Couchage parfois fragile - Carnets Tomoe River et Life.
Posté : 22 avr. 2019 14:49
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Surtout pour les carnets, j’aime écrire sur du papier moderne, optimisé pour le stylo-plume, à base d’alchimie de surface qui favorise la glisse et interdit aux encres de trop pénétrer la fibre de papier, épargnants aux écrits les tares que sont « bleedthrough » et « feathering », lorsque l’encre traverse la feuille et/ou lorsque le trait bave.
Ces papiers couchés, « coated » retiennent l'encre en surface, sont propices à la brillance et à la netteté, présentant ainsi les encres colorées sous leurs meilleurs aspects.
Désolé pour cet étalage de lieux communs, mais je souhaite développer mon propos auquel il faut bien une introduction, n’est-ce pas ?
Je me permets d’ailleurs d’insérer ce lien vers l’article Wikipédia relatif au papier couché.
Sa lecture m’a fait prendre conscience que j’écrivais en fait sur de l’argile, ce kaolin qui constitue, avec des liants, l’enduit couché sur la matière fibreuse du papier proprement dit.
En aparté, on comprend bien pourquoi les papiers les plus fins sont aussi les plus onéreux, puisque c’est l’homogénéité de leur pâte, et donc la régularité et la solidité de leur surface, qui autorise la plus fine couche pigmentaire.
A noter : les deux faces du papier sont couchées.
Ces minces carnets reliés de papier très fin, haut de gamme aux feuillets souples, procurent la double satisfaction d’une écriture aisée pour un résultat impeccable.
Voici mon sujet …
J’ai rencontré le phénomène suivant avec le Tomoe River 68 grammes dans les carnets GoodINKPRESSIONS et GLP Création, et également avec le papier L Writing Paper d’un carnet Life Noble Note :
Par endroit, sur une largeur d’environ 2 cm non loin de la piqûre centrale du carnet, la couche est arrasée, la plume produit un effet de feathering ou, au contraire, l’encre est repoussée. En passant le doigt sur la zone concernée, on peut effectivement constater une différence au toucher : c'est moins lisse ...



En fait, je ne déteste pas vraiment tomber ponctuellement sur une telle zone de la feuille de papier : c’est comme une légère perversion, assimilable au plaisir enfantin de faire quelques pas dans la boue pour en admirer la trace.
Ma théorie sur ce phénomène qui ne réduit donc pas mon appétence pour ces beaux carnets : ces papiers somme toute délicats subiraient, à un moment donné, lors du stockage des feuilles, de la fabrication des cahiers ou lors du stockage et du transport des carnets finis, un phénomène d’abrasion qui entamerait la partie la plus serrée, celle qui longe la pliure centrale.
En tout cas, ce phénomène totalement inverse qui frappe les feuilles de Tomoe River et de Life "L" lorsque leur couche de surface fait défaut révèle leur vrai nature :
- Le LIFE est un vergé, ses fibres ligneuses sont passablement absorbantes ; Sans traitement, l'encre s'y diffuse.
- Le TOMOE RIVER est composé à base d'une fine pâte industrielle qui, manifestement, repousse l'encre.
C'est d'ailleurs instructif car on constate le même phénomène au verso des papiers layout, impropre à l'utilisation.
EDIT du 19 05 2019 :

Je fais un petit addendum à ce sujet car mes constats sont confortés à l’usage d’un petit carnet GoodINKpressions 120 pages en tomoe river 68 g au mètre carré.
Sur de nombreuses pages, la couche est nettement abrasée par endroit. Au début, je me disais qu’il était difficile d’en faire reproche au fabricant du carnet et qu’il fallait peut-être se retourner contre la papeterie Tomoegawa, mais, à la réflexion, je me demande si ce ne serait pas GoodINKPressions le responsable de ces dégradations lors de l’impression de la réglure.
Cela ne remet pas en cause le beau travail effectué pour l’assemblage de ces petits carnets espagnol, puisque il me semble qu’il s’agit là d’une constante avec ces papiers fins couchés hauts de gamme, sensibles à l’abrasion et donc au passage mécanique d’un procédé d’impression de la réglure.
En effet, même lorsque le carnet est assemblé par le papetier lui-même, on retrouve de tels accidents, comme je l’ai constaté avec LIFE et son papier vergé L Writing Paper, dont les feuilles PLAIN sont bien mieux préservées que les RULED.
Pour mieux le dire : là où, au début je théorisais sur des frottements ou un mauvais stockage, j'en viens à me dire que la cause essentielle de ces dégradations de surface est dûe à l'impression des réglures, car à carnet et papier identique, je ne retrouve pas ces accidents sur les feuilles non Imprimées.

Surtout pour les carnets, j’aime écrire sur du papier moderne, optimisé pour le stylo-plume, à base d’alchimie de surface qui favorise la glisse et interdit aux encres de trop pénétrer la fibre de papier, épargnants aux écrits les tares que sont « bleedthrough » et « feathering », lorsque l’encre traverse la feuille et/ou lorsque le trait bave.
Ces papiers couchés, « coated » retiennent l'encre en surface, sont propices à la brillance et à la netteté, présentant ainsi les encres colorées sous leurs meilleurs aspects.
Désolé pour cet étalage de lieux communs, mais je souhaite développer mon propos auquel il faut bien une introduction, n’est-ce pas ?

Je me permets d’ailleurs d’insérer ce lien vers l’article Wikipédia relatif au papier couché.

Sa lecture m’a fait prendre conscience que j’écrivais en fait sur de l’argile, ce kaolin qui constitue, avec des liants, l’enduit couché sur la matière fibreuse du papier proprement dit.
En aparté, on comprend bien pourquoi les papiers les plus fins sont aussi les plus onéreux, puisque c’est l’homogénéité de leur pâte, et donc la régularité et la solidité de leur surface, qui autorise la plus fine couche pigmentaire.
A noter : les deux faces du papier sont couchées.

Ces minces carnets reliés de papier très fin, haut de gamme aux feuillets souples, procurent la double satisfaction d’une écriture aisée pour un résultat impeccable.
Voici mon sujet …
J’ai rencontré le phénomène suivant avec le Tomoe River 68 grammes dans les carnets GoodINKPRESSIONS et GLP Création, et également avec le papier L Writing Paper d’un carnet Life Noble Note :
Par endroit, sur une largeur d’environ 2 cm non loin de la piqûre centrale du carnet, la couche est arrasée, la plume produit un effet de feathering ou, au contraire, l’encre est repoussée. En passant le doigt sur la zone concernée, on peut effectivement constater une différence au toucher : c'est moins lisse ...



En fait, je ne déteste pas vraiment tomber ponctuellement sur une telle zone de la feuille de papier : c’est comme une légère perversion, assimilable au plaisir enfantin de faire quelques pas dans la boue pour en admirer la trace.

Ma théorie sur ce phénomène qui ne réduit donc pas mon appétence pour ces beaux carnets : ces papiers somme toute délicats subiraient, à un moment donné, lors du stockage des feuilles, de la fabrication des cahiers ou lors du stockage et du transport des carnets finis, un phénomène d’abrasion qui entamerait la partie la plus serrée, celle qui longe la pliure centrale.

En tout cas, ce phénomène totalement inverse qui frappe les feuilles de Tomoe River et de Life "L" lorsque leur couche de surface fait défaut révèle leur vrai nature :
- Le LIFE est un vergé, ses fibres ligneuses sont passablement absorbantes ; Sans traitement, l'encre s'y diffuse.
- Le TOMOE RIVER est composé à base d'une fine pâte industrielle qui, manifestement, repousse l'encre.
C'est d'ailleurs instructif car on constate le même phénomène au verso des papiers layout, impropre à l'utilisation.
EDIT du 19 05 2019 :

Je fais un petit addendum à ce sujet car mes constats sont confortés à l’usage d’un petit carnet GoodINKpressions 120 pages en tomoe river 68 g au mètre carré.
Sur de nombreuses pages, la couche est nettement abrasée par endroit. Au début, je me disais qu’il était difficile d’en faire reproche au fabricant du carnet et qu’il fallait peut-être se retourner contre la papeterie Tomoegawa, mais, à la réflexion, je me demande si ce ne serait pas GoodINKPressions le responsable de ces dégradations lors de l’impression de la réglure.
Cela ne remet pas en cause le beau travail effectué pour l’assemblage de ces petits carnets espagnol, puisque il me semble qu’il s’agit là d’une constante avec ces papiers fins couchés hauts de gamme, sensibles à l’abrasion et donc au passage mécanique d’un procédé d’impression de la réglure.
En effet, même lorsque le carnet est assemblé par le papetier lui-même, on retrouve de tels accidents, comme je l’ai constaté avec LIFE et son papier vergé L Writing Paper, dont les feuilles PLAIN sont bien mieux préservées que les RULED.
Pour mieux le dire : là où, au début je théorisais sur des frottements ou un mauvais stockage, j'en viens à me dire que la cause essentielle de ces dégradations de surface est dûe à l'impression des réglures, car à carnet et papier identique, je ne retrouve pas ces accidents sur les feuilles non Imprimées.