Bonjour Cally, non, pas l'intérieur des sacs mais l'extérieur !
Les sacs sont en latex, un composé qui se dégrade dans le temps. C'est ce qui va donner cette coloration noire sur les corps des stylos en celluloid des années 1930.
On peut retarder cette action en passant les sacs dans le talc comme des poissons qu'on farine

mais l'extérieur seulement, au risque de boucher le conduit lorsque le sac sera opérationnel et rempli d'encre. De plus le talc facilitera l'insertion du sac dans le corps.
Pour les sacs, l'opération de remplacement est très facile après la première fois. Le truc est de laisser sécher une heure au moins avant de refermer le stylo.
Le plus dur est en général la séparation corps/section, parce qu'on ne peut pas toujours deviner si c'est vissé ou simplement emboîté, si le pas de vis est droit ou gauche (J'ai cassé deux stylos russes avant de me rendre compte que j'étais un crétin fini et que le vissage était lévogyre).
Et puis surtout, il arrive fréquemment que le stylo n'ait plus été utilisé parce que le sac a crevé, l'encre a coulé dans le raccord entre section et corps et a bien séché pendant 50 ans ou plus, ce qui vaut toutes les colles. Là, il faut faire tremper toute la nuit dans l'eau légèrement ammoniaquée (Pas pour les ébonites qui craignent ce mélange).
Enfin, il y a une mode de mettre un point de shellac pour solidariser section et corps lors d'un remplacement de sac, ce qui fait que si on n'est pas au courant, on a le risque de tout casser en ouvrant. Un coup de sèche-cheveux pendant quelques secondes à 60°C sur le raccord suffit à fondre le shellac.
Mais entraîne-toi effectivement avec des épaves qui ne risquent plus rien pour acquérir le tour de main : savoir la limite de résistance de chaque matériau.
En fait toute la difficulté est de savoir jusqu'où ne pas forcer pour ouvrir suivant que c'est de l'ébonite, du celluloid, etc.
Les petits "howtos" de Richard Binder sont très bien faits.