Après quelques hésitations dont l’explication vient plus bas, voici une petite présentation d’un DELTA Titanio.
Pour la petite histoire il s’agit d’une enchère hasardeuse gagnante pour un objet « neuf, jamais utilisé ». Depuis la réception du colis, étonnamment rapide, depuis l’Italie, le vendeur s’est vu se faire frotter les oreilles.

Mais passons d’abord par les choses qui vous amènent à cette lecture.
DELTA
Le Titanio en lettres et en chiffres« La culture de l’écrit » avec Barbro Garenfeld et Dietmar Geyer (Editions H F ULLMANN) a écrit :Delta se spécialise dans des stylos de caractère en celluloïd et résine acryliquemassive, exclusivement réalisés à la main. Delta fut fondée en 1982 dans le sud de l'Italie, à Parete à proximité de Naples, par Nino Marino et Ciro Matrone.
Matériau: Résine
Agrafe: Titane
Longueur (fermé) : 140 mm
Longueur non posté : 127 mm
Longueur posté : 168 mm
Diamètre du corps: 15 mm
Diamètre de la section: 13 mm
Matériau de la plume: Titane
Poids: 30 g encré

Alimentation: Cartouche/Convertisseur
En détail : Allure générale
Un équilibre dans les proportions, un look à la fois sobre et classique tout en se montrant moderne. Le plus difficile m’a été de trouver dans mon tiroir de quoi le comparer sans le faire passer pour le lourdaud (qu’il n’est absolument pas).
Le contact est sans accroche, une finition exemplaire. Un régal à prendre en main jusqu’à la surprise au constat de son poids (plume

L’utilisation du titane en lieu et place de tout autre métal sur un stylo « classique » pèse ainsi son poids (ou pas).

En détail : Le capuchon
Probablement la plus belle réussite de ce stylo. Je vais donc insister dessus.
Outre les indications de la marque et du numéro d’exemplaire un premier aspect pratique interpelle : ouverture en 1 tour ¼. Pratique et donc pas prise de tête.
Ensuite vient l’agrafe. Cette curieuse sensation d’une erreur dans la finition de celle-ci au sommet du capuchon est vite expliquée : elle est articulée. Bien sur c’est un détail, mais cela montre (encore une fois) une belle finition.
Pour parfaire le tout, toujours sur l’agrafe, le constat que celle-ci est « pleine ». Exit les morceaux métalliques savamment pliés. Ici c’est du plein, avec des arêtes douces au contact. Sa rigidité explique ainsi le point précédent.

En détail : la section/le corps
Courte, bombée et trapue, la section s’arrête avant le pas de vis (du capuchon) qui lui est solidaire du corps. La bague de finition forme une jointure parfaite et finit très bien l’ensemble.
De part sa petite taille, à la prise en main le pouce se pose sur le filetage et le décrochage du corps. Rédhibitoire pour certains j’avoue ne pas être gêné tant les arêtes (encore une fois) sont douces.
La bague en fin du corps n’apporte qu’un équilibre esthétique, car oui oui, vous aviez bien lu, l’alimentation se fait par cartouche ou convertisseur.
En détail : le convertisseur
Le grand oublié mérite des fois son paragraphe (certes pas encore de photo).
Ici un modèle de la marque, bien fini (encore). Et ça y est ! On l’a ! sa bague est bien (juste) en métal !
Modèle à visser, avec un vrai pas de vis et non un « rognage » de la cuve en plastique, pour moi un gage de qualité et de sécurité.
En détail : la plume
Ce point demandera à être réécrit. En effet, sur le modèle que j’ai reçu (je rappelle en seconde main), elle a été maladroitement redressée et n’apporte pas le confort qu’elle devrait.
Pour ce qui est sûr : plume titane (M) et conduit ébonite. Une souplesse reconnue au matériau.
Et comme la question se pose souvent (et que sur cette partie je peux déjà répondre) :
Une glisse excellente (malgré le rafistolage) et une souplesse impressionnante qui ne demande pas d’effort.
MAIS
Peu de ressort, et peu de feed-back. L’impression d’écrire avec un sous-main trop souple.
La glisse est comparable à celle d’un patineur qui en guise de patins utiliserai des chaussures avec semelles en cuir…
A réserver donc à ceux qui maîtrisent leur écriture (ou ceux, comme moi, qui souhaitent se lancer un défi).
Dans le cas présent le débit est « niagaresque ». L’encre utilisée est d’origine grise mais paraît noire. La plume dépose tant du précieux liquide sur le papier (ici sur un cahier Oxford) qu’elle fougèrise et traverse jusqu’à tâcher la feuille suivante.
Je pense que l’appel au secours de mains plus expertes que les miennes est de rigueur. Ce serait avec plaisir (et intérêt) que je confierai ce stylo à l’un de nos calamagicien qui se proposera à rééduquer ses incontinences (celles de la plume !


Les photos promises











