www.stylo-plume.org

Le flacon Montblanc de 60 ml.



Je ne me lancerais sans doute pas dans une telle description si la production d’encre de Montblanc n’était pas aussi qualitative, mais comme c’est le cas, à mon sens, il me semble à propos de digresser un peu autour de ce contenant au dessin si particulier et qui tranche assez nettement d’avec les flacons proposés par la plupart des autres marques, lesquelles reprennent généralement un modèle de petite flasque ou de carafon.

Je trouve que le flacon Montblanc allie l’efficacité à l’esthétisme.


Cette version aux angles acérés est une réinterprétation du modèle précédent de 50 millilitres, aux formes plus arrondies et qui, lui aussi, proposait ce principe de compartiment séparé situé sous le bouchon et destiné à faciliter le remplissage des stylos à piston et aux longues plumes, dont la marque fabrique de nombreuses références (146, 149, …).


Bien sûr d’autres marques proposent des solutions pour faciliter le remplissage lorsque le niveau de l’encre s’abaisse : l’encoche des magnifiques flacons Iroshizuku, le sac à bascule des bouteilles de Sailor Jentle Ink ou le système adaptatif de Rohrer & Kingner (ma récente revue).



Au vu des côtes extérieures du parallélépipède, 90 x 35 x 40, et en extrapolant une épaisseur de parois proche de 3 mm, on devrait disposer de 85 millilitres d’encre.
Si on n’en retrouve que 60, c’est bien entendu en raison de cette partition en deux réserves, qui trouve toute son utilité lorsque la quantité d’encre disponible se réduit aux alentours de 20 millilitres.
Également, les parois intérieures sont convexes ; J’imagine que des calculs de résistance ont validé ce format, qui permet de plonger très profondément la longue plume d’un 149 à l’extrémité la plus mince côté goulot.

Le flacon de gauche semble Vide ?

Non, mais l’encre est dans la réserve :

Merci Jérôme pour ces jolies photos. On reconnaît l'oeil aguerri du photographe qui trouve toujours de belles propositions de composition

Franchement, je ne comprends pas ce que les fabricants attendent pour inventer la cartouche d'encre : ce serait tellement plus propre, plus rapide et plus pratique !

Cyrille81 a écrit :Merci Jérôme pour ces jolies photos. On reconnaît l'oeil aguerri du photographe qui trouve toujours de belles propositions de composition

Merci beaucoup Cyrille

@ Mirifix78 : comme tu t’interroges souvent sur l’utilité d’écrire avec un stylo plume à l’époque du clavier, je pensais donc que tu ne t’intéressais aux stylos que pour eux-mêmes, indépendamment de leur usage …
Mais si maintenant tu rejettes l’intérêt des pistons et autres convertisseur …
En tout cas, pour ma part, je trouve un réel agrément dans l’utilisation des systèmes modernes à piston, pour leur constance dans l’acheminement de l’encre vers la plume et aussi pour la satisfaction que je retire à l'utilisation de ces beaux stylos, y compris dans le plaisir à les abreuver aux goulots de ces jolis flacons.

Je n'ai découvert que très récemment la variété des systèmes de remplissage des stylos. Lorsque j'écrivais à la plume, au lycée puis en fac, je n'ai connu que les cartouches et je ne suis pas assez expert pour percevoir une différence de performances avec les pompes.

Dans ma vie professionnelle et personnelle, je privilégie tout ce qui limite les manipulations, fait gagner du temps, et se révèle pratique et hygiénique. Peut-être une conséquence du moment où je suis né et des années de mon adolescence, marquées par l'essor du progrès technique .

C'est sans doute pour cette raison que j'ai une vraie attirance pour l'esthétique des stylos des années 1960, mais trouve délicieux le charme des Conway Stewart au corps marbré.

Et bien sûr et avant tout, ce qui m'intéresse, c'est la beauté de l'écriture manuscrite et le plaisir d'écrire à la main.

Merci pour cette belle présentation du flacon Montblanc !

Il me semble que l'ancien modèle à pan incliné permettait aussi de le présenter debout, facilitant l'utilisation des dernières gouttes.

Mirifix78 a écrit :
Dans ma vie personnelle, je privilégie tout ce qui limite les manipulations, fait gagner du temps, et se révèle pratique et hygiénique.
Et bien sûr et avant tout, ce qui m'intéresse, c'est le plaisir d'écrire à la main.

Mirifix: ou je ne comprends pas ce que vous voulez dire ou bien vos propos me semblent contradictoires. Considérer l'écriture manuscrite au vu du gain de temps, du côté pratique et de l'hygiène devrait paraître une hérésie. Non?

Mirifix78 a écrit : ...
Et bien sûr et avant tout, ce qui m'intéresse, c'est la beauté de l'écriture manuscrite et le plaisir d'écrire à la main.

Ah bon !
Alors en ce cas, j'affirme avec d'autres qu'indépendemment du coloris et du shading, les qualités visco-dynamiques des meilleures encres concourent au ressenti perçu lors de l'écriture.

Mouais MB je suis pas fan et pas certain qu'ils produisent eux même le contenu.
Je préfère les encres Pilot et les carafons de chez Akkerman, mais cela n'engage que moi.
Les gouts et les couleurs....

Breizhexil a écrit :

Mirifix78 a écrit :
Dans ma vie personnelle, je privilégie tout ce qui limite les manipulations, fait gagner du temps, et se révèle pratique et hygiénique.
Et bien sûr et avant tout, ce qui m'intéresse, c'est le plaisir d'écrire à la main.

Mirifix: ou je ne comprends pas ce que vous voulez dire ou bien vos propos me semblent contradictoires. Considérer l'écriture manuscrite au vu du gain de temps, du côté pratique et de l'hygiène devrait paraître une hérésie. Non?

Absolument : 99,9% de ce que j'écris, je le fais avec le clavier de mon ordinateur. Le geste de l'écriture manuscrite est juste pour moi un instant de détente, une sorte de méditation qui me délie les doigts et me fait vagabonder ailleurs, voire me vide l'esprit durant quelques instants. Il a ses vertus, comme l'art qui est inutile en soi, mais tellement indispensable au bonheur.

jddegap a écrit :

Mirifix78 a écrit : ...
Et bien sûr et avant tout, ce qui m'intéresse, c'est la beauté de l'écriture manuscrite et le plaisir d'écrire à la main.

Ah bon !
Alors en ce cas, j'affirme avec d'autres qu'indépendemment du coloris et du shading, les qualités visco-dynamiques des meilleures encres concourent au ressenti perçu lors de l'écriture.

Absolument ! A force d'en essayer, j'ai remarqué que c'est toute une alchimie entre la forme du stylo, son aspect et sa matière, la nature et la qualité de la plume, celles du papier et bien sûr de l'encre.
Une alliance réussie de tous ces éléments, et c'est une grande jouissance. Une combinaison bancale, et le soufflet reste désespérément plat et indigeste.

Invictus a écrit :Mouais MB je suis pas fan et pas certain qu'ils produisent eux même le contenu.
Je préfère les encres Pilot et les carafons de chez Akkerman, mais cela n'engage que moi.
Les gouts et les couleurs....

Puisqu'on y est et parce que j'aime bien bousculer, n'y aurait-il pas un certain snobisme à vénérer autant qu'on peut le voir un peu partout les encres Iroshizuku ?
J'ai trouvé chez Pelikan Edelstein et De Atramentis des productions tout aussi séduisantes.

Mirifix78 a écrit :

Invictus a écrit :Mouais MB je suis pas fan et pas certain qu'ils produisent eux même le contenu.
Je préfère les encres Pilot et les carafons de chez Akkerman, mais cela n'engage que moi.
Les gouts et les couleurs....

Puisqu'on y est et parce que j'aime bien bousculer, n'y aurait-il pas un certain snobisme à vénérer autant qu'on peut le voir un peu partout les encres Iroshizuku ?
J'ai trouvé chez Pelikan Edelstein et De Atramentis des productions tout aussi séduisantes.

Aucunement, après avoir essayé un peu toute la production actuelle , et toujours à l'affût de nouveautés ; j'y reviens toujours
À priori je ne suis pas le seul, mais il y a toujours le triangle magique: plume, encre et papier.
L'accord parfait appartient à chacun, il n'y a que les théières qui ont la science infuse....

Mirifix78 a écrit :

Invictus a écrit :Mouais MB je suis pas fan et pas certain qu'ils produisent eux même le contenu.
Je préfère les encres Pilot et les carafons de chez Akkerman, mais cela n'engage que moi.
Les gouts et les couleurs....

Puisqu'on y est et parce que j'aime bien bousculer, n'y aurait-il pas un certain snobisme à vénérer autant qu'on peut le voir un peu partout les encres Iroshizuku ?
J'ai trouvé chez Pelikan Edelstein et De Atramentis des productions tout aussi séduisantes.

Sans même évoquer les préférences esthétiques, (coloris, effet d’ombrage, traits fins ou épais), chacun expérimente en fonction des échantillons ou flacons qu’il a pu se procurer, et de ses stylos référents.
Pour ma part, une fois les choix esthétiques validés, je suis en recherche d’une sensation de glisse et de consistance, mais sans rien de gras.
Jusqu’à présent, j’ai trouvé ça chez Montblanc, chez Iroshizuku et, dernièrement, chez Sailor dont l’encre Jentle Ink Miruai, un vert très sombre, a transfiguré la plume stub 1.1 de mon Twsbi classique ; Je la trouvais impersonnelle et elle me procure maintenant de très belles sensations avec cette Sailor.

Mirifix78 a écrit :Puisqu'on y est et parce que j'aime bien bousculer, n'y aurait-il pas un certain snobisme à vénérer autant qu'on peut le voir un peu partout les encres Iroshizuku ?

Les Iroshizuku ont l'avantage de bien se comporter avec quasiment tous les stylos : c'est pour moi une raison suffisante.

Très belles images !

o1984 a écrit :Très belles images !

Merci

Merci Jérôme pour cette belle présentation d'un flacon que je trouve parmi les plus esthétiques.
J'ai la chance de posséder le flacon d'avant, celui des années 50, en forme de poire en plastique, ceux présentés ici sont bien plus pratique.

Jolies photos, Jérôme !

Mais...je suis assez partagée sur le côté pratique du flacon et peut-être même esthétique même si, effectivement, il est reconnaissable entre tous.
Autant les stylos MB, ceux d'avant les années 80, ont su me séduire, autant je trouve de plus en plus l'encrier trop lourd, trop massif, trop encombrant, trop compliqué... Et comme je reste dans la ligne de la "semplicità è l'ultima sofisticazione" de Leonard, je trouve les encriers japonais (Pilot, Sailor...) plus agréables à regarder et à utiliser.

Mince, ça me fait deux points communs avec Da Vinci :
J'écris à l'envers de la main gauche sans difficulté, et je suis un inconditionnel de cette pensée dont j'ignorais jusqu'à présent l'origine