TWSBI VAC mini
Posté : 10 nov. 2016 18:44

Après plus d’une année passée à utiliser avec bonheur un TWSBI 580 AL et ses plumes EF et F, j’ai décidé de m’offrir un VAC mini pour lui tenir compagnie. Je n’avais pas de « vacuum filler », et j’avais envie de tester ce système de remplissage. J’ai écarté le VAC 700, qui esthétiquement ne me plaisait pas trop, surtout au niveau du pommeau (knob) de manœuvre du piston et du raccordement de la section au corps. Le VAC mini m’apparut beaucoup plus attractif (même si la section n’est pas parfaite, on en reparlera plus tard).
Commande et livraison
J’ai fait affaire avec le site http://www.thewritingdesk.co.uk , situé en Grande Bretagne et honorablement connu sur ce forum. Commande passée le 1er novembre, expédiée le 3 novembre (alors que le site affichait une mise en garde sur un potentiel retard de traitement des commandes en raison des congés d’automne), passage du facteur le lundi 7 novembre. Donc un service sans faille de la part du vendeur.
Déballage et prise en main
Le conditionnement du stylo est identique à celui des autres modèles de la marque : sur-emballage en carton, présentoir en plastiques blanc et transparent.

Une clé de démontage en acier, une fiole de lubrifiant au silicone et deux joints toriques de rechange sont fournis.
Ce qui surprend (ou, du moins, m’a surpris), c’est sa petite longueur, associée à un diamètre qui reste conséquent : c’est un stylo trapu.
Le voici, à côté d’un Pelikan 400 et d’un Sheaffer NoNonsense.

Il est nettement plus court que le TWSBI 580 :

et les voici en compagnie d'un Montblanc 146 :

La section est plutôt fine (10 mm), et quasiment cylindrique : j’ai l’habitude des sections coniques, je ne trouve pas ça très heureux esthétiquement, même si à l’usage je n’y ai trouvé aucun désagrément.

La plume est une JoWo n°5, même diamètre de conduit et même longueur que celle du 580, mais cette dernière a les épaules plus larges.

Les plumes proposées vont de EF à B, plus une Stub de 1,1 mm (la Stub 1,5 semble avoir disparu sur ce modèle). J’ai choisi la Stub, histoire de mettre un peu de fantaisie dans mes écrits.
Le capuchon peut être posté, un filetage a été prévu à l’arrière du stylo pour permettre son vissage en position « posté ». En fin de vissage, le capuchon vient serrer un joint torique (aussi bien côté plume que côté cul), ce qui garantit l’absence de desserrage intempestif. Je préfère ce système au serrage « plastique sur plastique » que l’on rencontre habituellement (même quand c’est du plastique précieux).
Mise en route
A la fois pour nettoyer l’intérieur du stylo, et pour m’entraîner au remplissage, j’ai procédé à plusieurs remplissages et vidanges avec de l’eau additionnée de liquide vaisselle, suivis de plusieurs rinçages à l’eau claire. J’ai ensuite démonté le mécanisme (avec la clé fournie) pour sécher complètement l’intérieur. Avant remontage, j’ai remis une micro-goutte de silicone sur le joint du piston.
J’ai ensuite rempli la bouteille VAC 20A, commandée en même temps, d’encre Herbin « Poussière de Lune ». Cette bouteille a été spécialement conçue pour faciliter le remplissage des TWSBI à dépression (modèle VAC pour le VAC 700 seulement, puis modèle VAC 20A pour le 700 et le mini). L’emploi est simplissime : on dévisse le bouchon de la bouteille, on visse à la place le stylo, on retourne, on actionne deux fois le piston, le plein est fait, sans aucune bulle d’air. On retourne à nouveau l’ensemble, on dévisse le stylo, et oh surprise, il n’y a pas une goutte d’encre sur la section, grâce à un joint intelligemment placé dans la bouteille.
A mon sens, c’est plus simple, plus pratique et plus propre qu’un remplissage de stylo à piston classique.
Écriture
La plume glisse très bien sur le papier que j’ai utilisé (Rhodia 90 g/m2, couleur ivoire), l’alimentation en encre est sans défaut. Dans ma main, sa faible longueur n’empêche pas l’usage « non posté » (c’est ainsi que j’ai l’habitude d’écrire avec tous mes stylos), mais j’ai essayé posté, ça me convient très bien également.

Lorsque le pommeau (knob) est vissé à fond, le réservoir d’encre est hermétiquement fermé (le stylo est équipé d’une vanne d’arrêt – shut off valve), seule l’encre dans la section est utilisée pour écrire. J'ai testé l'autonomie dans cette configuration : sans sauter de lignes ni aller à la ligne (les lignes étant espacées de 8 mm), j'ai réussi à écrire 2 pages 1/4 (826 mots, soit quasiment tout le texte de ce post, en 38 minutes) avant de tomber en panne sèche.

Il suffit de dévisser le pommeau (et de le tirer très légèrement, pour
J’estime l’autonomie totale du stylo à 30 à 40 pages écrites dans les mêmes conditions
Après un mois d'usage, je peux apporter ce complément :
- vanne fermée, le débit d'encre est un peu plus sec, ce qui peut être gênant en écriture rapide et soutenue (disons, plus de 20 mots minutes pendant au moins 5 minutes) ;
- vanne ouverte, le débit est très bon, mais pour que la vanne soit effectivement ouverte, il faut tirer le pommeau d'un bon millimètre pour que l'encre passe. Sinon, le débit est trop sec. Petit inconvénient : le pommeau branlotte sur son axe, ce qui n'est pas des plus agréables si on l'utilise non posté. Mais rien de dramatique, restons raisonnables

Conclusion
Après ces quelques jours d’utilisation, je tire un bilan très positif de ce petit stylo, qui a toutes les chances de devenir mon compagnon du quotidien (« every day carry ») : pas encombrant, fiable, propre (notamment grâce à la vanne d’arrêt). Il est simplement dommage que le filetage du pommeau n'est pas été plus long d'un millimètre et demi (pour garantir une ouverture franche de la vanne quand on le dévisse)