www.stylo-plume.org

Personnellement, je trouve que le crayon à papier un peu gras est un bon compromis. Taillé très pointu, il permet d'apprendre à doser la pression pour obtenir un trait plus ou moins fin, sans la crainte de faire des tâches, d'abimer la plume ou le papier. Ca permet déjà de se faire un répertoire de sensations.
J'ai travaillé la Spencerian pendant 3 mois au crayon à papier (en jouant sur l'épaisseur du trait pour recréer les pleins et les déliés) avant de me lancer avec un stylo-plume. Je suis plutôt satisfaite du résultat.

Pas bête.

Personnellement, une plume bien glissante et avec un fort débit a tendance à "dégrader" mon écriture. C'est justement la facilité de tracé qui me rend plus difficile le "contrôle" du geste.

Tarane a écrit :Pas bête.

Personnellement, une plume bien glissante et avec un fort débit a tendance à "dégrader" mon écriture. C'est justement la facilité de tracé qui me rend plus difficile le "contrôle" du geste.

Itou. Pas plus tard que ce soir, j'ai fait 2 pages d'écriture avec un Kaweco chargé en Iroshizuku ... j'avais l'impression de marcher en tong sur du verglas Ca peut être artistique, mais légèrement casse-gueule.
J'ai besoin d'un chouilla de gratouille pour écrire avec ma plus belle écriture

Le titre de ce fil : La France et les plumes, demande au moins une comparaison avec l'ailleurs.

Une belle écriture peut être élégante, originale, cursive, raide ou que sais-je, et pourquoi pas lisible. J'ai lu des tonnes de pages manuscrites nord-américaines, et ce qui m'a marqué est que je n'en n'ai jamais trouvé une seule d'illisible, non mais vraiment jamais. Ils utilisent surtout des billes mais pas que (un peu comme en Europe somme toute), et n’écrivent qu'en script ou quelque chose d'apparenté, c'est-à-dire un système où il faut une seule courbe pour former une lettre, au pire deux, à l'opposé des 4 ou 5 changements de direction nécessaires au r, s ou p, entre autres, de mon école primaire. Mais, too bad, ils ont tous la même écriture à peu de chose près. Uniformes.

Merci Tarane pour ta si belle prose sur l'encrier. J'ose à peine ajouter qu'étant gaucher, j'ai toujours demandé à encrer ma Sergent-Major dans l'encrier de mon voisin de gauche pour ne pas traîner ma manche sur mon cahier. Les 5 instituteurs qui m'ont supporté me l'ont toujours refusé, personnes charmantes et plutôt compétentes au demeurant, mais persuadées que contrarier un gaucher appartenait au passé, et que le partage était la base de la société. Comme quoi de la théorie à la pratique...

Ah merci, c'est gentil.

Tarane, moi aussi j'ai adoré cette ode au fameux trou qui ornait nos petits bureaux...je me demande si mon collège-lycée utilise encore ces vieilles tables...elles étaient déjà bien fatiguées et tatouées, solides vaisseaux revenus de tant de voyages de l'imagination...

Je pense que ces bureaux en bois ont disparu quasiment partout, au profit de tables "anti-tags" en je-ne-sais-quelle-matière (que les élèves attaquent toujours à la pointe du compas pour laisser leurs messages divers et variés ...)

manohan a écrit :

Pollux a écrit :... parce que moi, j'ai grandi en France où nous utilisions des porte-plumes...

Non, tu es si vieux que cela ?

On ne dit pas "c'était vieux avant", on dit c'était différent.