Du Lamy 2000, des stylos de voyage et des retours en grâce
Posté : 25 mai 2011 05:32
Ah, les retours en grâce. Il y a deux ans ou quelque chose comme ça, j’achète neuf pour une soixantaine d'euros un Lamy 2000 à plume EF, un stylo que j’avais depuis longtemps envie d’essayer à cause de son dessin. Le stylo arrive, la plume n’est pas extraordinaire, équivalente à une fine, sans rien de particulier, ni douce ni très accrocheuse. Un stylo pas désagréable, mais sans rien de plus, pas de coup de foudre ni même d’intérêt particulier, l’impression d’avoir foutu des sous en l’air comme c'est trop souvent le cas. Quinze jours après, le piston lâche sans que je ne prenne la peine de le réparer, vu le peu d’intérêt ressenti pour l’instrument.
Il y a quelques jours, je le retrouve au fond d’une boîte et je me dis que c’est trop con, que je ne vais pas m’avouer vaincu devant un piston allemand, non mais. Je le répare donc. Pour être honnête avec toi, lecteur ou lectrice ébahi dont je vois bien les grands yeux émerveillés, tu aurais pu en faire autant, c’est d’une simplicité enfantine, d’autant plus qu’il n’y avait là-dedans rien de grave.
Pouf-pouf, Iroshizuku inside cette fois, grat-grat sur un cahier Moleskine au papier ivoire très lisse... et là, Ô Lôôôôd’, Ô Djiiizeuss, un miracle : la plume est adoucie, précise, l’encre coule à flots, ce qui magnifie la couleur de l’encre (guess laquelle ?) malgré la plume fine, la tenue en main du coup en devient agréable et l’objet sans fioritures comme sympathique, l'envie me prend de jouer les Nicolas Bouvier et de l’emmener faire le tour de la terre au fond de mon p’tit sac. Ce stylo a retrouvé la place que je comptais vaguement lui donner, catégorie stylos rustiques façon godasses de marche à emmener partout, qui comprendrait ses demi-frères Safari et Al-star, le Capless, un petit Pelikan genre 2xx ou 400, pourquoi pas un vieux Waterman 52 1/2 V et le Pilot Custom 74, ce dernier faisant la course en tête. Encore qu'un stylo plus raffiné que ceux-là puisse faire un bon compagnon de voyage et de chambres d'hôtels italiennes. Avant de m’égarer une fois de plus, comme il faut bien une morale à cette anecdote totalement passionnante, la voilà : les goûts évoluent, une encre peut changer le caractère d’une plume, on peut redécouvrir un stylo qu’on aurait pensé ne jamais apprécier. Je devine, lecteur, tes yeux ahuris devant une telle sagesse.
Dis maman, est-ce que ça dure, l’amour ? Tais-toi et mange ta soupe, Juan, tu m’as déjà demandé hier la même chose à propos d’un autre.
Dans un genre très différent, j’ai ressorti il y a un moment du placard un Pilot Falcon d’abord dédaigné et qui ne me quitte plus. J’aime bien les petits retours en grâce.
Jimmy
Il y a quelques jours, je le retrouve au fond d’une boîte et je me dis que c’est trop con, que je ne vais pas m’avouer vaincu devant un piston allemand, non mais. Je le répare donc. Pour être honnête avec toi, lecteur ou lectrice ébahi dont je vois bien les grands yeux émerveillés, tu aurais pu en faire autant, c’est d’une simplicité enfantine, d’autant plus qu’il n’y avait là-dedans rien de grave.
Pouf-pouf, Iroshizuku inside cette fois, grat-grat sur un cahier Moleskine au papier ivoire très lisse... et là, Ô Lôôôôd’, Ô Djiiizeuss, un miracle : la plume est adoucie, précise, l’encre coule à flots, ce qui magnifie la couleur de l’encre (guess laquelle ?) malgré la plume fine, la tenue en main du coup en devient agréable et l’objet sans fioritures comme sympathique, l'envie me prend de jouer les Nicolas Bouvier et de l’emmener faire le tour de la terre au fond de mon p’tit sac. Ce stylo a retrouvé la place que je comptais vaguement lui donner, catégorie stylos rustiques façon godasses de marche à emmener partout, qui comprendrait ses demi-frères Safari et Al-star, le Capless, un petit Pelikan genre 2xx ou 400, pourquoi pas un vieux Waterman 52 1/2 V et le Pilot Custom 74, ce dernier faisant la course en tête. Encore qu'un stylo plus raffiné que ceux-là puisse faire un bon compagnon de voyage et de chambres d'hôtels italiennes. Avant de m’égarer une fois de plus, comme il faut bien une morale à cette anecdote totalement passionnante, la voilà : les goûts évoluent, une encre peut changer le caractère d’une plume, on peut redécouvrir un stylo qu’on aurait pensé ne jamais apprécier. Je devine, lecteur, tes yeux ahuris devant une telle sagesse.
Dis maman, est-ce que ça dure, l’amour ? Tais-toi et mange ta soupe, Juan, tu m’as déjà demandé hier la même chose à propos d’un autre.
Dans un genre très différent, j’ai ressorti il y a un moment du placard un Pilot Falcon d’abord dédaigné et qui ne me quitte plus. J’aime bien les petits retours en grâce.
Jimmy