Transformation en Architect d'une Naginata Togi
Posté : 04 mai 2020 18:04
Cette plume est très belle d'origine, mais je trouve qu'elle manque un peu de relief pour mon écriture (et ma vue). J'ai donc décidé de sa métamorphose !
Contrairement à l'"architectisation" d'une plume 2B ou 3b, je ne commence pas ici par créer un plat afin d'obtenir l'inclinaison du stylo qui m'est naturelle.
J'ai cherché à obtenir la plus longue ligne de contact possible ("soft line"), surtout que je la voulais un peu courbée afin d'obtenir une tolérance de maintien du stylo. En effet, suivant que l'on soit en haut ou en bas d'une page, l'angle du stylo varie par rapport au papier.
(Par contre, aucun problème de ce genre en bout de page, contrairement aux Stubs et autres italiques).
J'ai donc commencé par "user" sur du papier de verre avez fin la ligne de contact de cette plume spéciale, en lui donnant une certaine courbure. Ensuite, en conservant le même angle, j'ai consciencieusement limé les cotés de la "boule"(qui n'en était pas une !) d'iridium" (qui n'en était pas plus !)
Une fois obtenues les grandes lignes conformes à ce que je voulais, j'ai changé d'outils :
Je suis passé aux 2 feuilles que m'avait envoyé Richard Binder. : la 1e au grain de 1 micron, la seconde au grain de 0,3 micron. Dans cet ordre.
Une fois l'embout/pointe/"tip" correctement poli, j'ai tracé des cercles sur une feuille de papier ordinaire, stylo encré.
Lorsque cela accrochait, sans bouger le stylo, j'intercalais la feuille d'abrasif 0,3 et traçait quelques "8", sans pratiquement appuyer. Puis je recommençais : papier, repérer l'azimut, refaire le mouvement sur l'abrasif sans forcer le moins du monde.
Cela prend du temps...
Encore...
Puis, l'on obtient enfin ce que l'on cherchait !... Sauf que l'angle de tenue du stylo, trop faible, ne correspondait plus à ma tenue naturelle...
J'ai donc "redressé" assez fortement cet embout afin que ma position habituelle corresponde à ce que la "soft line' soit entièrement sur le papier.
Pour ce faire : en posant le pouce sur la plume, l'ongle au niveau de l'extrémité du conduit, j'ai appliqué une pression sur une surface dure (une plaque de verre en l'occurence).
(attention : on se tache le pouce !)
Et là, try n error : on teste et l'on redresse jusqu'à avoir le résultat escompté ! (là aussi, ça prends du temps...!)
Aujourd'hui, j'ai une curved archiect trés douce, mais avec un peu de feed back, qui me ravit lorsque ma "Cross Music" est bien trop épaisse pour certaines taches - chèques, formulaires, etc...
Pour ceux qui tenteraient de redresser le bout de la plume, attention : cela risque d'augmenter le débit de la plume si l'on ne prend pas la précaution de garder les 2 tines bien serrées... (cette petite transformation se nomme une modification "Waverley" (mais R.Binder refuse cette appellation à qui que ce soit, ayant lui-même racheté aux héritiers le droit exclusif de l'utilisation de ce terme !
Quelques vues de ce stylo actuellement :



forme Waverley:

et l'écriture (no comment, please) :

Contrairement à l'"architectisation" d'une plume 2B ou 3b, je ne commence pas ici par créer un plat afin d'obtenir l'inclinaison du stylo qui m'est naturelle.
J'ai cherché à obtenir la plus longue ligne de contact possible ("soft line"), surtout que je la voulais un peu courbée afin d'obtenir une tolérance de maintien du stylo. En effet, suivant que l'on soit en haut ou en bas d'une page, l'angle du stylo varie par rapport au papier.
(Par contre, aucun problème de ce genre en bout de page, contrairement aux Stubs et autres italiques).
J'ai donc commencé par "user" sur du papier de verre avez fin la ligne de contact de cette plume spéciale, en lui donnant une certaine courbure. Ensuite, en conservant le même angle, j'ai consciencieusement limé les cotés de la "boule"(qui n'en était pas une !) d'iridium" (qui n'en était pas plus !)
Une fois obtenues les grandes lignes conformes à ce que je voulais, j'ai changé d'outils :
Je suis passé aux 2 feuilles que m'avait envoyé Richard Binder. : la 1e au grain de 1 micron, la seconde au grain de 0,3 micron. Dans cet ordre.
Une fois l'embout/pointe/"tip" correctement poli, j'ai tracé des cercles sur une feuille de papier ordinaire, stylo encré.
Lorsque cela accrochait, sans bouger le stylo, j'intercalais la feuille d'abrasif 0,3 et traçait quelques "8", sans pratiquement appuyer. Puis je recommençais : papier, repérer l'azimut, refaire le mouvement sur l'abrasif sans forcer le moins du monde.
Cela prend du temps...
Encore...
Puis, l'on obtient enfin ce que l'on cherchait !... Sauf que l'angle de tenue du stylo, trop faible, ne correspondait plus à ma tenue naturelle...
J'ai donc "redressé" assez fortement cet embout afin que ma position habituelle corresponde à ce que la "soft line' soit entièrement sur le papier.
Pour ce faire : en posant le pouce sur la plume, l'ongle au niveau de l'extrémité du conduit, j'ai appliqué une pression sur une surface dure (une plaque de verre en l'occurence).
(attention : on se tache le pouce !)
Et là, try n error : on teste et l'on redresse jusqu'à avoir le résultat escompté ! (là aussi, ça prends du temps...!)
Aujourd'hui, j'ai une curved archiect trés douce, mais avec un peu de feed back, qui me ravit lorsque ma "Cross Music" est bien trop épaisse pour certaines taches - chèques, formulaires, etc...
Pour ceux qui tenteraient de redresser le bout de la plume, attention : cela risque d'augmenter le débit de la plume si l'on ne prend pas la précaution de garder les 2 tines bien serrées... (cette petite transformation se nomme une modification "Waverley" (mais R.Binder refuse cette appellation à qui que ce soit, ayant lui-même racheté aux héritiers le droit exclusif de l'utilisation de ce terme !
Quelques vues de ce stylo actuellement :



forme Waverley:

et l'écriture (no comment, please) :
