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En hommage à la dame Sano no Otagami, l'une des nombreuses poètes (je n'aime pas le mot poétesse que je trouve laid car lourd et très peu euphonique) du Man'yōshū, (万葉集?, littéralement Recueil de dix mille feuilles, la première anthologie de waka, poésie japonaise datée des environs de 760 contenant 4 516 poèmes), dont j'ai reçu hier à ma grande joie le cinquième et dernier volume de la traduction française :










Je donne ici quelques uns des poèmes de dame Sano no Otagami. Certains des poèmes d'amour du Man'yōshū me touchent beaucoup car ils sont écrits par des poètes anonymes et expriment des sentiments très purs et émouvants. J'en donnerai un exemple accompagné d'un hommage en haïku par la suite. Dernière petite précision, à cette époque, le genre de prédilection est le tanka composé de cinq vers, le haïku ne viendra que par la suite peu à peu et se fixera comme forme majeure qu'avec Bashô au XVII° siècle. La traduction est de René Sieffert, grand spécialiste de la littérature japonaise du moyen-âge à nos jours, à qui ont doit de très nombreuses transmissions d'oeuvres majeures dans notre langue.

Merci Neko

Splendide.
Je me suis demandé si c'était la même calligraphie photographiée puis ensuite transformée en dessin ... Mais non, les lettres sont un peu différentes.

jddegap a écrit : ↑26 déc. 2019 12:04 Splendide.
Je me suis demandé si c'était la même calligraphie photographiée puis ensuite transformée en dessin ... Mais non, les lettres sont un peu différentes.

En effet : j'avais commencé une première calligraphie du poème et comme elle comportait une lettre mal formée et mal lisible, je l'ai donc transformée en dessin, calligraphiant à nouveau le poème plus proprement sur un second feuillet.

Pour fêter l'arrivé d'une nouvelle théière japonaise arrivée hier soir parmi ses compagnes déjà installées à la maison, et qui va servir pour la première fois cette après-midi :

MB Homage to R. Kipling.

Ne dirait t'on pas un visage féminin sur cette feuille d'essuie-tout ?

Mais oui ! C'est superbe ! Digne de Philippe Druillet ce visage ! Le haïku en clair obscur, nostalgie sourire, me plaît beaucoup !

Tu connais l'histoire de Rorschach qui faisait passer son fameux test à un patient ?
En fin , il lui annonce : "vous êtes un obsédé sexuel"
Et l'autre de lui répondre, courroucé : "mais qui est-ce qui montre des images cochonnes ?"

silverado a écrit : ↑27 déc. 2019 20:13 Tu connais l'histoire de Rorschach qui faisait passer son fameux test à un patient ?
En fin , il lui annonce : "vous êtes un obsédé sexuel"
Et l'autre de lui répondre, courroucé : "mais qui est-ce qui montre des images cochonnes ?"

J'aime beaucoup ton oeuvre sur mouchoir Jérôme, c'est magnifique !

Excellent silverado

@ Neko1962 & Shimaree :merci
...
Mince alors, j'aurais pu le vendre très cher, cet essuie-tout que j'ai jeté à la poubelle !

Il y a de cela quelques années, ma mère a retrouvé dans un tiroir de ce qui fut ma chambre d'adolescent des étuis d'encens et me les a donnés à l'intérieur d'une petite boite à chaussures blanche, accompagnés d'autres menus objets de mon enfance : crayons dépareillés, tubes de gouache, pinceaux. Je les avais conservés en l'état. Mais depuis le décès de ma mère, j'ai sorti les deux étuis que j'ai posés à l'intérieur d'un vase. Un bâton d'encens au cèdre est désormais fixé de façon permanente dans un petit encensoir, mais il m'arrive d'allumer en la mémoire de ma mère l'un des bâtonnets de l'étui, replaçant ensuite le bâtonnet "perpétuel" que je en ferai jamais consumer dans le col de l'encensoir. C'est à ce rite que je me suis livré hier et j'ai écrit un haïku à ce sujet. J'ai eu envie de partager avec vous et ce poème et les raisons de son écriture, avec une photo du petit autel parfumé que figure l'encensoir et son bâtonnet "perpétuel".

Silverado, merci pour cette galéjade fort à propos et que je goûte particulièrement !

Jérôme, comme toi, les hasards du quotidien m’emmènent souvent loin !

Neko, merci pour cette nouvelle découverte poétique, plus haut dans la page. Et profite bien de cette nouvelle théière, qui, je n’en doute pas, va être la source de nouvelles inspirations !
Et pour le dernier haïku posté, c’est un tendre souvenir que tu veux bien partager. Merci.

Un non-haïku
Y’a des jours, comme ça ...

Misko a écrit : ↑28 déc. 2019 12:48

Un non-haïku
Y’a des jours, comme ça ...

Ton "non haïku" est un.... tanka ! Poème court en 5 vers ! Et un beau encore !
Quant à la théière, elle est en train de servir en ce moment même pour un merveilleux thé vert du japon acheté en même temps qu'elle chez Cha Yuan : le Sincha Premium Kirishima.

Sincha premium vert
A la santé de Misko
En ce jour d'hiver

Neko1962 a écrit : ↑28 déc. 2019 13:14

Misko a écrit : ↑28 déc. 2019 12:48

Un non-haïku
Y’a des jours, comme ça ...

Ton "non haïku" est un.... tanka ! Poème court en 5 vers ! Et un beau encore !
Quant à la théière, elle est en train de servir en ce moment même pour un merveilleux thé vert du japon acheté en même temps qu'elle chez Cha Yuan : le Sincha Premium Kirishima.

Sincha premium vert
A la santé de Misko
En ce jour d'hiver

Tanka fer ... Je suis Madame Jourdain !
Allez, j'arrête et je file chez Nardone voler une bûche ...

(et merci pour le haïku miskothé !)

"le haïku miskothé", j'adore !!!!! Il faut en imaginer la couleur, la consistance et les arômes même si on sait qu'il entrera forcément du thé dans sa composition . Quant au "misko", c'est peut-être une sorte de biscuit à la japonaise avec un léger glacis en surface. Bref tout cela donne envie de se lancer dans la pâtisserie et de passer du mot à son incarnation gustative ! Ou bien d'écrire un roman façon A rebours dont le héros se délecterait de petites cuillers de miskothé !

Bonne dégustation de cette bûche enlevée des armoires réfrigérées de Nardone, avec l'habileté prestidigitatrice d'Irma Vep !

Ce matin, pour une fois j'associe le brouillon au texte définitif - il m'arrive de composer directement au propre ou de faire précéder la calligraphie d'une composition mentale, mais aussi d'écrire d'abord en espérant que cela sera l'état définitif et et essai devient le brouillon de l'état définitif.

En l'occurrence, ici, j'hésite d'ailleurs entre deux états définitifs : je ne sais pas encore de façon certaine si je préfère le premier ou le second qui m'est venu au moment de la mise au net du premier. Qu'en pensez-vous ?



Je n'avais pas de photo récente du cerisier dont je parle tel qu'en hiver, je l'ai donc stylisé sur le, brouillon. Voici maintenant le premier état "définitif" :



Et le second :



Bonne journée à toutes et tous !

J'aime regarder les ratures, surtout des comme celles-ci
À mon avis la première version est plus "vraie", même si la seconde est plus élégante.

Je penses que tu as raison. En y réfléchissant bien, il faut toujours préférer la plus directe expression, celle du trait juste et de la simplicité. Merci de ton regard !