Platinum Procyon Citron Yellow
Posté : 09 déc. 2019 15:04
Ce stylo est arrivé entre mes mains un peu par hasard. Je l’ai fait mien après quelques minutes de réflexion seulement, en me disant : « il n’est pas trop cher, cela me fera une occasion de tester un Platinum, tant pis s’il est jaune ».
Un prix abordable, mais avec des arguments visant la qualité et la fiabilité, voilà ce qui m’a attiré.


Par la suite, comme vous avez déjà pu le constater, il s’est révélé parfaitement en accord avec mon mixer, et c’est le bonheur !

C’est un stylo de moyenne gamme mis sur le marché en 2018.
Platinum a choisi le nom Procyon en référence à l’étoile principale de la constellation du Petit Chien : l’une des étoiles les plus proches de la Terre et l’une des plus brillantes. Pourquoi pas ! Quelque chose m’échappe sûrement dans l’évidence de cette appelation ...
Mais quittons le ciel des yeux et observons plutôt ce stylo !
Son gabarit avec capuchon est similaire à celui d’un Lamy Safari : quasiment 14 cm. Il est par contre un poil plus joufflu.

Il a une forme flat-top bien classique, qui rappelle de nombreux stylos. D’ailleurs, je vous présente un trio de cousins nippons :

De haut en bas : Pilot Justus 95 - Platinum Procyon - Sailor Lecoule
L’adulte élégant et soucieux du détail
Le jeune homme moderne dans sa mise décalée
L’ado encore en phase rose
Je suis cependant approximative en parlant de « flat top ».
Le top du Lecoule est strictement flat : d’ailleurs il tient debout sur son capuchon !
Le top du Justus est preeeeeeeeeesque flat, on sent au doigt une très légère courbure, et il ne peut tenir debout sur son capuchon.
Le top du Procyon est en fait conique, comme une base de toupie écrasée ...
Bien éduqués, ils portent tout trois leur prénom sous l’agrafe, et leur nom de famille au dos.

Procyon n’a pas voulu d’anneau au dessus de son agrafe et au bas du corps : il a préféré jouer la parfaite sobriété et met plutôt le paquet question éventail de couleur. Plusieurs coloris sont proposés, chacun ayant, ma foi, son charme. Si le destin ne m’avait pas forcée à devenir propriétaire du jaune citron, j’aurais bien été en peine de les départager.
Pourquoi pas le Porcelaine, un blanc brillant ? Ou alors le Turquoise, le Persimmon, à la finition mate ? Ou bien, pour plus de discretion, le Deep blue, un bleu sombre légèrement pailleté ?
Le capuchon est orné d’une bague des plus sobres à son extrémité, et d’une agrafe chromée à peine moins sobre.
La prise en main est agréable, l’aluminium lui assurant un certain poids ... sans les inconvénients !
Le grand plaisir sensoriel dans ce stylo est dû au revêtement satiné. Cela semble être une peinture poudre, mais il est impossible de trouver la moindre information technique là-dessus. Quoi qu’il en soit, le toucher est d’une grande douceur. Le métal garantit de plus une excellente résistance aux bobos du quotidien : il m’accompagne un peu partout et même sans égard lors du transport, il est toujours exempt de la moindre trace.
Dans le design général de ce stylo, une petite déception cependant, au niveau de la section : le large pas de vis métallique de ce stylo vissant est prolongé d’une zone de préhension en plastique fumé, translucide. A l’usage, je ne peux rien reprocher à cette section, rien ne me gène ... sauf à l’œil ! Je m’y suis cependant habituée et ses autres qualités ont maintenant gommé cet aspect.
Pour l’anecdote, sachez que la section de ce Procyon et celle du 3776 Century sont parfaitement interchangeables !

Quand on dit « Platinum », on pense justement au modèle 3776 et à sa plume de grande classe. Mais ici, la plume est particulière.

C’est une plume acier Pentagon que l’on retrouve sur d’autres modèles Platinum : les petits Preppy, les Plaisir, les Balance (pour lesquels des revues ont déjà été présentées) et depuis peu les Prefounte.
Platinum utilise depuis 1962 ce « pliage » particulier : d’abord pour des plumes or, puis sur des plumes acier. Celle du Procyon en est la dernière version. C’est donc un look un peu spécial, qui rappelle les plumes Z50 des Lamy que nous connaissons mieux. A noter cependant que les Safari, portant les premières plumes Z50, sont sortis en 1980, bien postérieurement aux premières plumes Pentagon.

Platinum avance ensuite plusieurs arguments techniques pour assurer une certaine qualité à ce modèle.
Il est doté du « Slip and Seal », qui évite à l’encre de sécher dès lors que le stylo est refermé. Ce mécanisme n’est pas nouveau, il équipe déjà les 3776 depuis 2011, ainsi que les Plaisir. Le capuchon possède en quelque sorte une doublure intérieure, et ce mécanisme, muni d’un ressort, permet de faire le vide d’air lors de la fermeture de stylo. Selon Platinum, il garantit un stylo qui repart au quart de tour, même après plusieurs jours, semaines et même mois d’inactivité. Pour ma part, je ne laisse pas mon Procyon sans activité plus de 4 à 5 jours. Mais effectivement, lorsque je le reprends, il démarre immédiatement, ce qui n’est pas le cas de tous les stylos.
Ensuite, le conduit est particulier : l’orifice d’aspiration est très avancé, garantissant un remplissage optimal du convertisseur jusqu’au fond du flacon. Les miens ayant tous encore une bonne jauge, je n’ai pas vraiment pu expérimenter cet aspect ...

Tout ceci pour en venir à cela :
Ce stylo écrit admirablement bien !
En tout cas, c’est un des stylos que j’ai le plus de plaisir à utiliser au quotidien. Avec lui, l’écriture rapide est précise et fiable. La petite boule d’iridium glisse avec aisance sur tous les papiers avec un très joli schrrrrrrrrrr. Ce n’est pas une glisse « molle », et la plume semble me dire : «T’inquiète, je sais où je vais : j’assure. Toi, occupe toi juste de réfléchir à ce que tu veux écrire !»
En bonne japonaise, c’est une pointe M au trait légèrement réduit. Mon écriture reste cependant parfaitement fluide tant elle est agile. Pour ceux qui préfèrent un trait encore plus fin, le stylo est proposé aussi en F.
Je l’ai utilisé jusqu’à présent uniquement avec les encres Platinum Mixable Ink. D’abord, pour la simple et bonne raison qu’il était fourni sans convertisseur, et que j’ai dû utiliser d'abord les cartouches livrées en démonstration. Un joli mini-kit de 3 cartouches était en effet offert avec cette première édition du Procyon. J’ai ainsi testé les possibilités de cette gamme d’encre, ressortie par Platinum à la même période en version mini-flacon de 20 mL (elle existait déjà en flacon de 60 mL).

D’abord deux des cartouches « Édition spéciale » :
Le Dark Violet (mélange 1 pour 1 des deux couleurs de base Aurora Blue et Earth Brown)
Puis le Gold Ochre (mélange de 3 couleurs de base Sunny Yellow + Earth Brown + Cyclamen Pink en proportion 5 / 2 / 1)
Je n’ai pas encore utilisé la troisième cartouche Aqua Emerald (formule Aqua Blue + Leaf Green + Liquide de dilution en proportion 3 / 1 / 4) !
Enfin le Smoke Black, une des neufs couleurs de base de la gamme. C’est un gris quasiment noir, pile le type de gris-noir que j’adore.
Le Procyon utilise donc les cartouches propriétaires Platinum. Elles sont de bonne contenance (1,2 ml), et sont obturées par une grosse bille d’acier qui fait ensuite un joli bruit lorsqu’elle est libérée dans la cartouche.
Il est cependant possible d’utiliser n’importe quelle cartouche internationale car un adaptateur est disponible. C’est un petit embout de plastique dans lequel on insère la cartouche.
Le convertisseur est celui qui s’adapte sur tous les Platinum.


Enfin, je vous présente un petit comparatif de plumes et d’encres autour du Procyon.

Essais sur papier Atoma supérieur ligné.
Ajout par montage de lignes écrites avec mon Parker Sonnet M or, non disponible au moment du test : plume mieux glissante que sa frangine en acier + encre MB Permanent Grey qui se révèle plus claire que la Smoke Black.
Voilà !
D’aucuns diront que ce n’est pas le stylo du siècle. Sans bling-bling, a priori passe-partout, c’est cependant à l'usage un stylo proche de la perfection.
Comme quoi, le hasard ...
PS1 :
La présentation du Procyon sur le site Platinum est ici :
https://www.platinum-pen.co.jp/e_founta ... cyon.html
Vous pouvez y consulter les informations techniques telles qu’elles sont données par le fabricant et leur illustrations.
PS2 :
J’ai commencé cette revue il y a quelques semaines, puis laissée de côté, me disant que ce stylo allait peu vous intéresser.
Puis un 3376 Century, plume BB, est venu me tenir compagnie. J’ai eu envie de regarder de plus près les Platinum, et j’ai donc complété mon brouillon. Peut-être que par la suite, en rassemblant les « petits » Platinum qui précèdent le Procyon, je pourrais parfaire mon expérience sur leurs plumes et vous en faire part.
Un prix abordable, mais avec des arguments visant la qualité et la fiabilité, voilà ce qui m’a attiré.


Par la suite, comme vous avez déjà pu le constater, il s’est révélé parfaitement en accord avec mon mixer, et c’est le bonheur !

C’est un stylo de moyenne gamme mis sur le marché en 2018.
Platinum a choisi le nom Procyon en référence à l’étoile principale de la constellation du Petit Chien : l’une des étoiles les plus proches de la Terre et l’une des plus brillantes. Pourquoi pas ! Quelque chose m’échappe sûrement dans l’évidence de cette appelation ...
Mais quittons le ciel des yeux et observons plutôt ce stylo !
Son gabarit avec capuchon est similaire à celui d’un Lamy Safari : quasiment 14 cm. Il est par contre un poil plus joufflu.

Il a une forme flat-top bien classique, qui rappelle de nombreux stylos. D’ailleurs, je vous présente un trio de cousins nippons :

De haut en bas : Pilot Justus 95 - Platinum Procyon - Sailor Lecoule
L’adulte élégant et soucieux du détail
Le jeune homme moderne dans sa mise décalée
L’ado encore en phase rose
Je suis cependant approximative en parlant de « flat top ».
Le top du Lecoule est strictement flat : d’ailleurs il tient debout sur son capuchon !
Le top du Justus est preeeeeeeeeesque flat, on sent au doigt une très légère courbure, et il ne peut tenir debout sur son capuchon.
Le top du Procyon est en fait conique, comme une base de toupie écrasée ...
Bien éduqués, ils portent tout trois leur prénom sous l’agrafe, et leur nom de famille au dos.

Procyon n’a pas voulu d’anneau au dessus de son agrafe et au bas du corps : il a préféré jouer la parfaite sobriété et met plutôt le paquet question éventail de couleur. Plusieurs coloris sont proposés, chacun ayant, ma foi, son charme. Si le destin ne m’avait pas forcée à devenir propriétaire du jaune citron, j’aurais bien été en peine de les départager.
Pourquoi pas le Porcelaine, un blanc brillant ? Ou alors le Turquoise, le Persimmon, à la finition mate ? Ou bien, pour plus de discretion, le Deep blue, un bleu sombre légèrement pailleté ?
Le capuchon est orné d’une bague des plus sobres à son extrémité, et d’une agrafe chromée à peine moins sobre.
La prise en main est agréable, l’aluminium lui assurant un certain poids ... sans les inconvénients !
Le grand plaisir sensoriel dans ce stylo est dû au revêtement satiné. Cela semble être une peinture poudre, mais il est impossible de trouver la moindre information technique là-dessus. Quoi qu’il en soit, le toucher est d’une grande douceur. Le métal garantit de plus une excellente résistance aux bobos du quotidien : il m’accompagne un peu partout et même sans égard lors du transport, il est toujours exempt de la moindre trace.
Dans le design général de ce stylo, une petite déception cependant, au niveau de la section : le large pas de vis métallique de ce stylo vissant est prolongé d’une zone de préhension en plastique fumé, translucide. A l’usage, je ne peux rien reprocher à cette section, rien ne me gène ... sauf à l’œil ! Je m’y suis cependant habituée et ses autres qualités ont maintenant gommé cet aspect.
Pour l’anecdote, sachez que la section de ce Procyon et celle du 3776 Century sont parfaitement interchangeables !

Quand on dit « Platinum », on pense justement au modèle 3776 et à sa plume de grande classe. Mais ici, la plume est particulière.

C’est une plume acier Pentagon que l’on retrouve sur d’autres modèles Platinum : les petits Preppy, les Plaisir, les Balance (pour lesquels des revues ont déjà été présentées) et depuis peu les Prefounte.
Platinum utilise depuis 1962 ce « pliage » particulier : d’abord pour des plumes or, puis sur des plumes acier. Celle du Procyon en est la dernière version. C’est donc un look un peu spécial, qui rappelle les plumes Z50 des Lamy que nous connaissons mieux. A noter cependant que les Safari, portant les premières plumes Z50, sont sortis en 1980, bien postérieurement aux premières plumes Pentagon.

Platinum avance ensuite plusieurs arguments techniques pour assurer une certaine qualité à ce modèle.
Il est doté du « Slip and Seal », qui évite à l’encre de sécher dès lors que le stylo est refermé. Ce mécanisme n’est pas nouveau, il équipe déjà les 3776 depuis 2011, ainsi que les Plaisir. Le capuchon possède en quelque sorte une doublure intérieure, et ce mécanisme, muni d’un ressort, permet de faire le vide d’air lors de la fermeture de stylo. Selon Platinum, il garantit un stylo qui repart au quart de tour, même après plusieurs jours, semaines et même mois d’inactivité. Pour ma part, je ne laisse pas mon Procyon sans activité plus de 4 à 5 jours. Mais effectivement, lorsque je le reprends, il démarre immédiatement, ce qui n’est pas le cas de tous les stylos.
Ensuite, le conduit est particulier : l’orifice d’aspiration est très avancé, garantissant un remplissage optimal du convertisseur jusqu’au fond du flacon. Les miens ayant tous encore une bonne jauge, je n’ai pas vraiment pu expérimenter cet aspect ...

Tout ceci pour en venir à cela :
Ce stylo écrit admirablement bien !
En tout cas, c’est un des stylos que j’ai le plus de plaisir à utiliser au quotidien. Avec lui, l’écriture rapide est précise et fiable. La petite boule d’iridium glisse avec aisance sur tous les papiers avec un très joli schrrrrrrrrrr. Ce n’est pas une glisse « molle », et la plume semble me dire : «T’inquiète, je sais où je vais : j’assure. Toi, occupe toi juste de réfléchir à ce que tu veux écrire !»
En bonne japonaise, c’est une pointe M au trait légèrement réduit. Mon écriture reste cependant parfaitement fluide tant elle est agile. Pour ceux qui préfèrent un trait encore plus fin, le stylo est proposé aussi en F.
Je l’ai utilisé jusqu’à présent uniquement avec les encres Platinum Mixable Ink. D’abord, pour la simple et bonne raison qu’il était fourni sans convertisseur, et que j’ai dû utiliser d'abord les cartouches livrées en démonstration. Un joli mini-kit de 3 cartouches était en effet offert avec cette première édition du Procyon. J’ai ainsi testé les possibilités de cette gamme d’encre, ressortie par Platinum à la même période en version mini-flacon de 20 mL (elle existait déjà en flacon de 60 mL).

D’abord deux des cartouches « Édition spéciale » :
Le Dark Violet (mélange 1 pour 1 des deux couleurs de base Aurora Blue et Earth Brown)
Puis le Gold Ochre (mélange de 3 couleurs de base Sunny Yellow + Earth Brown + Cyclamen Pink en proportion 5 / 2 / 1)
Je n’ai pas encore utilisé la troisième cartouche Aqua Emerald (formule Aqua Blue + Leaf Green + Liquide de dilution en proportion 3 / 1 / 4) !
Enfin le Smoke Black, une des neufs couleurs de base de la gamme. C’est un gris quasiment noir, pile le type de gris-noir que j’adore.
Le Procyon utilise donc les cartouches propriétaires Platinum. Elles sont de bonne contenance (1,2 ml), et sont obturées par une grosse bille d’acier qui fait ensuite un joli bruit lorsqu’elle est libérée dans la cartouche.
Il est cependant possible d’utiliser n’importe quelle cartouche internationale car un adaptateur est disponible. C’est un petit embout de plastique dans lequel on insère la cartouche.
Le convertisseur est celui qui s’adapte sur tous les Platinum.


Enfin, je vous présente un petit comparatif de plumes et d’encres autour du Procyon.

Essais sur papier Atoma supérieur ligné.
Ajout par montage de lignes écrites avec mon Parker Sonnet M or, non disponible au moment du test : plume mieux glissante que sa frangine en acier + encre MB Permanent Grey qui se révèle plus claire que la Smoke Black.
Voilà !
D’aucuns diront que ce n’est pas le stylo du siècle. Sans bling-bling, a priori passe-partout, c’est cependant à l'usage un stylo proche de la perfection.
Comme quoi, le hasard ...
PS1 :
La présentation du Procyon sur le site Platinum est ici :
https://www.platinum-pen.co.jp/e_founta ... cyon.html
Vous pouvez y consulter les informations techniques telles qu’elles sont données par le fabricant et leur illustrations.
PS2 :
J’ai commencé cette revue il y a quelques semaines, puis laissée de côté, me disant que ce stylo allait peu vous intéresser.
Puis un 3376 Century, plume BB, est venu me tenir compagnie. J’ai eu envie de regarder de plus près les Platinum, et j’ai donc complété mon brouillon. Peut-être que par la suite, en rassemblant les « petits » Platinum qui précèdent le Procyon, je pourrais parfaire mon expérience sur leurs plumes et vous en faire part.