Rotring - Ma petite famille
Posté : 06 août 2015 10:14
Rotring - History
Rotring est renommé dans le monde entier pour l’excellence de ses stylos pour le dessin technique.
Cette entreprise fut fondée en 1928 à Hambourg par Wilhelm Riepe sous la marque Tiku GmbH (source: Alexander Crum Edwing).
Riepe souhaitait fabriquer des modèles bon marché de stylographes (stylo à pointe tubulaire) tels qu’il en avait vu aux Etats-Unis.
Pour rappel le premier stylographe fut inventé dans les années 1870 par A.T. Cross.
A l’image du stylographe de Cross, le Tiku était fort apprécié pour son utilisation pratique dans la reproduction des copies carbone.
Il était également moins cher à fabriquer qu’un stylo à plume (dont la fabrication de la plume nécessitait l’emploi d’un métal précieux).
En 1931, le premier brevet de stylo à encre « Tiku » est déposé.
Le premier stylo à pointe tubulaire "Tiku".

L’entreprise bénéficia d’un succès considérable et trois ans après le lancement de son modèle sur le marché, celui-ci était exporté dans 34 pays.
En 1940, le responsable des exportations, Karl H. Dietze transforme la petite société en un acteur mondial dans l’univers des instruments de dessin.
La société fait peindre son premier van commercial aux couleurs du Tintenkuli et y appose un logo représentant l’anneau rouge (rotring).

Riepe meurt en 1945 et son fils Helmuth hérite de l’entreprise qu’il doit reconstruire après avoir été complètement détruite pendant la guerre.
Il trouva chez les forces d’occupation un marché prêt à acquérir ses produits. Si bien qu’il fournit mille stylographes par mois aux forces aériennes britanniques.
Début des années 50, H. Riepe s’appuie sur le concept du Tiku pour développer un stylo technique conçu pour le dessin technique.
C’est la naissance du Radidograph «rotring ». Celui-ci va remplacer le tire-ligne et simplifier la vie des dessinateurs techniques (merci Mr Riepe).

Sur sa lancée, la société s’établit aux Etats-Unis pour fabriquer le Radiograph.
En 1965, la société transforme son nom en Rotring Werke Riepe K.G. Rotring fait référence à la bague rouge signe distinctif de tous
les stylos de la marque depuis le premier Tiku.
En 1967, Rotring sort ses premiers sets d’instruments de dessin.

En 1971, elle acquière le fabricant d’instrument d’écriture Adolf Waldmann.
Rotring poursuit son expansion au cours des années 70’, en particulier grâce à l’acquisition réalisée avec Pelikan A.G. de l’entreprise de distribution américaine Koh-I-Noor; celle-ci deviendra filiale à part entière de Rotring après le rachat des actions Pelikan en 1983.
En 1976, elle sort sa première planche à dessin.
En 1980, elle lance ses premières machines à écrire informatisées.

A l’aube des années 2000, on considère que Rotring détient plus de 60% du marché des instruments et accessoires pour dessin technique.
En 1984, Rotring fait son apparition sur le marché du graphisme et du loisir avec son stylo à plume calligraphique: le modèle Art Pen.

Son secteur d’instruments d’écriture poursuit sa diversification et ne se limite plus aux instruments destinés au dessin technique. Une gamme de stylos métalliques futuristes conçus en interne voit le jour en 1989 avec la série 600, suivent en 1992 la série 400 et en 1993 la 800.
La série 600

En 1994, Rotring sort le très réussi "Art Pen Millenium Edition Limitée". Entre 1994 et 2000, une nouvelle édition limitée du Art Pen sera proposée chaque année.
En 1998 pour son 70e anniversaire, Rotring lance son édition limitée « 1928 ». Modèle à deux plumes: une pointe tubulaire classique et une plume en or bicolore 18 carats.


source : site Penboard.de
Dans les années 2000, les séries Initial, Core, Skyyn seront proposées. Des instruments d’écriture modernes, colorés, branchés « jeunes », mais avec lesquels Rotring perd son ADN.
La série Core

La série Skyyn

Marché pas assez florissant ? mauvais Marketing ? mais le constat est là, actuellement, sur le site officiel, plus de trace de stylo-plume sauf l’inébranlable Art Pen.
Source : "Le Stylo à plume" d'Alexander Crum Ewing
Photos : site officiel Rotring.
Rotring: Ma petite famille.
- Le patriarche de la famille, un Tintenkuli datant des années 50’. Remplissage par piston, fenêtre de niveau d’encre et évidemment le « rotring » signe distinctif de la marque.

- Un kit de rapidograph, datant de 1974, utilisé pendant ma scolarité. Quelle délivrance, après plusieurs mois obligatoires au tire-ligne.

- Un de mes nombreux rapidograph, compagnons de travail durant les années 80’. J’ai encore toute la panoplie du satané 0.25 (qui se bouchait très/trop facilement) au 2.0.

- Un Altro : coussin des "rapidograph" mais dans une version dédiée à l’écriture normale sur papier. Il date des années 80’. Evidemment pas de souplesse, pas de douceur mais cela est compensé par un excellent débit constant et fiable. Encré, il peut rester des semaines au repos sans s’obstruer !
Cet hybride gardera une place particulière dans ma collection d’instruments d’écriture, c’est par lui que je me suis détaché des « bics », il sera le trait d’union entre les billes et ma passion pour les plumes.

- Un « 400 » : Après avoir utilisé des rapidograph, un altro, quoi de plus normal que d’essayer une plume Rotring. Ce stylo, de 1992, a une bonne glisse et un débit très généreux et sans faille mais il hérite de la souplesse des plumes tubulaires. Il est fait d’aluminium anodisé, utilise des cartouches ou un converteur/convertisseur/convertissor
Seul défaut, sa préhension. Mais quel ingénieur à dessiner cette section annelée de telle sorte, un terrain de moto-cross. Il (l’ingénieur) savait certainement qu’il n’utiliserait jamais le « 400 » au quotidien. Vraiment dommage car pour le reste, le 400 est un très bon stylo bien fini et de bonne qualité pour une utilisation au quotidien.

Un Art Pen 1.1 : Ce modèle date des années 90’. Je l’utilise très régulièrement, il me sert pour remplir mes fiches d’essai sur les encres.
J’aime aussi l’utiliser au quotidien même si la plume gratte parfois et que le trait qu’il produit est un peu large.
Dommage que chez Rotring, on ne sorte pas une plume stub en 0.8 par exemple.

Petite photo de famille

Je vous aurais bien montré ces diaboliques machines à écrire pour rapidograph, mais je dois aller fouiller dans les archives du bureau.
Et puis, déjà que je vous ai "saouler" avec mes plumes tubulaires sans flex, ni souplesse, des machines à écrire ... c'est pour faire sortir les modérateurs
Mise à jour liens photos
Rotring est renommé dans le monde entier pour l’excellence de ses stylos pour le dessin technique.
Cette entreprise fut fondée en 1928 à Hambourg par Wilhelm Riepe sous la marque Tiku GmbH (source: Alexander Crum Edwing).
Riepe souhaitait fabriquer des modèles bon marché de stylographes (stylo à pointe tubulaire) tels qu’il en avait vu aux Etats-Unis.
Pour rappel le premier stylographe fut inventé dans les années 1870 par A.T. Cross.
A l’image du stylographe de Cross, le Tiku était fort apprécié pour son utilisation pratique dans la reproduction des copies carbone.
Il était également moins cher à fabriquer qu’un stylo à plume (dont la fabrication de la plume nécessitait l’emploi d’un métal précieux).
En 1931, le premier brevet de stylo à encre « Tiku » est déposé.
Le premier stylo à pointe tubulaire "Tiku".

L’entreprise bénéficia d’un succès considérable et trois ans après le lancement de son modèle sur le marché, celui-ci était exporté dans 34 pays.
En 1940, le responsable des exportations, Karl H. Dietze transforme la petite société en un acteur mondial dans l’univers des instruments de dessin.
La société fait peindre son premier van commercial aux couleurs du Tintenkuli et y appose un logo représentant l’anneau rouge (rotring).

Riepe meurt en 1945 et son fils Helmuth hérite de l’entreprise qu’il doit reconstruire après avoir été complètement détruite pendant la guerre.
Il trouva chez les forces d’occupation un marché prêt à acquérir ses produits. Si bien qu’il fournit mille stylographes par mois aux forces aériennes britanniques.
Début des années 50, H. Riepe s’appuie sur le concept du Tiku pour développer un stylo technique conçu pour le dessin technique.
C’est la naissance du Radidograph «rotring ». Celui-ci va remplacer le tire-ligne et simplifier la vie des dessinateurs techniques (merci Mr Riepe).


Sur sa lancée, la société s’établit aux Etats-Unis pour fabriquer le Radiograph.
En 1965, la société transforme son nom en Rotring Werke Riepe K.G. Rotring fait référence à la bague rouge signe distinctif de tous
les stylos de la marque depuis le premier Tiku.
En 1967, Rotring sort ses premiers sets d’instruments de dessin.

En 1971, elle acquière le fabricant d’instrument d’écriture Adolf Waldmann.
Rotring poursuit son expansion au cours des années 70’, en particulier grâce à l’acquisition réalisée avec Pelikan A.G. de l’entreprise de distribution américaine Koh-I-Noor; celle-ci deviendra filiale à part entière de Rotring après le rachat des actions Pelikan en 1983.
En 1976, elle sort sa première planche à dessin.
En 1980, elle lance ses premières machines à écrire informatisées.

A l’aube des années 2000, on considère que Rotring détient plus de 60% du marché des instruments et accessoires pour dessin technique.
En 1984, Rotring fait son apparition sur le marché du graphisme et du loisir avec son stylo à plume calligraphique: le modèle Art Pen.

Son secteur d’instruments d’écriture poursuit sa diversification et ne se limite plus aux instruments destinés au dessin technique. Une gamme de stylos métalliques futuristes conçus en interne voit le jour en 1989 avec la série 600, suivent en 1992 la série 400 et en 1993 la 800.
La série 600

En 1994, Rotring sort le très réussi "Art Pen Millenium Edition Limitée". Entre 1994 et 2000, une nouvelle édition limitée du Art Pen sera proposée chaque année.
En 1998 pour son 70e anniversaire, Rotring lance son édition limitée « 1928 ». Modèle à deux plumes: une pointe tubulaire classique et une plume en or bicolore 18 carats.


source : site Penboard.de
Dans les années 2000, les séries Initial, Core, Skyyn seront proposées. Des instruments d’écriture modernes, colorés, branchés « jeunes », mais avec lesquels Rotring perd son ADN.
La série Core

La série Skyyn

Marché pas assez florissant ? mauvais Marketing ? mais le constat est là, actuellement, sur le site officiel, plus de trace de stylo-plume sauf l’inébranlable Art Pen.
Source : "Le Stylo à plume" d'Alexander Crum Ewing
Photos : site officiel Rotring.
Rotring: Ma petite famille.
- Le patriarche de la famille, un Tintenkuli datant des années 50’. Remplissage par piston, fenêtre de niveau d’encre et évidemment le « rotring » signe distinctif de la marque.

- Un kit de rapidograph, datant de 1974, utilisé pendant ma scolarité. Quelle délivrance, après plusieurs mois obligatoires au tire-ligne.


- Un de mes nombreux rapidograph, compagnons de travail durant les années 80’. J’ai encore toute la panoplie du satané 0.25 (qui se bouchait très/trop facilement) au 2.0.

- Un Altro : coussin des "rapidograph" mais dans une version dédiée à l’écriture normale sur papier. Il date des années 80’. Evidemment pas de souplesse, pas de douceur mais cela est compensé par un excellent débit constant et fiable. Encré, il peut rester des semaines au repos sans s’obstruer !
Cet hybride gardera une place particulière dans ma collection d’instruments d’écriture, c’est par lui que je me suis détaché des « bics », il sera le trait d’union entre les billes et ma passion pour les plumes.

- Un « 400 » : Après avoir utilisé des rapidograph, un altro, quoi de plus normal que d’essayer une plume Rotring. Ce stylo, de 1992, a une bonne glisse et un débit très généreux et sans faille mais il hérite de la souplesse des plumes tubulaires. Il est fait d’aluminium anodisé, utilise des cartouches ou un converteur/convertisseur/convertissor

Seul défaut, sa préhension. Mais quel ingénieur à dessiner cette section annelée de telle sorte, un terrain de moto-cross. Il (l’ingénieur) savait certainement qu’il n’utiliserait jamais le « 400 » au quotidien. Vraiment dommage car pour le reste, le 400 est un très bon stylo bien fini et de bonne qualité pour une utilisation au quotidien.

Un Art Pen 1.1 : Ce modèle date des années 90’. Je l’utilise très régulièrement, il me sert pour remplir mes fiches d’essai sur les encres.
J’aime aussi l’utiliser au quotidien même si la plume gratte parfois et que le trait qu’il produit est un peu large.
Dommage que chez Rotring, on ne sorte pas une plume stub en 0.8 par exemple.

Petite photo de famille

Je vous aurais bien montré ces diaboliques machines à écrire pour rapidograph, mais je dois aller fouiller dans les archives du bureau.
Et puis, déjà que je vous ai "saouler" avec mes plumes tubulaires sans flex, ni souplesse, des machines à écrire ... c'est pour faire sortir les modérateurs

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