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jddegap a écrit : ↑18 févr. 2020 22:41

Magnifique cher jddegap !

Idéale ligne bleue
A sa lisière d'abandon
Le jour devient nuit

Neko1962 a écrit : ↑18 févr. 2020 19:10 Pour Olorin dont j'ai découvert en lisant ce fil qu'il est donc désormais un heureux tonton !

Merci Neko!

Superbe Jérôme !




Globe céleste de Coronelli à la BNF un jour de janvier ...
Encre Sailor Shikiori Nioi Sumire

Misko a écrit : ↑19 févr. 2020 10:17


Globe céleste de Coronelli à la BNF un jour de janvier ...
Encre Sailor Shikiori Nioi Sumire

Comme ce haïku et son globe sont beaux ! Je suis en apesanteur autour d'eux !
Voici dans un autre registre, mais après tout pas si loin ?








Le haïku est né de l'image que j'ai photographiée dans une des salles de mon lycée. C'est le dernier tableau authentique et datant des débuts de l'établissement ! J'ignore qui a écrit d'une belle calligraphie le mot "début" accompagné de cette flèche ! Mais je ne pouvais que répondre à cette belle surprise du monde !

Stylo Montblanc 149
Encre Montblanc Midnight Blue
Carnet Montblanc
Application Dessin Sony
Application Google Snapseed

Aujourd'hui, deux haïkus bien différents l'un de l'autre. Je commence par celui-ci, qui reprend et prolonge la série consacrée aux irradiés d'Hiroshima et Nagasaki. Le dessin et le texte ont été réalisés avec un Namiki Royale Vermillon toujours chargé en Indian Red de Graf von Faber Castell.

Et voici le deuxième haïku, dans un tut autre registre et une toute autre manière d'exécution. Il s'agit d'un projet que j'avais depuis longtemps : utiliser un beau sac Namiki comme support d'un haïku célébrant ces merveilleux stylos et accompagné d'une peinture. C'est chose faîte ce matin en cette première tentative qui m'a donné du mal car l'encre Iroshizuku "Murasaki Shikibu" que j'ai employée avait tendance à parfois mal adhérer à la fibre du sac. Il m'a fallu effacer certains mots avec un tampon de mouchoirs en papier ultra doux plusieurs fois de suite avant d'arriver à cette calligraphie "acceptable". Le stylo employé, qu'on voit sur la première image est un Empereur Vermillon que j'aime beaucoup car, contrairement à ce qu'on pourrait croire, sa taille ne gêne en rien ni l'écriture, ni le dessin tant il est en fait léger et doux au toucher. Pour célébrer sa nature impériale et le vermillon typique de l'ère de Heian à laquelle a vécu la grande Murazaki Shikibu, auteure notamment du célèbre Dit du Genji, premier trésor du roman japonais en langue japonaise et à vrai dire premier roman de cette littérature si riche, j'ai donc, depuis que je l'ai acquis chargé ce stylo du beau violet également Heian dédié à cette grande Dame !

Sailor Yonaga

Un haïku matinal; sombre mais beau
D'autres insomniaques parmi nous?

Etrange ! Au moment où tu publiais ce haïku de longue nuit, j'étais déjà réveillé en prévision de ce que j'ai à faire ce matin !
Longue est aussi la nuit des irradiés dont je poursuis la série :

Ah ! Dormir, dormir
Et comme le disait William
"Rêver, peut-être..."

Pelikan Demo M1005 f nib Serenity blue Waterman

Belle série sur la frontière jour/nuit, vie et mort ...
Je les aime tous ! Au vôtre, Jérome et Gérard, je réponds à nouveau « à peine je m’endors ... »
Neko, ta mention « je suis en apesanteur » me touche, car en jonglant entre plusieurs mots ces derniers jours, je cherchais à évoquer l’état de basculement entre la veille et le sommeil. Et c’est dans cette recherche de mots et de sensations que j’ai repensé au globe de Coronelli, immense et flottant.

L’évocation du visage aboli est terriblement puissante.

Merci Misko d'avoir pris le temps de ces commentaires. J'ai hâte quant à moi adoré le globe de Coronelli et le haïku qui l'accompagne, comme je l'avais déjà dit, mais deux fois valent mieux qu'une !
S'agissant du haïku du visage aboli, j'ai réalisé une autre version graphique du même texte, que j'ai terminée ce matin et que je me permets d''ajouter :

Magnifique ce dernier document Neko1962

J'aime beaucoup cette série des vues nocturnes dont tu émailles régulièrement ce fil et dont al précédent datait du 16 Février, cher Jérôme ! Ces photographies ont des encrages intérieurs si profonds qu'ils bousculent le visible au point d'ouvrir les seuils d'une inversion. Les haïkus jouent le même rôle jusqu'à la plus extrême fusion révélatrice. Comme ici avec cette maison devant par la nuit, son image et le poème vraiment un résonateur d'étrange, comme il y a des particules charmées !

Maisons spectrales
Vibrées d'attente
Débordant de lait noir.
Tympans de l'invisible uni,
Leurs disques d'or
Sont densité de nuit.

Façades silence
Formant irisation d'aura
Comme neige électrisée
De vents solaires
A l'oeil du pôle .

L'obscur est un phosphore
Lancé jusqu'au poignard
Dans le grand puits des seuils.

Alors, le plus lointain devient retour,
Médium élémentaire
Dans le brasier muet.

Voici qu'une aube ébène
Fleurit à mes paumes.
Je suis Toi,
Fille absence,
Dédale en visage,
Porte trouvée dans la surface
Où montent les étamines.

Le vide est saut d'un Ange
Traversant les murailles.

Dimanche 23 Février 2020, 0h46

Neko1962 a écrit : ↑23 févr. 2020 00:48 ...
Débordant de lait noir.
...

Et là je suis partie loin loin loin, dans des souvenirs de lecture d’il y a pffffff, longtemps !
Quelle image. Le lait noir, le sang noir ...
Ah Cripure ...
Que de noirceur, que de vérités.

Oui, Le sang noir de Guilloux ! Bien sûr !

Et on continue dans la joie et la bonne humeur ...