Alain146 a écrit :Je suis sûr que l'air des montagnes lui fera le plus grand bien.

Une bonne oxygénation avant de filer au nord-ouest, où il est attendu en bord de Loire.
Outre son premier long voyage depuis le Japon, je me demande bien combien de kilomètres il a pu parcourir depuis deux ans ...
ArnaudM a écrit :
Profites-en bien !
Bientôt ton tour.
J'en profite pour faire un point d'étape : a vue de nez, il reste au moins 70 pages :
Sinon, je vous présente ma nouvelle contribution, une petite histoire pour laquelle il n'est pas nécessaire de s'esquinter les yeux

, le texte est repris sous la reproduction

:

Le stylo paternel.
Juchée sur un tabouret et accoudée au bureau de son papa, le menton bien calé sur ses petites paumes, la fillette était fascinée par le déplacement hypnotique de la plume sur la grande feuille de papier.
Elle se gardait bien de faire le moindre mouvement et n’émettait aucun son. C’était la condition pour rester là, dans ce clair-obscur chaleureux, rassurant.
Si l'enfant pouvait maintenant déchiffrer les mots de son livre d’exercices, elle savait bien que, même si elle avait pu les voir dans le bon sens, ceux que le gros stylo-plume noir déposait avec prestance échapperaient à sa compréhension.
La petite fille ne se lassait pas du discret chuintement, des éclats de lumière et des différentes nuances que prenait, en séchant, la jolie encre bleu-nuit.
Les lignes succédaient aux lignes.
Le temps s’étirait... C’était bien !
La page d’écriture.
Une fois encore, ce besoin compulsif d’écrire quelque chose, n’importe quoi ! C'est aussi impérieux que la faim et la soif. D’ailleurs, ce désir n’est pas cérébral : il s’agit de tracer des lignes et encore des lignes avec mon fabuleux stylo-plume Montblanc 149 Meisterstück.
A quoi peut donc bien correspondre chez moi cette passion ? En tous les cas, je ne cherche pas à l’étouffer, n’est-ce pas une occupation honorable ?
Une fois installé à mon écritoire, j’en profite pour rassembler mes pensées ou retranscrire mon ressenti, comme je suis juste en train de le faire avec cette ramette de papier japonais qui me tient lieu de journal intime.
Et puis, cette passion est partagée et me vaut une charmante visite : mon enfant s’est de nouveau perchée sur le tabouret devant mon bureau, accoudée, son petit nez à quelques centimètres de la feuille, elle observe intensément. Elle demeurera ainsi, statufiée, tant que j’écrirai.
Nous sommes pris dans un cocon soyeux, hors du temps.
Ce stylo, il faudra le lui léguer.
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Les trois autres pages :
Je suis navré

pour ceux qui ont une prévention concernant Montblanc, n'est ce pas ?
