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Je cherche un texte et peut-être des plans pour m'expliquer le fonctionnement d'un stylo plume.
Comment l'encre arrive-t-elle jusqu'à la pointe de la plume ? Comment ne fuit-il pas ? A quoi servent les ailettes qu'il y a parfois sous la plume ? Pourquoi certains stylos en ont et pas d'autres ? Est-ce que le conduit est ouvert depuis la cartouche jusqu'au bout ou y a-t-il une sorte de valve, un filtre, un tampon ? Comment dimensionne-t-on le conduit ?
Tout ça, quoi...

Au niveau de la plume c'est tout à fait simple. L'encre s'écoule par capillarité entre les deux becs de la plume. Si par hasard l’écartement entre les deux becs devient trop important, le processus de capillarité s'interrompt et l'encre ne peut plus couler. Le trou que l'on peut souvent observer au milieu de la plume sert de réservoir tampon entre le réservoir et la plume.

Le conduit entre le réservoir et la plume est continu. J'ai démonté l'unité de plume d'un Parker Sonnet pour vérifier. Le diamètre du canal d'écoulement de l'encre fait à vue de nez de l'ordre de 0,3 mm donc là aussi ça doit fonctionner par capillarité.

En ce qui concerne les ailettes sur le feeder, je ne suis pas sur mais j'imagine que c'est un moyen de réguler le flux d'encre.

Les ailettes me font penser à un radiateur, un dissipateur de chaleur, qui permettrait de réguler la température, peut-être celle venant des doigts qui tiennent le stylo.
En effet, j'imagine que si la température augmente, le débit s'en trouve altéré.

D'autre part, la cartouche se vidant, il faut bien qu'il y ait une reprise d'air quelque part. Comment l'air remonte-t-il dans la cartouche sans faire des bulles dans le conduit ?

Mael a écrit :Les ailettes me font penser à un radiateur, un dissipateur de chaleur, qui permettrait de réguler la température, peut-être celle venant des doigts qui tiennent le stylo ...

Franchement, je doute que ce soit ça car les doigts reposent sur l'unité de plume qui est souvent en plastique, tout comme les ailettes. Comme conducteur de chaleur, on fait mieux. D'autre part, il y a de nombreux modèles qui ne disposent pas de ces fameuses ailettes (Platinum plume étroite ou anciens Conway Stewart pour les quelques modèles qui me passent par la tête). Enfin, l'augmentation de température liée au doigts doit être relativement négligeable comparée aux écarts de température constatés d'une saison à l'autre.

Mael a écrit :... D'autre part, la cartouche se vidant, il faut bien qu'il y ait une reprise d'air quelque part. Comment l'air remonte-t-il dans la cartouche sans faire des bulles dans le conduit ?

Là, j'avoue ne jamais m'être posé la question.

dcx62 a écrit :D'autre part, il y a de nombreux modèles qui ne disposent pas de ces fameuses ailettes (Platinum plume étroite ou anciens Conway Stewart pour les quelques modèles qui me passent par la tête)

Et aussi d'anciens modèles Waterman. Je pense à mon premier stylo disparu. Type Hémisphère noir mat et or avec plume sans ailette. Je m'en souviens très bien parce que je le trouvais plus beau que les autres .

Je sais que c'est un modèle sans intérêt aujourd'hui mais ça rappelle quelque chose à quelqu'un ? C'était vers 1986-1987.
Je n'ai jamais su le nom de ce modèle.

Le feed sert à alimenter la plume, à équilibrer les forces, gravité et capillarité comme l'a dit Eric, et la pression atmosphérique. L'encre coule, l'air rentre, le feed assure l'équilibre. S'il n'y a pas capillarité, l'encre ne coule pas, même plume en bas. Les ailettes sont là pour stocker l'encre et la redistribuer, assurant ainsi une bonne alimentation, le stylo "pompant" plus ou moins pendant qu'on écrit. Le feed a évolué à travers le temps, selon comment il est conçu, on peut avoir ou pas des ailettes. Ce feed était autrefois en ébonite, il est aujourd'hui la plupart du temps en plastique, mais on trouve encore des feeds en ébonite, qui sont réputés pour être de très bonne qualité et facilement ajustables sur la plume.

Le trou dans la plume ne sert pas uniquement à "respirer" et à réguler la circulation de l'air (on peut d'ailleurs souvent s'en passer), mais aussi à éviter que la plume ne craque sous la pression, les becs s'écartant. C'est la même chose que quand on veut stopper une fêlure dans une feuille de plastique : on va percer un trou à l'extrémité de la fente pour l'arrêter.

Résumé très résumé

Jimmy

Bon, j'ai retrouvé le brevet de 1884 de M. Waterman.

http://v3.espacenet.com/publicationDeta ... 5&KC=&FT=E