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Depuis quelques temps, je me sens comme la victime de la malédiction du recto verso : à chaque fois que j’ai voulu tester un nouveau cahier, ou un bloc de feuilles A4, ou même un papier à lettre de qualité, j’ai fait l’étrange constat que le verso des feuilles convenait mieux à mes stylographes que le recto.
Les différences étaient, à mon sens, manifestes, mais je ne serais pas étonné que certains d’entre vous considèrent qu’il s’agit là de l’obsession d’un doux dingue.

Aujourd’hui, intrigué par la représentation d’un stylo plume sur la couverture du bloc, je passe à l’essai du papier à lettre Oxford « toile de France », 90 g.

Les structures toilées ne concernant que le recto, je considère qu’il n’est pas prévu d’utiliser le verso et me voici donc libéré de cette malédiction.



Pour expliquer la différence de tonalité de l'encre Midnight Blue :
la photo du dessus est prise à l'ombre, et celle qui suit au soleil.


(Le texte en bleu ci-après est virtuel, réalisé avec le stylet du smartphone)

Ci-dessus, toujours 149 avec Midnight Blue.

C'est le papier que j'utilise le plus pour ma correspondance officielle, j'adore ce papier, pour la correspondance épistolaire j'utilise mon nécessaire Smythson.

Merci Jérôme.
Je ne connais pas ce papier que je vais m'empresser d'essayer.

Bazoo a écrit :C'est le papier que j'utilise le plus pour ma correspondance officielle, j'adore ce papier, ...

Je le trouve très plaisant, je n'imaginais pas que ces papiers texturés puissent convenir à la plume ... Mais si !

kouros a écrit :Merci Jérôme.
Je ne connais pas ce papier que je vais m'empresser d'essayer.

C'est étrange, on a l'impression de chiffon, il ne se froisse pas facilement :

Typiquement le style de papier à utiliser lorsque qu'il est destiné à être lu par autrui (c'est effectivement la définition du papier correspondance ).

Que de jolies choses dans cette revue!
Un papier qui a l'air vraiment cool, la jolie Cassia que j'utilise aussi et une plume 1.1 TWSBI que j'ai de plus en plus envie de m'offrir.
Merci Jérôme

Merci pour le partage - il me plait bien ce papier

Il ressemble beaucoup au Original Crown Mill "Toile", avez-vous pu comparer ?

Jérôme DELFOSSE a écrit :Les différences étaient, à mon sens, manifestes, mais je ne serais pas étonné que certains d’entre vous considèrent qu’il s’agit là de l’obsession d’un doux dingue

Je confirme… beaucoup de papiers présentent une différence, souvent légère mais réelle, entre le recto et le verso.

Merci pour la revue.

Il y a en fait "forcément" une différence sur le papier entre le recto et le verso, lié à la fabrication : on projette la pâte à papier sur une sorte de tamis pour faire la feuille, feuille que l'on sèche ensuite et qui subit enfin divers traitements suivant sa finalité.

Le côté opposé au tamis ("dessus") et le côté en contact avec le tamis ("dessous"), auront forcément des caractéristiques différentes. Cette différence sera plus ou moins grande suivant les types de papier, la qualité du papetier, et différents paramètres dont l'hygrométrie (sans doute aussi un peu l'âge du capitaine )

Personnellement, pour ma correspondance plus "formelle", j'aime beaucoup le papier CROWN MILL vergé.
Ils ont différentes couleurs et formats, j'utilise souvent les feuilles A5 (en 100g) ou les cartes en A6, le tout envoyé dans les enveloppes correspondantes (C6). J'ai reçu un stock en couleur crème (500 feuilles, 500 cartes et 500 enveloppes) que j'utilise depuis 20 ans.
En plus c'est made in Belgium... il semblerait que le CROWN MILL soit une des marques lancée par les anciennes papeterie Pelletier à bruxelles Pelletier qui avait sorti ses stylo Impéria Pelletier lors de leur age d'or
pour en savoir plus ou alors viewtopic.php?f=29&t=5862

Hobiecat a écrit :... on projette la pâte à papier sur une sorte de tamis pour faire la feuille, feuille que l'on sèche ensuite ...

Je l'ai vu faire à la main pas plus tard que samedi dernier au Musée de l'imprimerie de Nantes dans le cadre des Journées du Patrimoine. Dans le cadre de cette démonstration une seule personne a réalisée toutes les étapes mais il faut savoir qu'à l'époque il fallait 3 personnes avec chacun leur rôle : la 1ère personne (l'ouvreur) plongeait le tamis (le filigrane du papier est obtenu grâce à un motif présent sur le tamis qui recueillera donc moins de pâte) dans une bassine contenant de la pâte à papier en suspension, une partie reste sur le tamis avant d'être déposée sur un feutre par la 2nde personne (le coucheur) puis recouvert par un autre feutre et une nouvelle page... etc. Au bout de quelques feuilles la pile de feutres est placée sous une presse pour en retirer l'eau, puis la 3ème personne (le leveur) sépare les feuilles des feutres avant l'opération de séchage.
Le résultat est un papier très texturé sur lequel on aperçois les "petits traits" liés au tamis ou vergures d'où le nom du papier "vergé" à la différence du papier blanc et lisse qui lui s'appelle velin.
C'était vraiment captivant de le voir faire.

ArnaudM a écrit :

Hobiecat a écrit :... on projette la pâte à papier sur une sorte de tamis pour faire la feuille, feuille que l'on sèche ensuite ...

Je l'ai vu faire à la main pas plus tard que samedi dernier au Musée de l'imprimerie de Nantes dans le cadre des Journées du Patrimoines.
...

Ce devait être passionnant.
As-tu pu récupérer une de ces feuilles pour la tester au stylo-plume ?

jddegap a écrit :As-tu pu récupérer une de ces feuilles pour la tester au stylo-plume ?

Malheureusement non car il n'y en avait pas de sèche... Par contre nous nous sommes offert un tirage de "Nantes City" en letterpress dédicacé par Docteur Paper réalisé lui aussi en direct sur la machine du musée devant nos yeux ébahis.



La photo rend mal car l'encre est un bleu-vert magnifique.