De retour de Copenhague et avant un arrêt à Wetzlar (les amateurs de cailloux comprendront), nous avons eu l'occasion de faire une étape d'une nuit sur les lieux même de la légende Pelikan, l'usine historique de la marque dans un quartier excentré de Hanovre.
Disons plutôt qu'à l'époque, ce quartier était surtout composé de champs et de chemins de terre :

(source : Hôtel Sheraton Hanovre)
Quelques années après, l'endroit avait déjà une toute autre allure :

(source : Hôtel Sheraton Hanovre)
En 1973, la production des instruments d'écriture est transférée à Vöhrum, à quelques dizaines de kilomètres de la ville. En 1994, c'est le reste de la production qui suit, tandis que les bureaux quittent définitivement les lieux en 2003.
L'ancienne usine est revendue et devient le Pelikanviertel (Quartier Pelikan) un ensemble de bureaux, de commerces et un hôtel.

(source : Hôtel Sheraton Hanovre)

C'est dans cet hôtel que nous avons logés. L'architecture très impersonnelles de ce genre d'endroit y est un peu balancée par de nombreuses références, dans la décoration du hall et des chambres, à l'histoire de la firme et du lieux, notamment une série très intéressante de photos anciennes montrant les différentes étapes de productions :


Tous le quartier est resté très marqué par les quelques 80 années de présence de la marque autour duquel il s'est construit. On le remarque à plein de petits détails :

Le 29 mars 2017 (notez bien : la veille de mon anniversaire…), Pelikan réinvesti les anciens bureaux, sur le côté gauche de l'usine, pour créé la Tintenturm (la Tour des Encres), un espace à la fois musée, lieu d'exposition et boutique.
On y pénètre par le point boutique, qui comprend à peu près tout ce qui est courament disponible de la marque au moment de la visite, avec des remises de 25 à 30%


(source : Pelikan)

(source : Pelikan)
La porte que l'on voit sur la photo précédente donne sur une pièce magnifique (boiseries et vitraux) consacrée à une exposition permanente (les produits emblématiques de la marque depuis les premières peintures jusqu'aux modèles récents en passant les mythiques des années 30 et 40) et une exposition temporaire (ici, les affiches historiques Pelikan avec en regard leur réinterprétations par des étudiants des Beaux-Arts de la ville.)




L'accueil y est extrêmement chaleureux, et la boutique permet de jeter un oeil sur tous les modèles admirés seulement sur photos (le M600 Turquoise ? Magnifique ! et hop, dans le panier !) et de faire provision d'encre et de tout ce qui va avec. J'ai pu aussi avec plaisir choisir parmi une quinzaine d'exemplaires l'Ocean Swirl tel que je le voulais en terme de distribution des couleurs sur le corps.
Bien que somme toute assez modeste, l'endroit recèle un charme certain et vaut largement qu'on s'y arrête.
L'usine de Vörhum, elle, se visite sur rendez-vous dans l'année : sans doute une nouvelle occasion de revenir dans le nid des ces délicieux volatiles !