Tarane a écrit :
Pour bien écrire les cursives, il faut que ce soit socialement valorisé dans l'entourage de l'enfant, et/ou qu'il y trouve un intérêt certain et/ou que ce soit enseigné de manière pertinente et régulière et/ou que l'enfant (ou l'adulte) exerce la compétence ainsi acquise fréquemment.
Cela va de soi.
Et puis bien sûr, nous ne sommes pas tous égaux quel que soit le système d'apprentissage.
En ce qui concerne l'aspect "plume contre stylo-bille", juste quelques observations purement "mécaniques":
Pour tracer une ligne continue au stylo-bille cela nécessite une pression assez ferme de la main et des doigts alors qu'une plume traditionnelle (voire même le stylo-plume) se niche délicatement dans la main et demande de la légèreté et une coordination très différente.
De plus, les cursives sont nées des contraintes et des possibilités de la plume.
Avec un bic ou une craie l'enfant n'apprend pas la "respiration" interne de la lettre cursive, il se contente de dévider son trait comme un fil. La pression qu'il exerce en descendant sera la même en remontant.
Il est plus difficile d'obtenir une lettre qui parait "impeccable" à l'oeil lorsqu'on use d'un trait fin, régulier, tracé sous pression constante des doigts qu'avec une main légère, des courbes d'épaisseurs différentes et une pression seulement en descendant.
Les pleins obtenus avec la plume procurent rapidement une certaine gratification immédiate qui contribue à la motivation de l'apprenti écrivain (les joies du "flex"

), ce qui n'est pas négligeable.
Je pense qu'une fois maîtrisé la plume on peut passer au stylo-bille sans trop de dégâts, comme l'on fait mes grand-mères.
Stylodor, magnifique copie ! Pour ceux qui aiment découvrir comment écrivaient nos ancêtres la consultations des registres paroissiaux est riche en belles écritures...pas toujours lisibles !