www.stylo-plume.org

Certains stylos ont une âme. elle est dans la plume, et se partage avec l'encre qui forment un gestalt.

Mais j'ai déjà rencontré des stylos sans âme. Et la petite parcelle de souffle divin contenue dans une Iroshizuku y était bien gaspillée.
Ces Shaeffer semblent bien faire partie de cette dernière catégorie...

Pour Mael, et où qu'elle serait, l'âme du stylo, hein, huhu ?

Si on en croit le film de González Iñárritu, l'âme pèserait 21 grammes. Ce qui ferait de TOUS ces objets des stylos lourds comme je déteste. De plus, cela prouverait clairement que mes stylos, que j'aime légers, autour de 10 grammes, n'auraient pas d'âme. Ou seraient alors juste un bout d'âme sans plastique ni métal autour. Difficile de se représenter ça et surtout d'écrire avec. Comme il n'est pas concevable que seuls les gros aient une âme, je suis curieux de savoir comment tu vas contrer ça.

Ca implique une autre chose, qui me réjouit perversement mon âme à moi : si le corps devient plus léger quand l'âme le quitte au moment de la mort, il suffirait, pour prouver l'existence de l'âme des stylos, de casser les gros machins bien lourds et de vérifier alors combien ils pèsent. CQFD. Quoique je ne sois pas totalement certain en ce qui concerne le D...

Jimmy, sophiste (ou jésuite) sur les bords ce matin.

PS : il est bien parti, ce concile, non ? Je sens venir la bulle...

Comme je l'ai dit, l'âme du stylo se partage entre la plume et l'encre.
Cela fait qu'on peut insuffler un peu d'âme à un stylo qui n'en a pas et on peut écrire avec une encre inerte.

L'âme humaine, pêcheresse, lourde à porter, pèse 21g.
Celle du stylo, pure, diaphane, innocente, est plus légère. Attention toutefois à ce qu'on lui fait écrire. Certains stylos pourraient ne jamais se relever de l'écriture de certaines lettres...

L'argument de l'âme pure, diaphane et donc légère des stylos me paraît spécieux et me semble relever de la croyance, de l'irrationnel ou des préjugés. Des références à l'appui de cette opinion ?

Quant à l'idée qu'il suffirait de mettre quelques gouttes d'âme, comme du gazole, dans un stylo pour le faire marcher comme par magie, je ne dis pas ce que j'en pense.

*grin*, comme disait l'autre...

Jimmy

Parmi tous les objets qui nous entourent, pourquoi certains prennent-ils une valeur particulière?

Notre attachement à un objet précis : un stylo par exemple est souvent lié à un souvenir, à un être cher, ces objets sont porteurs des sentiments et des émotions qui y sont associés : amour, tristesse, joie, peur, désir, jalousie... On entretient alors avec eux une relation intense, voire passionnelle. On les aime, on a peur de les perdre, on cherche à les retrouver... Témoins d'un fragment de notre histoire, ils sont aussi une part de nous-mêmes dont nous avons du mal à nous séparer et qui fait partie intégrante de notre vie psychique.

Si les objets ont bien une âme, elle est un reflet de la nôtre, puisqu'ils n'existent qu'à travers nous.

..enfin, en ce qui me concerne, l'utilisation du mot "âme" pour un stylo n'est que pur facilité et simplification puisque j'en récuse l'existence pour toute entité douée de vie.

Petit retour sur le sujet de départ.
Pour apprendre à apprécier une belle et bonne plume, ne faut-il pas avoir d'élément de comparaison ?

Acquérir ledit Sheaffer, c'est pour mieux et bien savourer les autres. Nous ne pouvons rien apprécier sans comparaison.

jpeg a écrit :L'argument de l'âme pure, diaphane et donc légère des stylos me paraît spécieux et me semble relever de la croyance, de l'irrationnel ou des préjugés. Des références à l'appui de cette opinion ?

Non, aucune !
Je rappelle que ma spécialité est l'écriture d'histoire de science-fiction !

Allez, une théorie : Les stylos lourds ne sont-ils pas de moins bonne qualité que les légers ? Cela ne voudrait-il pas dire que ceux qui ont une âme sont allégés par celle-ci, qui serait plus légère que l'air ?
D'ailleurs, n'avez-vous jamais eu la sensation de flotter en utilisant un stylo à la plume magique, qui écrivait presque tout seul ?
J'ai moi-même expérimenté très souvent l'étrange aventure d'écrire une histoire sans en connaître la fin, le stylo l'écrivant de lui-même. J'étais alors plus lecteur qu'écrivain. De plus, cela ne fonctionne qu'avec certains stylos (Sapporo, Bayard, Swan) et pas avec d'autres (Bic, MB).
Donc, non seulement l'âme de la plume existe, mais elle est communicative.

jpeg a écrit :Quant à l'idée qu'il suffirait de mettre quelques gouttes d'âme, comme du gazole, dans un stylo pour le faire marcher comme par magie, je ne dis pas ce que j'en pense.

*grin*, comme disait l'autre...

Jimmy

Ah non, pas comme du gazole !
Rapprocher l'encre et le pétrole est vulgaire.
Je le rapprocherais plus avec le vin. D'ailleurs, l'alcool se dit bien "spirit" en anglais, non ?

Trop fort, ce Mael !

Tu tiens ta promotion de jésuite.

Jimmy

Effectivement, il est très fort.

Cet échange, lu avec un grand plaisir, est à garder dans les annales du forum.

jpeg a écrit :Comme il n'est pas concevable que seuls les gros aient une âme, je suis curieux de savoir comment tu vas contrer ça.

En tout cas, faisant partie de la première catégorie, je suis rassuré. Je possède bien une âme
C'est fou comme on se sent mieux tout de suite !