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Pour ma part j'aime les encre de chez le pastellier et les encres caran d'ache. J'adore la couleur chaude du Grand Canyon, un superbe marron que je réserve à mon capless. Souvent j'essaie de trouver la couleur qui irait au stylo et pas forcément celle dont j'ai envie. J'ai par exemple un OMAS ogiva noir rhodié trés masculin qui écrit en vert empire de chez Herblain et un 360 bleu royal qui écrit en ... bleu royal de MB.
Souvent j'aime à mélanger les encres pour trouver une teinte qui me va bien. Ainsi mon Lamy 2000 écrit avec un mixage de edelstein rubis et de bordeaux du pastellier. ça donne un rouge bordeaux qui en séchant se fonce un peu et que je trouve trés beau.
Je ne sais pas trop pourquoi mais mon edson diamond a choisi d'écrire en bleu des mers du sud de waterman.
Quant à mon varius il écrit en violet de chez herblain, c'est un grand romantique.
Pour le KOP c'est forcément de l'encre sailor bleu nuit puisqu'il est en urushi noire.
Et ainsi de suite, comme je change assez fréquemment de stylo j'ai des notes de toutes les couleurs et parfois de plusieurs couleurs quand je reprends plus tard ce que j'ai écrit. Une réminiscence de mon enfance et des lignes faites au bic 4 couleurs en alternant à chaque fois !!!

pour l'instant que 3 :
noir sailor
mont blanc midnight blue
bleu lamy

mais qque peu de stylo dans la collection, donc encre utilisables dans la vie de tous les jours ......

Ca fait 40 ans que je navigue dans le noir , le bleu-noir et le brun. ( J'avais essayé le gris de la Kiri-Same : mmoui...)
Le noir et le bleu-noir je les ai trouvés définitivement : un flacon d'Aurora dans la niche centrale de mon petit bureau et dans les tiroirs je vais aussi , de temps en temps , piocher une cartouche de bleu-noir Sailor pour le S.1911 ( Elle est belle et émouvante la Sailor blue-black...) Pour les marrons je suis toujours tenté par la flânerie , mais ne me servant habituellement que de 3 stylos j'essaie de rester raisonnable et logique : Yama-Guri et Diamine Macassar. La Diamine dans le Conway-Stewart , la Yama-Guri dans le Namiki , mon stylo compagnon .

Je ne me souviens pas avoir vu un échantillon de cette Sailor Bleu-noir... Comment est elle, par rapport à son homonyme de Waterman ?
- Possède- t-elle aussi ce petit reflet vert qui fait tout le charme de cette dernière ?

Pas du tout de reflet vert dans la Sailor, qui n'a vraiment rien à voir avec la Waterman, ni avec aucune autre d'ailleurs. Elle est très dense, vraiment foncée (presque noire avec une plume à fort débit), mais en même temps sans s'imposer sur la page. Elle reste toujours comme en retrait, nimbée de tristesse ? Un bleu qui irait plutôt vers le gris, tout en étant vraiment foncé.
Sinon, c'est une merveille de fluidité et de lubrification qui vient à bout des plumes les plus rétives : la douceur d'écriture est fantastique avec cette encre.
Toi qui aimes beaucoup l'Aurora noire, je pense qu'elle pourrait beaucoup te plaire, dans les sensations d'écriture, et pour la densité de cette encre dans laquelle les reflets dont rares (sauf des lueurs rouges en lumière rasante dans les zones où la quantité d'encre laissée sur le papier a été importante.

Merci Thomaparis; je vois parfaitement ce que tu décris (fort bien) !

Apres plusieurs essais cela fait qq temps que mes choix sont "stabilisés "
Aurora noire et Sailor bleue constamment utilisées
J'ai abandonné la sailor blue-black et plusieurs iroshizuku ainsi que Edelstein ...
J'utilise un troisieme stylo avec yamaguri ou waterman violette

RHE

Thomaparis a écrit :Pas du tout de reflet vert dans la Sailor, qui n'a vraiment rien à voir avec la Waterman, ni avec aucune autre d'ailleurs. Elle est très dense, vraiment foncée (presque noire avec une plume à fort débit), mais en même temps sans s'imposer sur la page. Elle reste toujours comme en retrait, nimbée de tristesse ? Un bleu qui irait plutôt vers le gris, tout en étant vraiment foncé.
Sinon, c'est une merveille de fluidité et de lubrification qui vient à bout des plumes les plus rétives : la douceur d'écriture est fantastique avec cette encre.
Toi qui aimes beaucoup l'Aurora noire, je pense qu'elle pourrait beaucoup te plaire, dans les sensations d'écriture, et pour la densité de cette encre dans laquelle les reflets dont rares (sauf des lueurs rouges en lumière rasante dans les zones où la quantité d'encre laissée sur le papier a été importante.

Thomaparis décrit parfaitement bien , sincèrement , cette encre très particulière...
Elle est vraiment très belle , un peu fânée ; c'est une encre classique , qui s'accorde au temps qui passe ( Et comme faite pour parler du temps passé...) ; tiens , ça me donne envie d'aller la retrouver !

Moins poétiquement, j'ai l'impression que la Sailor contient uniquement une teinture grise très foncée tandis que la Waterman est un mélange de plusieurs teintes principalement bleues, qui une fois additionnées finissent par absorber tout le spectre lumineux. Lorsque j'imbibe un essuie-tout d'eau et d'encre, la Sailor reste grise, alors que la Waterman revêt des atours bleus. Sous un éclairage à l'ampoule incandescente (lumière jaune) ou sur un papier jaunâtre, je comprends que la Waterman peut paraître verte, car bleu plus jaune égal vert. Sinon, il se peut tout simplement que vous avez contaminé votre bouteille avec une autre encre, ce qui est très courant.

Monsieur W. a écrit :Moins poétiquement, j'ai l'impression que la Sailor contient uniquement une teinture grise très foncée tandis que la Waterman est un mélange de plusieurs teintes principalement bleues, qui une fois additionnées finissent par absorber tout le spectre lumineux. Lorsque j'imbibe un essuie-tout d'eau et d'encre, la Sailor reste grise, alors que la Waterman revêt des atours bleus. Sous un éclairage à l'ampoule incandescente (lumière jaune) ou sur un papier jaunâtre, je comprends que la Waterman peut paraître verte, car bleu plus jaune égal vert. Sinon, il se peut tout simplement que vous avez contaminé votre bouteille avec une autre encre, ce qui est très courant.

Loin de moi l'idée de vous reprendre... mais la lumière d'une lampe à incandescence (avec verre non teinté), bien qu'elle présente des teintes chaudes (jaune comme vous dites), comporte l'ensemble du spectre lumineux comme la lumière du soleil (que ce soit par ciel bleu, gris ou autre) : elle est donc "blanche".

Les lampes d'éclairage sont toutes caractérisées par deux facteurs : l'indice de rendu des couleurs et leur couleur apparente (ce qui vous paraît jaune).
L'IRC varie de 0 à 100 mais n'a de sens qu'entre 50 et 100.
La couleur apparente peut être chaude ("jaune", orange comme au coin du feu...) , froide ("bleue" comme par temps gris), neutre... mais ne dénature pas pour autant les couleurs observées.

Le soleil (et donc la lumière du jour) et la lampe à incandescence comportent l'ensemble du spectre lumineux et présentent un IRC de 100.
--> Le rendu des couleurs observées est donc parfait sous ces lumières.
L'étalon qui sert à caractériser les autres lampes est justement une lampe à incandescence.

Ces deux sources lumineuses ne déforment donc aucunement les couleurs vues sous leur éclairage.
Un bleu ne devient donc pas vert sous ces conditions, au même titre qu'un orange ne vient pas d'une teinte rouge éclairée par une lampe à incandescence paraissant "jaune", etc...

Les sources de lumière qui déforment la perception des couleurs sont les lampes à décharge : lampes fluorescentes (tubes et autres) ou à vapeur de gaz (mercure, sodium, halogénures...).
Elles présentent justement un IRC inférieur à 100 jusqu'à présenter, pour certaines à vapeur de sodium basse pression (que l'on voir sur certaines autoroutes, quais de déchargement brumeux, quais de ports...) un IRC tellement faible que les rouges, oranges, bleus... ne sont plus que gris.

Notez qu'un objet qui est vu bleu l'est parce qu'il ne renvoie que la partie de lumière bleue du spectre (et donc d'une lampe à incandescence justement comportant l'ensemble des couleurs).
Si vous éclairez un objet bleu avec une lampe derrière une filtre rouge, il vous paraîtra noir.

Si l'encre présente des reflets d'autres couleurs en étant encore mouillée (elle est donc translucide alors), ce sont certains éléments entrant dans sa composition (pigments, colorants...) qui ne reflètent qu'une partie du spectre lumineux (en fonction de l'angle de vue, car les pigments ne sont alors pas parfaitement répartis ou présentent des micro-surfaces planes se comportant comme des miroirs en fonction de cet angle).

Belle explication. Vous avez surement raison.

Il n'en reste pas moins qu'une fois diluée et séchée, l'encre noire Waterman est bleue sur mon essuie-tout, et qu'elle paraît verdâtre aux yeux de plusieurs membres du forum. Tandis que l'encre noire Sailor reste grise en toutes circonstances.

Loin de moi l'idée de vous reprendre... mais la lumière d'une lampe à incandescence (avec verre non teinté), bien qu'elle présente des teintes chaudes (jaune comme vous dites), comporte l'ensemble du spectre lumineux comme la lumière du soleil (que ce soit par ciel bleu, gris ou autre) : elle est donc "blanche".

Les lampes d'éclairage sont toutes caractérisées par deux facteurs : l'indice de rendu des couleurs et leur couleur apparente (ce qui vous paraît jaune).
L'IRC varie de 0 à 100 mais n'a de sens qu'entre 50 et 100.
La couleur apparente peut être chaude ("jaune", orange comme au coin du feu...) , froide ("bleue" comme par temps gris), neutre... mais ne dénature pas pour autant les couleurs observées.

Le soleil (et donc la lumière du jour) et la lampe à incandescence comportent l'ensemble du spectre lumineux et présentent un IRC de 100.
--> Le rendu des couleurs observées est donc parfait sous ces lumières.
L'étalon qui sert à caractériser les autres lampes est justement une lampe à incandescence.

Ces deux sources lumineuses ne déforment donc aucunement les couleurs vues sous leur éclairage.
Un bleu ne devient donc pas vert sous ces conditions, au même titre qu'un orange ne vient pas d'une teinte rouge éclairée par une lampe à incandescence paraissant "jaune", etc...

Les sources de lumière qui déforment la perception des couleurs sont les lampes à décharge : lampes fluorescentes (tubes et autres) ou à vapeur de gaz (mercure, sodium, halogénures...).
Elles présentent justement un IRC inférieur à 100 jusqu'à présenter, pour certaines à vapeur de sodium basse pression (que l'on voir sur certaines autoroutes, quais de déchargement brumeux, quais de ports...) un IRC tellement faible que les rouges, oranges, bleus... ne sont plus que gris.

Notez qu'un objet qui est vu bleu l'est parce qu'il ne renvoie que la partie de lumière bleue du spectre (et donc d'une lampe à incandescence justement comportant l'ensemble des couleurs).
Si vous éclairez un objet bleu avec une lampe derrière une filtre rouge, il vous paraîtra noir.

Si l'encre présente des reflets d'autres couleurs en étant encore mouillée (elle est donc translucide alors), ce sont certains éléments entrant dans sa composition (pigments, colorants...) qui ne reflètent qu'une partie du spectre lumineux (en fonction de l'angle de vue, car les pigments ne sont alors pas parfaitement répartis ou présentent des micro-surfaces planes se comportant comme des miroirs en fonction de cet angle). [/quote]



? ? ! ! ... Ca donne envie d'écrire à l'encre sympathique tout ça !!!
( Amicalement !... )

Re bonjour,
A propos de ces encres Sailor Gentle Ink Black, Blue-Black et Blue : il est question ça et là de couleurs "New style" ( Sur The Writing Desk ) : qqu'un peut nous en dire plus sur ces teintes "nouvelles" ? Est-ce qu'elles s'éloignent beaucoup de celles dont nous parlons ? ( Que nous aimions ). La Blue-Black en particulier : qu'est-ce qu'ils sont allé traficoter ?

Je pense que Marsu est dans le vrai, et qu'il s'agit d'un phénomène de dichroïsme - comme les filtres des têtes couleurs des agrandisseurs professionnels. (je fais allusion au reflet rougeâtre de la Sailor d'après l'explication de Thomaparis). Quant au reflet vert (faible, mais présent) dans la Waterman Bleu-noir, il n'est que de comparer quelques traces de celle-ci avec la Bleu Floride de Waterman pour s'en persuader.

Je viens de me rendre compte que ma Sailor Jentle n'était pas Blue Black, mais Blue, tout simplement, si j'en crois la gomette "BE" collée sur le flacon. J'avais demandé à la boutique qui me l'a vendue la bleu noir, et ils m'ont remis la bleue (gomette BE) sans penser à mal, tant cette encre est foncée pour un bleu et n'a rien à voir avec le bleu des encres scolaires françaises.

Je m'amuse en ce moment à remonter en arrière dans un carnet où j'ai utilisé la Sailor bleue et la Waterman bleu noir. Les distinguer n'est pas si facile, mais les 2 sont assez complémentaires, la Sailor étant plus formelle à mon goût.

Je recommande l'exercice de la goutte d'encre dans un verre d'eau, il révèle bien l'âme des encres. C'est ainsi que j'ai découvert que le "fond" de la Montblanc Midnight Blue, caché derrière le noir, est en réalité un beau violet et pas un bleu.

Ces jours ci, je teste pour trouver la meilleure plume et la taille de plume la plus adéquate pour la Montblanc Oyster.
Lamy 2000 F, Montblanc MF et Lamy B. La première donne une écriture un peu évanescente, la deuxième est plus présente et la dernière manque de nuances.

La solution qui semble se dessiner me pousse à adopter une encre violette pour la F, une Yama-Budo pour la B et réserver l'Oyster Grey au Montblanc. Vos avis seront comme toujours reçus avec grand plaisir.

Bougon a écrit :Ces jours ci, je teste pour trouver la meilleure plume et la taille de plume la plus adéquate pour la Montblanc Oyster.
Lamy 2000 F, Montblanc MF et Lamy B. La première donne une écriture un peu évanescente, la deuxième est plus présente et la dernière manque de nuances.

La solution qui semble se dessiner me pousse à adopter une encre violette pour la F, une Yama-Budo pour la B et réserver l'Oyster Grey au Montblanc. Vos avis seront comme toujours reçus avec grand plaisir.

Cher Bougon ,
Si je n'achèterai plus de stylo - ça c'est sûr maintenant ! - des encres en revanche... Le pb avec toutes ces couleurs merveilleuses, mirobolantes parfois, c'est que pour en admirer toutes les subtilités c'est vrai qu'il faut trouver LA plume : pas trop fine , un débit réglé pile poil , pas trop sec mais surtout pas trop abondant ( à mon avis ) , et là je crois que j'ai trouvé mon bonheur avec mes stylos : tous me permettent de juger et de profiter d'une couleur . Maintenant c'est - définitivement - le monde des encres qui m'attire ; mais pour les plumes - ne possédant aucun de vos stylos - et pour cette Oyster Grey que je ne connais pas , je ne saurais donner de conseil.
Je reviens sur ce que j'ai dit ailleurs : que je ne faisais pas vraiment la différence entre Diamine et Iroshizuku . Si , tout de même : les secondes sont un cran au dessus... Elles permettent une écriture plus agréable qu'avec ce que j'ai eu l'occasion d'utiliser jusqu'à présent : Herbin , Waterman , Parker , Callifolio , Sheaffer , et même peut-être Aurora , cette dernière - avec Diamine - me semblant capable de rivaliser avec les encres japonaises. Je ne connais pas les encres Mont-Blanc dont on dit bien sûr le plus grand bien...

Concernant l'Oyster Grey, parmi mes stylos, c'est avec le Pelikan M400 à plume fine (quasiment une moyenne) qu'elle donne le meilleur d'elle-même. Très bien aussi dans mon Waterman Strong à plume moyenne-fine et souple. Par contre, j'ai été déçu de son rendu dans ma plume OB, à laquelle j'avais pensé à l'origine : trop de largeur n'apporte rien avec cette encre, à mon goût. Ce qui la rend belle, ce sont les variations de débit, et pour cela le Pelikan et le Waterman sont parfaits.

Thomaparis a écrit :Concernant l'Oyster Grey, parmi mes stylos, c'est avec le Pelikan M400 à plume fine (quasiment une moyenne) qu'elle donne le meilleur d'elle-même. Très bien aussi dans mon Waterman Strong à plume moyenne-fine et souple. Par contre, j'ai été déçu de son rendu dans ma plume OB, à laquelle j'avais pensé à l'origine : trop de largeur n'apporte rien avec cette encre, à mon goût. Ce qui la rend belle, ce sont les variations de débit, et pour cela le Pelikan et le Waterman sont parfaits.

Exact, la largeur de la plume B n'apporte rien a cette encre.