Monsieur W. a écrit :Moins poétiquement, j'ai l'impression que la Sailor contient uniquement une teinture grise très foncée tandis que la Waterman est un mélange de plusieurs teintes principalement bleues, qui une fois additionnées finissent par absorber tout le spectre lumineux. Lorsque j'imbibe un essuie-tout d'eau et d'encre, la Sailor reste grise, alors que la Waterman revêt des atours bleus. Sous un éclairage à l'ampoule incandescente (lumière jaune) ou sur un papier jaunâtre, je comprends que la Waterman peut paraître verte, car bleu plus jaune égal vert. Sinon, il se peut tout simplement que vous avez contaminé votre bouteille avec une autre encre, ce qui est très courant.
Loin de moi l'idée de vous reprendre... mais la lumière d'une lampe à incandescence (avec verre non teinté), bien qu'elle présente des teintes chaudes (jaune comme vous dites), comporte l'ensemble du spectre lumineux comme la lumière du soleil (que ce soit par ciel bleu, gris ou autre) : elle est donc "blanche".
Les lampes d'éclairage sont toutes caractérisées par deux facteurs : l'indice de rendu des couleurs et leur couleur apparente (ce qui vous paraît jaune).
L'IRC varie de 0 à 100 mais n'a de sens qu'entre 50 et 100.
La couleur apparente peut être chaude ("jaune", orange comme au coin du feu...) , froide ("bleue" comme par temps gris), neutre... mais ne dénature pas pour autant les couleurs observées.
Le soleil (et donc la lumière du jour) et la lampe à incandescence comportent l'ensemble du spectre lumineux et présentent un IRC de 100.
--> Le rendu des couleurs observées est donc parfait sous ces lumières.

L'étalon qui sert à caractériser les autres lampes est justement une lampe à incandescence.
Ces deux sources lumineuses ne déforment donc aucunement les couleurs vues sous leur éclairage.
Un bleu ne devient donc pas vert sous ces conditions, au même titre qu'un orange ne vient pas d'une teinte rouge éclairée par une lampe à incandescence paraissant "jaune", etc...
Les sources de lumière qui déforment la perception des couleurs sont les lampes à décharge : lampes fluorescentes (tubes et autres) ou à vapeur de gaz (mercure, sodium, halogénures...).
Elles présentent justement un IRC inférieur à 100 jusqu'à présenter, pour certaines à vapeur de sodium basse pression (que l'on voir sur certaines autoroutes, quais de déchargement brumeux, quais de ports...) un IRC tellement faible que les rouges, oranges, bleus... ne sont plus que gris.
Notez qu'un objet qui est vu bleu l'est parce qu'il ne renvoie que la partie de lumière bleue du spectre (et donc d'une lampe à incandescence justement comportant l'ensemble des couleurs).
Si vous éclairez un objet bleu avec une lampe derrière une filtre rouge, il vous paraîtra noir.
Si l'encre présente des reflets d'autres couleurs en étant encore mouillée (elle est donc translucide alors), ce sont certains éléments entrant dans sa composition (pigments, colorants...) qui ne reflètent qu'une partie du spectre lumineux (en fonction de l'angle de vue, car les pigments ne sont alors pas parfaitement répartis ou présentent des micro-surfaces planes se comportant comme des miroirs en fonction de cet angle).
