Je me posais la question de la forme de mon futur comparatif géant, vous m'apportez la réponse! Je vais donc me remettre en danger auprès d'un individu apparemment exemplaire, mais en réalité, douteux quoique célèbre...
Ce futur banc d'essai concernera des stylos actuels et il confrontera au moins 3, voire 4 modèles. Mais il va falloir se montrer patient, le dernier instrument d'écriture de mon comparatif a été commandé il y a 2 jours chez Mora stylos, je ne le recevrai que la semaine prochaine. D'autre part, ma charge de travail actuelle s'avère importante et j'aide mon frère cadet pour des examens juridiques de troisième cycle -je joue au professeur répétiteur, ce qui s'avère particulièrement usant étant donné le caractère extrêmement intransigeant et psychorigide -capricorne ascendant capricorne- dudit frangin ... Ceci dit, je n'ai rien contre les capricornes, mon signe personnel, mais avec un ascendant bélier!
Mais je m'engage à m'y mettre à mon rythme (ce sera plus simple à partir de la deuxième moitié du mois d'avril.) Avant l'été, vous devriez goûter à mon nouvel opus (que je rédige évidemment préalablement avec les plumes de mon comparatif sur du bon vieux papier vintage...) Cependant, pas question de poster quoique ce soit, tant que le résultat ne me plaît pas totalement et Mad Pens a été enfanté dans la douleur, comme vous pouvez l'imaginer. On n'atteint pas un tel degré de précision du premier coup et les recherches, photographiques, musicales sans compter la rédaction des dialogues prennent beaucoup de temps. Soyez -très- patient(e)s!
Concernant toutes celles et tous ceux qui ne connaissent pas Mad Men, je les engage à se ruer sur les DVD ou les Blu-Ray de cette merveilleuse saga. Loin de la télévision abrutissante, Mad Men définit de nouveaux standards de qualité dans tous les domaines et cette véritable comédie humaine aux accents balzaciens dans l'Amérique prospère des années 60 n'épargne personne, ni les individus, ni le système et dézingue littéralement la nostalgie des 30 glorieuses.Pas de scènes d'action ni de cascades dans Mad Men, mais un rythme, au contraire, très lent (il faut s'accrocher car il ne se passe pas grand chose durant les 3-4 premiers épisodes), tout se campe très progressivement. L'extrême élégance des toilettes masculines et féminines ne dissimulent pas longtemps le sordide de la plupart des existences des protagonistes, le machisme et le racisme ambiant. Mad Men s'avère un pur bijou visuel ainsi que sonore doublé d'une profonde réflexion sur l'existence, une vision sombre et réaliste, loin des happy ends hollywoodiens. Au contraire, tout va souvent de mal en pis et chacun semble englouti par une mécanique infernale. Une série profondément pessimiste que l'on pourrait qualifier de schopenhauerienne, en tous cas fortement inspiré des thèses du vieux sage de Francfort.Le générique donne le ton, on y voit un homme, Don Draper, publicitaire vedette et héros ambigu de la série chutant d'un immeuble au sein d'une société de consommation oppressante écrasant les individus esseulés au milieu de grattes-ciel agressifs constellés de "réclames!"
http://www.youtube.com/watch?v=WcRr-Fb5xQo
La richesse stylistique, la qualité de la photo et des décors explosent 99% des films sortant au cinéma.Et aucun d'eux ne peut rivaliser avec la profondeur du scénario et la justesse des dialogues. Écoutez plutôt Don Draper effectuant la présentation du projecteur Carrousel de Kodak avec les photos de son épouse et de ses enfants alors que son couple ne battait pas encore de l'aile, un grand moment de nostalgie sur fond de jours heureux révolus.
http://www.youtube.com/watch?v=7oC-gD-NnWU
Dans ce monde, apparemment idyllique, les femmes souffrent de mépris, de ségrégation et de frustration, les hommes passent de maîtresses en maîtresses sans grande joie et chacun ressasse ses misères dans l'indifférence et de la solitude, derrière des apparences sociales fastueuses. Dans cette scène on peut voir un Don Draper (au début), presque les larmes aux yeux, malgré la présence d'une jeune femme à ses côtés, car conscient de l'inanité et du tragique de son existence et à la fin Roger Sterling (l'homme au costume 3 pièces et au chapeau) sortir d'un hôtel luxueux après un 5 à 7 sordide avec sa plantureuse secrétaire, Joan qui subit cette situation pour conserver sa place et son influence à l'agence...
http://www.youtube.com/watch?v=y0voSWdX4jo
Toutes et tous se shootent au whisky et à la cigarette pour supporter leur vie chancelante.
Dans le premier épisode de la première saison, Don draper doit assurer la promotion d'un cigarettier bien connu (oubliez tout politiquement correct avec Mad Men!), voilà, j'espère que vous aurez envie d'en voir plus après cette toute première scène:
http://www.youtube.com/watch?v=o82Az6qd ... =endscreen
Voilà, je retourne visionner la saison 5 de cette merveille qui plait à celles et ceux qui détestent habituellement la télévision et ses inepties!
A bientôt sur ces ondes.
Pilotnamiki