J’adore !
Sujet vaste qui trouve plusieurs origines.
Ma pensée perso:
Coté encre
D'un point de vue historique l'encre était noire (et que noire).
La couleur n'apparaissait que pour les enluminures exercées par les copistes.
L'école pour tous, et ainsi le pouvoir d'écrire (car c'est un grand pouvoir) a ouvert de nombreuses portes, et ainsi permit la mise en place d'un code couleur:
- Le noir pour l'administratif et l'officiel
- Le bleu pour l'apprentissage, l'exercice, le brouillon
- Le rouge pour le "jugement" (dans notre culture rouge = sang = douleur = pas-bien-de-le-voir)
- Le vert pour la validation (la correction du devoir) pour son aspect reposant (vert = nature, encore un instinct grégaire de l'époque ou l'écriture se faisait en soufflant des cendres -noires! - sur une paroi de pierre)
Plus tard le côté pratique a conforté l'idée:
Le noir est plus facile à reproduire (par transparence, photocopie...)
Le bleu nous rappellera les polycopies odorantes de nos tendres années (enfin pour certains)
Le saviez-vous ? Les textes imposant le noir comme couleur "administrative" ont disparus. Seule reste la mémoire populaire.
Coté papier
J'ai moins d'infos sur ce sujet (coup de bol pour vous, ça fait moins de lecture)
Le papier "blanc" est apparut tard. D'abord pour des raisons techniques.
En raison de son coût de production il fut réservé à l'administration (encore elle!). Il me semble que c'est encore le cas. Pour anecdote, regardez les différents tracts en tout genre que l'on vous remet dans la rue; si c'est blanc, c'est pas normal.
La réglure, encore une adaptation technique à but "scolaire! ".
La seyes, propre à l'hexagone (qu'on nous envie aujourd'hui) restera liée à la petite enfance pour des raisons industrielles et commerciales. Au regard du nombre et de l'origine des fabricants il faut passer sur un autre modèle, plus économique et (par absence de nécessité) moins scolaire.
Le top reste le papier filigrané, luxe associé aux grands noms de l'histoire qui en leur temps étaient les seuls en droit et en capacité de profiter de cette touche personnelle.
Mes a priori
Le bleu me rappelle trop mes petites études(, mais pas que). Moment peu agréable. Du coup j'évite, mais je me soigne avec du bleu-noir, moins scolaire.
J'associe le turquoise à une "camarade" de classe au collège qui utilisait cette couleur. Une nana à fort charisme qui usait de la position sociale de son père pour sa popularité. En bref, une con..sse. Autant dire qu'aujourd'hui encore j'ai du mal.
J'utilise beaucoup de gris (parait-il la couleur des introvertis) ou de marron voir sépia. par cette façon je me dénote de mon entourage professionnel tout en conservant une certaine sobriété. Mais "l'officiel" reste noir.
Pour la parenthèse j'évolue dans un milieu très conformiste, je passe pour un original. Ce même milieu m'a dégoutté de certains bleus et du vert sous toutes ses formes et nuances.
Les autres variantes/couleurs me paraissent plus "artistiques". Je regarde avec plaisir des tonnes de nuanciers numériques, mais ne voit pas en utiliser la très grande majorité.
Pour le papier, longtemps vulgaire support de notes, c'est au contact de ce forum que j'apprends à l'apprécier autrement.
Mais j'ai encore vision très technique: Seyes pour me réapprendre à écrire (enfin me relire), 5*5 pour le quotidien.
Je n'ai pas encore la maîtrise nécessaire à me passer de réglures autrement que pour une carte postale.
J'espère que ce pavé participe au sujet plus qu'il n'aura endormit de lecteurs.
edit: (pour éviter le double post)
Shimaree a écrit : ↑06 oct. 2019 10:34 Selon mes stéréotypes, ce comportement s'associe aux teintes noires, rouges, voire à plusieurs nuances de fauve que l'on peut trouver dans les cuirs, motifs léopard, etc... mais pas aux roses.
Une couleur à qualifier "macho" ? Ce sera marrant.
