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Breizhexil a écrit :Et moi à AD71! Devient compliqué c't'affaire.....

LYTH a écrit :Et AD71 est une spécialiste des Sheaffer !

Et une amoureuse, également. Ce qui m'a donné l'envie de les essayer. Je possde maintenant un Imperial III, avec une plume Triumph (je viens de l'apprendre , merci AD) et un autre Sheaffer des années 60, que je demanderai au forum, bientôt, de me l'identifier. Leur plumes sont raides mais, quelle douceur. J'ai la sensation d'écrire avec un morceau de soie. Une merveille!!

Breizhexil a écrit :Merci pur toutes ces précisions. Toutefois, je ne comprends pas pourquoi il faut "apprivoiser" ce type de plume ou pourquoi certains se plaignent d'avoir du mal à écrire avec. Parce qu'ils appuient beaucoup sur leur stylo?
...

C'est assez difficile à expliquer, cet apprivoisement. Et même difficile à m'imaginer. Mais jetez un coup d'oeil à mes exercices d'écriture et vous saisirez sûrement que difficulté il y a.

Déjà pour les habitués du clavier et des Bics, ce n'est pas très évident de passer au stylo plume - surtout si l'on souhaite contraster pleins et déliés - mais si l'on ajoute une variable (la souplesse de la plume, sa flexibilité), ça devient nettement plus compliqué... Et variable, ça, elle l'est...
L'on souhaite une écriture lisible et pas trop moche. Belle même, pour se faire plaisir... Suivant l'habitude, la fatigue ou la nervosité, le stress, le temps qui passe et fait défiler les idées bien plus vite que l'écriture, la pression varie et donc les pleins présentent différentes grosseurs.
Ce problème est bien atténué avec une italique, stub italique ou oblique italique : tant que l'on tient le stylo de la même façon, il y aura une bien plus grande régularité d'écriture... Alors, la souplesse, la flexibilité d'une plume, c'est agréable à la main (si l'on y est sensible), mais ça ne va bien qu'à certains très entraînés, voire doués. (Jimmy par exemple, avec son écriture régulière, qui semble couler sans effort, et à l'élégance certaine). pour ce qui me concerne, les différentes italiques, plus ou moins obliques, stubs et Architects me conviennent parfaitement. Ces plumes demandent bien moins de travail pour arriver à un résultat plaisant - enfin, moi, elles me plaisent ! Je me demande s'il n'y a pas là une sorte de mode (la mode, c'est ce qui se démode, hein), un engouement passagé, voire une sorte de snobisme. Il y a quelques temps, nous tapions en choeur sur l'Etoile (Montblanc bashing !). Aujourd'hui c'est tout juste si on ne l'encense pas ! De quoi demain sera fait ?!
Puisqu'il est question de plumes souples ou raides, je confirme : la réponse est individuelle, et elle ne se trouve que dans l'essai.
- Il y a suffisamment de stylos pas très chers, avec lesquels on peut s'essayer (Ahab de Noodler's, TWSBI, Lamy Vista etc...les uns souples, les autres raides, avec des tailles de plumes très différentes, tous prêts à nous aider dans cette quête de la belle écriture !

silverado a écrit :...

Je me demande s'il n'y a pas là une sorte de mode (la mode, c'est ce qui se démode, hein), un engouement passagé, voire une sorte de snobisme. Il y a quelques temps, nous tapions en choeur sur l'Etoile (Montblanc bashing !). Aujourd'hui c'est tout juste si on ne l'encense pas ! De quoi demain sera fait ?!

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Il y a sûrement une forme de mode. Son extension a été assez grande puisque la plume flexible a touché, on me corrigera, trois ou quatre générations, de 1880 à 1960. L'époque où l'école républicaine gratuite et obligatoire enseignait l'écriture de cette manière. Elle est tombée en désuétude et elle revient maintenant avec les nouveaux retraités, un rien revenus du progrès constitué par le stylo à bille.
Avant 1880, les pleins et les déliés existaient, mais avec des calames et pas en écriture cursive. Je n'ai pas trouvé d'exemple de pleins et déliés à la plume d'oie.
La différence entre une écriture avec une plume flexible et une stub est que
- lorsque la plume flexible monte elle produit un trait fin.
- lorsque la plume flexible descend on peut appuyer, le bec s'écarte et elle produit un trait épais.
- lorsque la plume stub produit un trait fin c'est qu'elle se déplace dans la direction où son maitre couple est le plus faible. Et un trait épais quand le maitre couple est le plus grand. (s'il y a un vulgarisateur parmi nous qu'il me donne les termes compréhensibles par tout honnête homme).

J'illustrerai ça un jour, si cela n'a pas déjà été fait.

Et en effet, chacun écrit comme il l'entend. Mais si possible APRES s'être essayé aux différentes plumes et s'être fait sa propre religion.

"Et en effet, chacun écrit comme il l'entend. Mais si possible APRES s'être essayé aux différentes plumes et s'être fait sa propre religion"
Tout à fait d'accord : nous sommes sur la même longueur d'onde