Le stylo de votre enfance
Posté : 31 déc. 2010 17:42
En cette période de Noël, retournons nous un peu vers notre enfance; avez-vous des souvenirs liés à l'écriture ou au stylos-plumes ?
Il y a déjà trop longtemps, j'ai appris à écrire avec un porte-plume en bois. Je me souviens de l'odeur de la craie et de l'encre qui régnait dans la salle de classe, de mon instituteur qui sortait son énorme bouteille d'encre pour remplir nos encriers de porcelaine emboités dans l'orifice au coin de la table, de ses colères lorsque l'un d'entre-nous le renversait et de son amusement devant nos efforts pour reproduire les pleins et déliés de la date inscrite sur le tableau. Le changement de plume était un petit moment de solennité, il nous la remettait en nous faisant promettre de la faire durer, de ne pas la casser. Nous, nous étions ravis d'avoir un petit morceau de métal tout brillant au bout de notre porte-plume. L'année suivante ces instruments étaient définitivement remisés au placard au bénéfice de stylos bille reynolds avec un joli embout en plastique bleu translucide. Je garde de ses années, une petite boule au bout du majeur acquise à force de serrer le porte-plume.
Puis vinrent les années collèges vers 1972-1973 et l'arrivée du Stypen dont le nom avait un parfum de modernité venu d'Amérique. La fantaisie et la variété des motifs imprimés sur son corps de plastique conquirent la cours de récré en quelques semaines. Nous comparions les couleurs et nous amusions à intervertir les capuchons. Le mien était de couleur crème avec des zébrures brunes du plus bel effet. Malheureusement, il fut vite synonyme de mésaventures : panne sèche en pleine interro, bavures (mes premières depuis le CP) et cataclysme au fond de la trousse inondant gomme et criterium, maculant d'un beau bleu océan et bleu lagon cahiers et livres. Alors peu sensibles aux effets de couleurs je le rangeais au fond d'un tiroir d'où il disparut de mes souvenirs.
Les années passèrent, puis au hasard de la sortie d'une collection fascicule je découvris un monde de finesse, d'objets d'écriture aux matières précieuses, aux pièces assemblées avec amour, des formes art déco que j'aime tant. Les stylos qui les accompagnait s'inspiraient librement du Man 100 et du MB; ce dernier étant baptisé le "Nil noir", dénomination qui m'évoquait les romans d'Agatha Christie. Ecrire avec se révélait être une véritable torture tant les plumes étaient mauvaises. Leur qualité médiocre me donnèrent envie d'acquérir un vrai et beau stylo, ce fut un Parker Sonnet laque de chine vison (sic site Mora) noir et ocre moucheté aux reflets chatoyants. Une révélation.
Il y a déjà trop longtemps, j'ai appris à écrire avec un porte-plume en bois. Je me souviens de l'odeur de la craie et de l'encre qui régnait dans la salle de classe, de mon instituteur qui sortait son énorme bouteille d'encre pour remplir nos encriers de porcelaine emboités dans l'orifice au coin de la table, de ses colères lorsque l'un d'entre-nous le renversait et de son amusement devant nos efforts pour reproduire les pleins et déliés de la date inscrite sur le tableau. Le changement de plume était un petit moment de solennité, il nous la remettait en nous faisant promettre de la faire durer, de ne pas la casser. Nous, nous étions ravis d'avoir un petit morceau de métal tout brillant au bout de notre porte-plume. L'année suivante ces instruments étaient définitivement remisés au placard au bénéfice de stylos bille reynolds avec un joli embout en plastique bleu translucide. Je garde de ses années, une petite boule au bout du majeur acquise à force de serrer le porte-plume.
Puis vinrent les années collèges vers 1972-1973 et l'arrivée du Stypen dont le nom avait un parfum de modernité venu d'Amérique. La fantaisie et la variété des motifs imprimés sur son corps de plastique conquirent la cours de récré en quelques semaines. Nous comparions les couleurs et nous amusions à intervertir les capuchons. Le mien était de couleur crème avec des zébrures brunes du plus bel effet. Malheureusement, il fut vite synonyme de mésaventures : panne sèche en pleine interro, bavures (mes premières depuis le CP) et cataclysme au fond de la trousse inondant gomme et criterium, maculant d'un beau bleu océan et bleu lagon cahiers et livres. Alors peu sensibles aux effets de couleurs je le rangeais au fond d'un tiroir d'où il disparut de mes souvenirs.
Les années passèrent, puis au hasard de la sortie d'une collection fascicule je découvris un monde de finesse, d'objets d'écriture aux matières précieuses, aux pièces assemblées avec amour, des formes art déco que j'aime tant. Les stylos qui les accompagnait s'inspiraient librement du Man 100 et du MB; ce dernier étant baptisé le "Nil noir", dénomination qui m'évoquait les romans d'Agatha Christie. Ecrire avec se révélait être une véritable torture tant les plumes étaient mauvaises. Leur qualité médiocre me donnèrent envie d'acquérir un vrai et beau stylo, ce fut un Parker Sonnet laque de chine vison (sic site Mora) noir et ocre moucheté aux reflets chatoyants. Une révélation.