je vais encore m'amuser un peu avec, mais je vais me tourner vers un falcon namiki, plus léger que les falcon pilot, même si la plume est complètement différent et n'aura donc pas les mêmes caractéristiques.

Dans mon Pilot 74, encré avec de l'Herbin bleu pervenche (oui, un Pilot avec de l'Herbin, j'aime l'Herbin) et bien, aucun souci, il part directement et pas de raté ou de désamorçage

Sophiz,

J'aurais pensé que l'encre Pilot règlerait le problème récurrent de ces plumes en écriture normale. Vous dites écrire petit, mais appuyez-vous beaucoup pour que l'alimentation en encre se désamorce de la sorte ? Avec la plume du Namiki Falcon que j'ai essayé dans la rubrique Essais voisine et avec celle du 742, en écrivant rapidement avec un appui léger à "normal" pour profiter de variation de la plume, je ne rencontre généralement pas ce problème, il me faut appuyer assez fort pour que ça coince.

Jimmy

J’ai depuis quelques semaines également un 742 à plume Falcon. D’abord étonnante moi qui n’ai aucune expérience des plumes souples (ou semi-souples), je commence à l’apprivoiser et à vraiment l’apprécier. J’ai la plume légère (oui Jimmy, même avec des stylos très lourds ), jamais je n’appuie « j’effleure » le papier, j’ai une écriture petite sans ampleur, j’écris assez vite surtout au bureau et je n’ai rencontré aucun problème d’amorçage. L’encre, Pilot noir, à un débit régulier.