baisse de vente de stylos plumes

[petitdauphinzele]

Vu la solidité de la bête, on en verra encore avant l'apocalypse.

[jigs]

Pour ma part je pense que le stylo plume correspond à une époque, où posséder un beau stylo était gratifiant. C'était un bel objet qui permettait, contrairement au stylo bille, d'écrire avec une belle écriture ... Maintenant qui utilise ces beaux objets : nous, sur ce forum, quelques adorateurs des belles écritures et des beaux objets ... Mais l'époque évoluant, petit à petit l'écriture "manuelle" disparait au "profit" de l'ordinateur et de son imprimante.
Alors malheureusement, effectivement, les ventes diminuent et continueront de baisser. Je tente un parallèle avec la photo que je pratique depuis plus de 30 ans : maintenant, on mitraille avec son smartphone, les photos sont devenues des produits éphémères et jetables. MAIS quelques traditionalistes (dont je fais partie) continuent à préparer la photo sur un film argentique, à le développer dans des bains de révélateur/fixateur.
Le stylo, c'est pareil. Il ne disparaitra jamais, mais se réservera aux vrais connaisseurs : vous et moi !!!

[JeanB]

J'ai le sentiment que l'érosion des ventes de stylos trouve un explication ailleurs que dans les salles de classe.
Le stylo à plume ne fait plus l'objet de publicité dans la presse.
Par rapport aux montres, dont le marché se porte plutôt bien, et dont on trouve dans toute la presse magazine de pleines pages, le stylo est devenu tellement discret qu'il est sorti de la "wish-list" de la plupart des gens.
Et pourtant, la montre est parfaitement inutile, on lit l'heure sur son téléphone, dans sa voiture et sur son ordinateur...
Cela démontre que pour ces objets "inutiles" que sont les stylos à plume ou les montres, ce n'est pas l'utilité qui fait vendre, mais le marketing.
Le stylo se vendrait, si on l'"advertisait", mais ça, la plupart des marques refusent de le comprendre !

Cette obstination à refuser de consacrer des budgets à la communication conduira ces marques à disparaitre, et globalement le marché à se contracter encore...

[shadok]

Oui et non,

A mon avis le marché de l'horlogerie se maintient certes grâce un marketing forcené des marques, mais aussi parce que l'objet en question est le marqueur social par excellence.
Avec une R***x (champion du marketing), on affiche ostensiblement son statut social à toute heure du jour, sans rien faire, uniquement en portant sa montre au poignet.
Avec un stylo, c'est moins pratique, encore faut-il avoir quelque chose à écrire, ou faire semblant de prendre des notes
Certains nouveaux riches ont d'ailleurs un vrai problème avec l'écriture, mais pas avec le fait de porter une montre bling bling.



PS : moi j'affiche mon bon goût avec une JLC

[georges zaslavsky]

J'ai le sentiment que l'érosion des ventes de stylos trouve un explication ailleurs que dans les salles de classe.
Le stylo à plume ne fait plus l'objet de publicité dans la presse.
Par rapport aux montres, dont le marché se porte plutôt bien, et dont on trouve dans toute la presse magazine de pleines pages, le stylo est devenu tellement discret qu'il est sorti de la "wish-list" de la plupart des gens.
Et pourtant, la montre est parfaitement inutile, on lit l'heure sur son téléphone, dans sa voiture et sur son ordinateur...
Cela démontre que pour ces objets "inutiles" que sont les stylos à plume ou les montres, ce n'est pas l'utilité qui fait vendre, mais le marketing.
Le stylo se vendrait, si on l'"advertisait", mais ça, la plupart des marques refusent de le comprendre !

Cette obstination à refuser de consacrer des budgets à la communication conduira ces marques à disparaitre, et globalement le marché à se contracter encore...

Le problème c'est qu'hormis Montblanc qui est le poids lourd au niveau de la communication, les autres sont quasi inexistants .Combien de fois je fois des gens porter un beau costard, une belle montre et écrire avec un stylo banal. Preuve de mauvais goût. Ce n'est pas avec des gens issus du marketing comme chez Newell Rubbermerde que les marques comme Parker et Waterman atteindront leur prestige d'antan. Après il y en a celles qui s'inspirent de leur passé et rééditent des modèles historiques, après aussi c'est une question de prix et positionnement mais également communication que peu de marques savent faire.

[georges zaslavsky]

Oui et non,

A mon avis le marché de l'horlogerie se maintient certes grâce un marketing forcené des marques, mais aussi parce que l'objet en question est le marqueur social par excellence.
Avec une R***x (champion du marketing), on affiche ostensiblement son statut social à toute heure du jour, sans rien faire, uniquement en portant sa montre au poignet.
Avec un stylo, c'est moins pratique, encore faut-il avoir quelque chose à écrire, ou faire semblant de prendre des notes
Certains nouveaux riches ont d'ailleurs un vrai problème avec l'écriture, mais pas avec le fait de porter une montre bling bling.



PS : moi j'affiche mon bon goût avec une JLC

Une Rolex, c'est la certitude ne quasiment jamais vendre sa montre à perte comme avec Patek. Même dans les ventes aux enchères et dans des états plus que très moyen des Rolex atteignent des sommes folles. Regarde ce que coûtent les anciennes GMT Master, Dayto, Sub, Seadweller, Milgauss et Day Date maintenant. Les plus grosses ventes de montres depuis 10ans sont Rolex, Omega et Breitling.J'ai pas mal de montres vintage de marque mais j'ai du mal avec les nouvelles montres trop grosses en diamètre et pas très discrètes et pour pas mal de marques qui ont un ETA et qui est facturé très cher pour ce que ça vaut. Quant aux nouveaux riches, ce sont très souvent soit des fils à papa ou des arrivistes qui aiment flamber mais qui ne savent absolument pas et qui ne connaissent pas ce que représente le bon goût.Quand au stylo c'est un objet de connaisseur et d'amateur averti comme un beau bricquet.

[Hobiecat]

Quand au stylo c'est un objet de connaisseur et d'amateur averti comme un beau bricquet.

Je ne fume pas donc j'ai uniquement des stylos !

Plus sérieusement, je pense qu'il est difficile de définir la cause de la désaffection pour l'utilisation des stylos. Ils sont moins utilisés dans les écoles, c'est un fait. La publicité pour des stylos est absente de tous les magazines (hors magazine spécialisé stylos), c'est aussi un fait. Quand à dire lequel est prépondérant, c'est un peu à mon avis une histoire de poule et d'oeuf : sans doute un peu les deux ?

En tout cas, ce qui est clair pour moi, c'est qu'on passe souvent pour un original quand on écrit avec un stylo-plume : peut-être le stylo-plume est-il trop marqué par une image de passéiste ? Si c'est le cas, la seule porte de sortie serait bien que les grandes marques se lancent dans le marketing des stylos... Comme je le disais dans un autre message, si Apple sortait un "iFountainPen", le stylo-plume redeviendrait instantanément tendance !

[Plum73]

si Apple sortait un "iFountainPen", le stylo-plume redeviendrait instantanément tendance !

Francis, Mat67, spoon, Fred, les autres si j'en oublie, borelek et Alain pour le marketing, nous attendons votre prochaine version d'un "iFountainPen", version commune issue du Forum, pour relancer les ventes.

[Foscari]

Pour ce qui est de la "situation" du stylo dans le domaine de l'éducation, je crois qu'il faut se garder de tout jugement hâtif et en particulier négatif. Tout d'abord, le stylo est encore la règle dans le primaire et dans le secondaire. Il est extrêmement rare de rencontrer des élèves (ou alors uniquement en lycée mais c'est très exceptionnel) qui ont recours à des portables ou à des tablettes : les vols sont fréquents et tout signe de distinction de ce type n'est guère apprécié... De la même manière, si les élèves utilisent des instruments de bas voire de très bas de gamme c'est sans doute par désintérêt (jusqu'à ce que l'une de leurs idoles aux goûts douteux ne fasse étalage de son amour inconditionné pour la stylographie... Je crois que l'on peut attendre longtemps un hit de Rihanna, Beyoncé ou Lady Gaga beuglant "I'm in love with my foutain pen") mais également pour les raisons que j'ai évoquées plus haut. Car, et c'est un second point, il ne faut pas croire que nos chères têtes blondes soient totalement dépourvues de connaissances, même limitées, en ce domaine : je peux vous garantir d'expérience qu'elles reconnaissent très bien une certaine étoile blanche ! En fait, il faut surtout attendre le supérieur pour assister à la disparition quasi complète de la bille ou de la plume. Or, cela tient essentiellement, je crois, à une question pratique. Les étudiant(e)s s'imaginent (et le plus souvent à tort comme je l'ai déjà relevé dans un post précédent) que prendre des notes sur ordi est plus rapide, plus efficace (pas de décalage entre brouillon et "texte au propre", possibilité de faire des ajouts en cas de lectures complémentaires (faut pas rêver mais bon, admettons), sauvegarde aisé, pas de paperasse à gérer par la suite, etc. Mais, une fois encore, le paradoxe veille... J'ai enseigné dans plusieurs facs de France, de Suisse, d'Italie et, par visioconf, des États-Unis : il ne s'est jamais passé une année sans que plusieurs étudiants m'interrogent sur le stylo que j'utilisais alors pour corriger les coquilles sur mes notes de cours ou pour prendre en notes leurs exposés oraux. Et il est même arrivé plusieurs fois qu'après le cours, une discussion s'inaugure sur la stylographie. Sans généraliser outre mesure, je pense néanmoins pouvoir écrire ici que demeure, chez elles et chez eux, une réelle fascination pour cet outil. Alors, bien sûr, comme j'enseigne dans les "humanités", comme on dit, et donc à mi-chemin entre sciences humaines et lettres (bref, en Histoire du Moyen Âge et de la Renaissance pour être clair), ceci explique peut-être cela, puisque la valeur des mots et de l'écrit a encore un sens pour elles/eux, mais je reste persuadé qu'il ne faut pas désespérer...