Salut,
Suite des événements...
J'ai donc entrepris de ressouder la fêlure avec du MEK (pour commencer).
Petit pinceau, en extérieur (pour les vapeurs) et pince pour écarter sans abîmer (histoire de faire passer le pinceau sans en badigeonner partout.
On applique le solvant (qui agit vite). Il faut donc être appliqué et rapide.
et on maintient très serré:
Au final, on retrouve bien une pièce ressoudée (du moins en apparence).
J'essaie avec la tige filetée du piston. ca à l'air de bien se passer.
Je remonte donc l'ensemble et j'ai du trop me précipiter car le piston ne bouge pas bcp et en maintenant la pression, je sens que les contraintes mécaniques font que ca tient pas. En effet, en démontant, la félure est réapparue.
Deux constatations:
- une erreur de précipitation qui veut que je croyais avoir mis la tige du piston dans le cran mais je me suis fait avoir car en fait, c'était le pas de la tige filetée qui s’était enfilée dans le cran (en effet, la tige filetée a une rainure tout du long où se loge le cran (empêchant le dit piston de tourner et permet donc à celui-ci de seulement coulisser (c'est la vis d'entrainement qui doit tourner et faire effectuer la translation). Dans mon cas, j'avais donc un piston qui tournait et qui a finit par se bloquer occasionnant une contrainte mécanique qui a fait que la soudure n'a pas résisté.
- Cette soudure n'est fiable que si on agit sur une certaine épaisseur de matière de part et d'autres et pas sur une surface impactée de quelques microns (comme je suppose occasionne le fait d'un simple dépôt de solvant en surface).
Je pense que cette technique est très efficace tout comme le produit mais si on badigeonne sur une surface plus profonde et qu'on peut se permettre de réduire l'espace (en effet, pour que les deux parties se soudent, il faut qu'elles se mélangent sur plus que quelques microns).
OU alors il faut préparer son "mastic" d'apport (en faisant "fondre" du plastique avec du solvant et en apportant ce mastic sur les parties à compléter). Ce n'était pas possible ici, car je n'ai pas de chûtes de cette matière en stock.
Quoiqu'il en soit mon stylo re-fonctionne.
Alors comment j'ai fait?
J'ai bidouillé, n'en déplaise aux puristes, car pour moi l'important est de redonner vie à ce stylo.
Je me suis dit, il faut resserrer cette partie pour que le filetage intérieur puisse entraîner le filetage de la tige du piston.
J'ai donc pris un bout de gaine rétractable d'un diametre proche de celui de mon cylindre fendu.
J'ai chauffé en espérant que la gaine jouerait son rôle avant que le plastique du cylindre ne fonde à son tour.
Cela a fonctionné mais pas comme espéré car les deux matériaux ont joué de concert. La gaine s'est bien resserrée mais le plastique du stylo s'est trouvé également malléable. Cela a provoqué un cintrage.
Je me suis dit, ce coup là, c'est foutu. J'ai tout de suite mis la tige filetée dans le corps ainsi travaillé et j'ai évité que cela ne se resserre de trop.
Une fois refroidi, l'ensemble semblait fonctionnel malgré la nouvelle forme du corps (cintrage).
Je remonte l'ensemble mais la gaine (malgré sa faible épaisseur) et le fait que je ne l'ai pas collée s'est enlevée laissant réapparaître la félure.
ARGH, je ne m'en sortirai donc jamais?
Eh bien, ce cintrage a un effet inattendu car il a resserré le corps suffisamment pour ne pas faire sauter le pas du filetage. J'ai donc remonté en faisant attention cette fois à la rainure du piston et après quelques réglages de la course du piston, celui-ci est redevenu fonctionnel.
Mon OMAS Milord fonctionne donc à nouveau.
Il ne me reste plus qu'à travailler le placage et il sera fonctionnel et tout beau.
EDIT :
Encré pour vérifier l'étanchéité. OK, pas de fuites (j'avais siliconé le joint pour améliorer le glissement).
