Plaisir de corriger des copies,Impressions 1er acquisitions
Posté : 06 mars 2011 18:24
Le titre est presque une provocation mais j'avais envie de faire part de mes petits plaisirs récents de graphomane.
Ayant découvert le site il y a peu, j'ai effectué quelques modestes acquisitions qui m'ont toutes apporté leur lot de satisfaction à un moment où j'étais arrivée à un état de saturation dans la correction de copies proche de la phobie...
Je n'avais connu jusque-là que des stylos-plume bas de gamme et un Montblanc offert remisé car toujours bouché, peut-être à cause de l'encre Montblanc, mais, ingénue que j'étais, je croyais qu'il ne fallait pas utiliser d'autre marque... Comme il est réparé de nouveau, j'augure bien de sa nouvelle vie maintenant que mon champ d'expérience s'est ouvert grâce à vous.
La première acquisition a été un Montegrappa Piccolo bleu et or rose, plume F. Un vrai bonheur avec sa petite taille un peu surprenante au début, sa silhouette aux contours de femme en tailleur et sa plume un peu accrocheuse qui m'a rappelé immédiatement les plumes de mon enfance, celles du porte-plume, avec lesquelles on faisait (heureuse époque!) des pleins et des déliés.
Mais le débit un peu irrégulier ne donnait pas à mon plaisir d'écrire toute sa mesure.
Il y eut ensuite un Platinum 2 grues acheté chez Loïc Rainouard, dont j'osai à peine me servir pour ne pas abîmer les motifs si délicieux. Coup de foudre pour le débit généreux et l'encre fluide de la cartouche Platinum. L'encre Inti Callifolio achetée par la même occasion, fort jolie, ne m'a pas semblé très adéquate pour la correction mais l'encre grenat correspond à la couleur que j'aime pour que se détachent mes annotations en pattes de mouche.C'est le stylo des écrits personnels et des cours à préparer.
Il y eut encore un Waterman Charleston Ivoire, dont la plume glisse silencieusement sur les feuilles comme un cygne sur l'étang, quelle que soit la qualité du papier, et dont la morphologie un peu rétro et assez imposante semble donner de la solidité à mes commentaires parfois verbeux. J'ai tendance, étrangement, à adopter une écriture plus large avec cette plume, à proportionner mon trait à l'instrument. L'encre Waterman lui convient très bien mais je vais essayer la Sailor.
Il y eut peu après un Sailor Sapporo noir et or, plume MF, qui fait mon bonheur de tous les instants. Je ne me lasse pas de griffonner, de barrer, de flécher, de noter à l'encre grenat. J'adore le bruit de la plume sur le papier: elle a les qualités d'une plume qui glisse et le crissement de la plume qui accroche, ce qui donne à mon sens de l'intensité à l'acte d'écrire, même si ce grésillement peut à la longue sembler prodigieusement agaçant aux profanes, comme tous les plaisirs qu'on ne partage pas.. Il y a quelque chose d'assez sensuel dans cette satisfaction et elle donne également celle du travail bien fait: écrivant beaucoup par plaisir, j'ai l'impression de mieux faire mon travail, et, surtout, de le faire plus volontiers. Pourvou qué ça doure! En outre, la largeur du trait varie selon ma pression, du trait extrêmement fin au trait medium, comme le laisse envisager sa désignation. Moi qui aimais les plumes fines, en prenant de l'âge, je me laisserais de plus en plus tenter par les medium, je crois...C'est le stylo des devoirs de type bac.
Ce coup de foudre pour les japonais vient de se concrétiser encore par l'achat hier d'un Sailor profit Sunnypoo 1911 jaune sur ebay, plume M, cette fois, que j'essaierai avec l'encre Aurora noire.
Il y eut même la redécouverte d'un Parker Sonnet plume F18k dont j'avais oublié jusqu'à l'existence et que j'ai pu remettre en état grâce à votre précieux site et à vos conseils d'entretien. La plume est très souple, un peu trop peut-être: il est dévolu aux corrections de contrôles rapides.
Il y aura aussi un Pélikan Souverän M 320 orange, en commande mais je ne sais si je l'aurai un jour du fait de problèmes de mon fournisseur de ventes privées. Je l'ai acheté sur les conseils de certains d'entre vous.
Il y eut enfin un Omas Bibliothèque nationale aux allures de colonne grecque auquel n'a pu résister l'helléniste que je suis.
Après quelques débuts chaotiques, et un passage-miracle chez M. Mora, il fait aussi mon bonheur. Son trait me rappelle celui du Montegrappa (caractéristique italienne?), il a une tenue très agréable, le trait est ferme et incisif, j'ai parfois l'impression de manier un fleuret quand je rature. Je l'utilise volontiers pour tout et éprouve un vrai plaisir maniaque à l'emporter dans mon sac, à l'abri dans son étui de cuir, à la verticale autant que faire se peut, à le montrer et à l'admirer de temps à autre, comme si j'emportais avec moi un éclat de temple grec...Je pense qu'un stylo hors de prix ne m'apporterait pas autant de plaisir que ce bel objet si chargé de symbole pour moi. Je regarde ainsi bien volontiers désormais les Omas que je ne connaissais pas... et le site de M. Mora, pour le plaisir de rêver.
Voilà, c'est tout pour l'instant. Merci à vous tous qui m'avez fait partager vos plaisirs d'esthètes ou de poètes de l'acte d'écrire, et enfin permis de joindre l'utile à l'agréable. Mais bon, revers de la médaille: je suis devenue addict à ce site! Il me vide la tête de la médiocrité de ce que je lis souvent... Autant dire que j'y passe du temps!
Ayant découvert le site il y a peu, j'ai effectué quelques modestes acquisitions qui m'ont toutes apporté leur lot de satisfaction à un moment où j'étais arrivée à un état de saturation dans la correction de copies proche de la phobie...
Je n'avais connu jusque-là que des stylos-plume bas de gamme et un Montblanc offert remisé car toujours bouché, peut-être à cause de l'encre Montblanc, mais, ingénue que j'étais, je croyais qu'il ne fallait pas utiliser d'autre marque... Comme il est réparé de nouveau, j'augure bien de sa nouvelle vie maintenant que mon champ d'expérience s'est ouvert grâce à vous.
La première acquisition a été un Montegrappa Piccolo bleu et or rose, plume F. Un vrai bonheur avec sa petite taille un peu surprenante au début, sa silhouette aux contours de femme en tailleur et sa plume un peu accrocheuse qui m'a rappelé immédiatement les plumes de mon enfance, celles du porte-plume, avec lesquelles on faisait (heureuse époque!) des pleins et des déliés.
Mais le débit un peu irrégulier ne donnait pas à mon plaisir d'écrire toute sa mesure.
Il y eut ensuite un Platinum 2 grues acheté chez Loïc Rainouard, dont j'osai à peine me servir pour ne pas abîmer les motifs si délicieux. Coup de foudre pour le débit généreux et l'encre fluide de la cartouche Platinum. L'encre Inti Callifolio achetée par la même occasion, fort jolie, ne m'a pas semblé très adéquate pour la correction mais l'encre grenat correspond à la couleur que j'aime pour que se détachent mes annotations en pattes de mouche.C'est le stylo des écrits personnels et des cours à préparer.
Il y eut encore un Waterman Charleston Ivoire, dont la plume glisse silencieusement sur les feuilles comme un cygne sur l'étang, quelle que soit la qualité du papier, et dont la morphologie un peu rétro et assez imposante semble donner de la solidité à mes commentaires parfois verbeux. J'ai tendance, étrangement, à adopter une écriture plus large avec cette plume, à proportionner mon trait à l'instrument. L'encre Waterman lui convient très bien mais je vais essayer la Sailor.
Il y eut peu après un Sailor Sapporo noir et or, plume MF, qui fait mon bonheur de tous les instants. Je ne me lasse pas de griffonner, de barrer, de flécher, de noter à l'encre grenat. J'adore le bruit de la plume sur le papier: elle a les qualités d'une plume qui glisse et le crissement de la plume qui accroche, ce qui donne à mon sens de l'intensité à l'acte d'écrire, même si ce grésillement peut à la longue sembler prodigieusement agaçant aux profanes, comme tous les plaisirs qu'on ne partage pas.. Il y a quelque chose d'assez sensuel dans cette satisfaction et elle donne également celle du travail bien fait: écrivant beaucoup par plaisir, j'ai l'impression de mieux faire mon travail, et, surtout, de le faire plus volontiers. Pourvou qué ça doure! En outre, la largeur du trait varie selon ma pression, du trait extrêmement fin au trait medium, comme le laisse envisager sa désignation. Moi qui aimais les plumes fines, en prenant de l'âge, je me laisserais de plus en plus tenter par les medium, je crois...C'est le stylo des devoirs de type bac.
Ce coup de foudre pour les japonais vient de se concrétiser encore par l'achat hier d'un Sailor profit Sunnypoo 1911 jaune sur ebay, plume M, cette fois, que j'essaierai avec l'encre Aurora noire.
Il y eut même la redécouverte d'un Parker Sonnet plume F18k dont j'avais oublié jusqu'à l'existence et que j'ai pu remettre en état grâce à votre précieux site et à vos conseils d'entretien. La plume est très souple, un peu trop peut-être: il est dévolu aux corrections de contrôles rapides.
Il y aura aussi un Pélikan Souverän M 320 orange, en commande mais je ne sais si je l'aurai un jour du fait de problèmes de mon fournisseur de ventes privées. Je l'ai acheté sur les conseils de certains d'entre vous.
Il y eut enfin un Omas Bibliothèque nationale aux allures de colonne grecque auquel n'a pu résister l'helléniste que je suis.
Après quelques débuts chaotiques, et un passage-miracle chez M. Mora, il fait aussi mon bonheur. Son trait me rappelle celui du Montegrappa (caractéristique italienne?), il a une tenue très agréable, le trait est ferme et incisif, j'ai parfois l'impression de manier un fleuret quand je rature. Je l'utilise volontiers pour tout et éprouve un vrai plaisir maniaque à l'emporter dans mon sac, à l'abri dans son étui de cuir, à la verticale autant que faire se peut, à le montrer et à l'admirer de temps à autre, comme si j'emportais avec moi un éclat de temple grec...Je pense qu'un stylo hors de prix ne m'apporterait pas autant de plaisir que ce bel objet si chargé de symbole pour moi. Je regarde ainsi bien volontiers désormais les Omas que je ne connaissais pas... et le site de M. Mora, pour le plaisir de rêver.
Voilà, c'est tout pour l'instant. Merci à vous tous qui m'avez fait partager vos plaisirs d'esthètes ou de poètes de l'acte d'écrire, et enfin permis de joindre l'utile à l'agréable. Mais bon, revers de la médaille: je suis devenue addict à ce site! Il me vide la tête de la médiocrité de ce que je lis souvent... Autant dire que j'y passe du temps!
