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Voilà un petit moment que je n'avais pas présenté de stylos. J'ai profité d'un chouette week end de détente pour faire les photos. Je vous présente deux modèles qui ont bien des similarités :
- le waterman's Patrician, bien connu, en ébonite, en provenance de chez Roberto Vetrugno
- le Louxor grand visible, en provenance de chez Guillaume (http://123stylo.com/)

Pour bien commencer quelques images...



Avant d'entrer dans le détail de mon ressenti et de les montrer de plus près j'ai tracé quelques commentaires que je voulais partager avec vous et qui vous donneront une idée du résultat de l'écriture.







Ce sont deux stylos qui m'ont fait avancer dans ma compréhension des plumes en général :
- le grand Visible a une plume flex et stub. Elle n'est pas d'origine c'est une Degussa. J'avais en tête que le mélange n'était pas forcément très intéressant, le stub et le flex s'annulant. C'est effectivement en partie vrai. C'est aussi ma première vraie stub. Mon ressenti est qu'il est bien agréable d'avoir un stylo bien suspendu (je le comparerais volontiers à une grosse cadillac), doux et que le stub apporte qqch à l'écriture. J'aime ce mélange. C'est devenu mon stylo du quotidien. Il supporte du resste très bien l'avion (mais c'est une autre histoire).
- le patrician a une plume flex mais extrêmement "springy". La plume m'a énormément déconcertée. Une sensation inédite que j'ai tout d'abord pratiquement détestée ! Ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais. J'étais déçu. Pour tout dire elle reste un peu sèche et je crois qu'il faudra que je la fasse régler mais j'ai finalement un avis différent 1 semaine après. Cette plume, et je ne sais pas trop comment vous l'expliquer, semble être à même de bouleverser mes croyances et peut être modifier mes goûts. J'ai ainsi suivi avec beaucoup d'intérêt entre JVA et Jpeg au sujet de la souplesse d'une part et du fait qu'on redécouvre souvent les plumes différentes d'autre part. Comme me le disait aussi Guillaume : le problème c'est que quand on a une petite collection, on change sans cesse de plume et nos références en sont régulièrement bouleversées.

Voilà mon ressenti tout personnel et surtout propre à ces 2 plumes qui comme souvent dans les vintages, ne sont représentatives de rien sinon d'elles même. Il est trop tôt pour conclure mais un nouvel horizon s'est ouvert.

Pour la petite histoire le Patrician ne supporte pas du tout l'avion et j'ai été bien puni d'avoir bloqué les tapis à bagage de l'aéroport (ça n'a rien à voir mais je pense que la divinité du transport aérien a voulu me passer un message) !

La bague si particulière du Patrician


L'agraphe et la pastille du Grand Visible


Les deux stylos côte à côte


Et enfin les deux plumes dont la taille est très proches. J'aurais du mettre une plume d'un classique pour les comparer. Elles sont immenses dans les 2 cas.


Je n'ai pas le talent de certains autres contributeurs pour vous compter une histoire ou vous faire une recension complète. Il y a trop à dire et j'en ai sans doute oublié beaucoup mais je serai ravis de répondre à vos questions si vous en avez.

Merci pour cette présentation

Merci Allen pour cette très belle présentation. Et la photo avec le lac me fait toujours rêver.

D'après tes essais, on sent bien le côté flex des plumes avec le "g" du mot "egypt". J'adore quand une plume marque la nervosité de l'écriture ou bien marque les appuis différents lors de l'écriture. C'est le signe du caractère de la plume.

Merci allen,

Cette revue fait plaisir à lire. Son ton est juste et on devine un vrai ressenti et une envie de découverte admirable. Sans rechercher d'effet, le texte nous fait bien comprendre ce que ces plumes offrent.

Je me retrouve dans ces sensations étranges que créent les premières plumes vintages et dans la relation haine-amoir qu'elles peuvent générer.

Je paratge aussi l'avis de Deckard, ces plumes donnent une belle personnalité à l'écriture.

Merci Allen pour ce double essai et pour le partage des tes impressions !

Ce sont deux bien jolis modèles que tu as là, et surtout deux modèles noirs. Je trouve ce Patrician noir très sobre, mais en même temps superbe. Je le préfèrerais presque aux autres versions...

Merci Allen.

Merci Allen pour tes photos, tes propos, bref, pour cette belle comparaison.

Essayons et re-essayons nos stylos. Voilà ce qui pourrait être un maitre-mot chez nous.

J'aime beaucoup le décor de l'avant-dernière photo .

Très belles prises !

allen a écrit : Comme me le disait aussi Guillaume : le problème c'est que quand on a une petite collection, on change sans cesse de plume et nos références en sont régulièrement bouleversées.

C'est une remarque importante. Je le vis en ce moment avec un Swan arrivé la semaine dernière.

C'est aussi pour cela que j'essaye de tendre vers la stabilité

Jolie présentation, deux beaux stylos. On ne se lasse pas de ces Patrician. L’ébonite est un peu décolorée ou c’est l’effet de la photo ? Vraiment joli en tout cas. Tu vas maintenant te lancer dans la recherche des fantastiques celluloids Waterman de l’époque ?

Si tu en as le temps et l’occasion, j’aimerais bien voir de près le motif du corps et l’agrafe du Louxor.

Je n’ai pas bien compris ta remarque sur stub et flex qui s’annuleraient. Ca doit surtout rendre le contrôle un peu plus difficile.

Jimmy

Merci Allen pour cette sympathique présentation.
Il me semble avoir eu l'occasion de tester ce Luxor avant son départ, un bon souvenir.
c'est un magnifique stylo-plume, bravo encore pour l'acquisition.

Merci à tous pour vos retours !

Plus spécifiquement :
@Plum : oui effectivement tu l'as eu en main !
@Jpeg : je te fais une photo dès que possible, je l'ai laissé à Milan pour cette fois (en fait il ne m'avait pas quitté depuis sa réception). Pour le mélange flex et sub je vais sans doute très mal m'expliquer mais je tente. Le flex donne du plein sur les descendants mais pas quand on remonte. La stub donnera aussi un plein sur la remontante. Pour les traits obliques cela dépend un peu de l'angle d'écriture mais on obtiendra également un peu plus de plein en cumulant les deux. Donc en résumé ce n'est pas que ça s'annule mais plutôt que ça s'additionne pour les pleins, ce qui fait que ça s'annule sur le rendu plein / déliés. Comme on le voit il reste encore quelque chose mais ça serait beaucoup plus joli d'avoir soit une stub rigide, soit une fine très flex. Pour les celluloid, désolé d'être affirmatif, mais les cellu italiens sont nettement plus beaux et comme les italiens ont pas mal copié il y a de quoi se faire plaisir.

Je ne connais les celluloids italiens des années 30 qu’en photo, je n’en ai pas vu en vrai. Tu penses auxquels ? Ceux utilisés par les Américains avant-guerre étaient parfois si jolis…

J’entends mieux ce que tu veux dire. Il me semble que de la souplesse - je ne parle pas de flexibilité - sur une stub est souvent appréciable, la comparaison avec la suspension de certaines vieilles voitures est juste.

Jimmy

J'aime bien le louxor ,
Et pour la photo, le lac rafraîchi bien alors qu'il fait du 30 chez nous

Merci allen pour la présentation de ces deux beaux stylos. J'aime bien le style de ta graphie avec la plume stub. En revanche je vois peu l'effet du flex lorsque tu écris avec le Patrician.

C'est personnel, mais je n'ai jamais aimé la grande plume du Patrician, que je trouve démesurément grosse et large.

manohan a écrit :
C'est personnel, mais je n'ai jamais aimé la grande plume du Patrician, que je trouve démesurément grosse et large.

Mais elle écrit tellement bien !