Re: SDD du 27 août 2023 : Au fond, pourquoi aimez-vous donc écrire ?
Posté : 27 août 2023 15:47
Merci Albert, mais............... je sèche... 

Bonjour et bienvenue Francis.88francis a écrit : ↑27 août 2023 17:29 Pourquoi j'aime écrire ?
En fait j'ai presque toujours écrit, les hasards de la vie ont fait qu'à l'âge de 3 ans j'étais en Turquie, avec mes parents bien sur, et ma mère qui s'ennuyait un peu a décidé de m'apprendre à lire et à écrire. Donc j'ai tracé mes premières lettres avec un stylo à plume, adapté à la taille de ma main (je ne l'ai plus malheureusement) et un an plus tard, je suis rentré à l'école en France où on devait écrire à la plume. très vite j'ai pu reprendre mon stylo et j'ai donc écrit au stylo à plume durant toute ma scolarité ainsi que durant mes études supérieures. J'avais bien un Jif Waterman 4 couleurs, mais beurk !
Cette habitude m'a suivie durant ma vie professionnelle et à l'étonnement de mes collègues et collaborateurs toujours avec un stylo à plume. Et puis l'envie d'écrire m'est venue, d'abord des essais, puis des écrits plus longs. Écrire à la main est nécessaire pour mémoriser, prendre le temps de correctement construire ses phrases et mettre ses idées en forme. Lire, stylo en main, est indispensable pour moi, prendre des notes ou commenter ce que je lis, puis un jour reprendre ces notes pour en faire quelque chose…
Donc écrire est un besoin. J'ai aujourd'hui plus de 100 stylos à plume et mes préférés sont mes deux Nakaya, tous deux équipés d'un plume UEF, car mon écriture c'est des pattes de mouches, bien sur les japonais sont nombreux et j'ai toujours mes 3 Waterman CF des mes années d'études.
Le choix du papier est aussi important, du Leuchtturm en cahier, cahier Leuchtturm A4+ papier pointillé et légèrement teinté, malheureusement Leuchtturm a cessé de commercialiser ces cahiers avec la couverture en cuir, donc aujourd'hui Rhodia avec une couverture en similicuir correct.
Enfin l'encre, toujours en flacon, le choix se fait en fonction du thème, et de l'humeur du jour, mais le bleu prédomine.
Voilà j'ai profité de ce post pour me présenter, ce que j'aurai du faire il y bien longtemps, pardonnez moi…
Amicalement
Francis
Bonne réponse!grindsel a écrit : ↑27 août 2023 16:13 A tout hasard...le Grand Bleu ?
https://www.facebook.com/france.apnee/v ... 916731846/
jddegap a écrit : ↑27 août 2023 10:39 Je ne sais pas exactement quand m’est venu le plaisir d’écrire. Pas tout petit en tout cas.
Il me semble qu'à l'école primaire, le moment où il fallait laisser le crayon à papier pour le porte-plume m'effrayait plutôt, mais ce sont les Bics Orange qui ont supplanté la plume en CM2 (1969) que j'ai véritablement détesté, alors que j’ai immédiatement apprécié les stylos-plume d’écoliers en plastique aux couleurs tranchées (Stypen, puis Waterman) du collège.
A l’époque, j'étais attentif à la qualité des feuilles de papier destinées à mes classeurs.
C'est véritablement dans le cadre de mon activité professionnelle, où j'ai souvent dû rédiger notes techniques et autres rapports, que j’ai développé une réelle appétence à l’écriture au stylo-plume, sans pour autant m’attacher plus que cela à l’objet en lui-même.
Le ressenti de la plume courant sur la feuille de papier m’était devenu tellement agréable que j’entamais avec plaisir et confiance le premier jet de textes traitant de sujet que je jugeais rébarbatifs et ennuyeux.
Aussi, je dois le dire, je déteste devoir me servir d'un clavier. D’ailleurs, pour la numérisation de mes écrits, je passe volontiers par une dictée dans Word, de plus en plus efficiente depuis le smartphone, et je surveille de près les applications comme Pen to Print, qui s’avère de plus en plus convaincante avec une écriture personnelle modérément appliquée :
J’ai donc développé une véritable addiction à l’écriture au stylo-plume durant plus de 35 années, mais c’est seulement 3 ans avant de prendre ma retraite que je me suis finalement intéressé aux stylos-plume pour eux-mêmes, acceptant de dépenser de l’argent sur ce poste et découvrant sur le tard combien ils peuvent être dissemblables, sans même tenir compte de l’esthétique, et, partant, prenant conscience que ces belles sensations se renouvelaient au quotidien en jouant avec les variations infinies du triptyque stylo/encre/papier.
Alors, pourquoi est-ce que j'aime donc tant écrire avec mes stylos-plume et tout le fatras de papeterie qui les accompagne ?
Les conditions de confort et de calme réunies, le temps de l’écriture me semble plus aigu, comme parfaitement employé : aucun ennui, c'est à la fois délassant et gratifiant, et j'ai pour coutume d'affirmer que c'est pour moi comme un exercice de méditation active, orientée.
Quand, profitant de ce réflexe quasi pavlovien acquis depuis toutes ces années d'écriture au stylo-plume, les idées et souvenirs affluent, comme guidés vers ce stylo qui prolonge la main, je ne doute plus de ces études qui affirment, nombreuses, que les composantes de la proprioception mises en œuvre pour l'écriture manuscrite sont étroitement liées à l'émergence même des idées retranscrites.
Concernant l’encre … Disons déjà que les coloris m'attirent. Pour une encre donnée, le rendu peut être très différent selon l'épaisseur du trait de plume et le débit du stylo-plume utilisé : un résultat plus ou moins foncé, des ombrages marqués ou absents … Tout cela me plaît beaucoup, au regard de la multitude de liquides disponibles, d'autant plus qu'on peut compter sur les dons d'échantillons entre calamophiles, (ou leur achat chez fountainfeder.de), pour varier les expériences.
Après une période bleue-noire, puis grise, je me suis beaucoup attaché aux nuances de vert.
Il n’y a pas que l’aspect qui compte, les qualités visco-dynamiques sont pour moi primordiales pour me décider à l’achat d’un flacon. Récemment, j’ai voulu me procurer une encre rappelant le cuivre, mais je n’ai pas cédé aux superbes attraits de la Diamine Ancient Copper, alerté par les avertissements du web quant à ses dispositions à cristalliser en une poudre compacte qui s'incruste entre la plume et le conduit.
Voici aussi une raison d’aimer l’encre : c'est une recherche perpétuelle, au gré des emballements et du désamour.