De la taille et du poids des stylos
Posté : 31 janv. 2009 22:48
Je passe comme vous tous certainement souvent d’un stylo et d’une plume à l’autre. Avec des périodes d’affection quasi-exclusives : s’il ne devait en rester qu’un, ce serait assurément celui-là. Tout le reste est oublié. Celui-là, c’est selon la lune un vieux Pelikan ou son fiable et efficace cousin moderne, un petit Omas à facettes héritier des années 30, un des vrais, pas un des voyants machins modernes lourdement redessinés, un Waterman des années 20, ou encore un Piccolo recouvert de laque noire. A chaque fois, je me demande pourquoi je suis de plus en plus porté vers de petits stylos, fins, légers, plutôt que vers les plus lourds et gros stylos qui forment le gros des légions modernes.
Le discours habituel dit que de petits stylos vont bien dans de petites mains et inversement les gros dans de grandes mains. Je n’ai pas de grandes mains, je suis aussi à l’aise avec de gros, voire de très gros stylos qu’avec de beaucoup plus petits. J’ai un gros Sailor Susutake à la forme particulière et au décrochement abrupt entre corps et section que j’adore. J’en ai un ou deux autres presque aussi gros. Mon stylo quotidien est un Pelikan 800, assez imposant, mais qui n’est pas à ranger parmi les très gros stylos. Il n’est pas non plus très lourd, mais il est très bien équilibré, avec une densité plaisante dans la main. D’autres stylos d’usage courant entrent également dans cette catégorie, assez gros ou de fort diamètre, plus ou moins lourds sans pour autant être énormes. La plupart des stylos qui sortent aujourd’hui sont également de gros stylos, quelquefois très lourds. On a parfois l’impression qu’ils sont là d’abord pour la galerie.
Or, de plus en plus, le plaisir d'écrire me vient des petits stylos, anciens la plupart du temps, mais pas toujours : le Platinum de petite section dont je parlais l’autre jour est très confortable en mains. Je me suis rendu compte il y a longtemps que la taille et la forme qui me convenaient le mieux étaient celle du Sheaffer Balance de taille standard des années 30, une forme ogivale pure avec peu d’aspérités. Un plutôt petit stylo, très léger (10 grammes sans le capuchon, puisque j’utilise toujours les stylos sans capuchon), assez court. Parmi ceux avec lesquels j'aime écrire, les anciens Pelikan 100 des années 30, minuscules également, le 100N un peu plus gros et un peu plus récent ou encore l’Omas Milord ancien modèle. J’écris sans difficultés avec un Omas Dama, un des plus petits. Un autre de mes préférés, acheté récemment, est un Waterman des années 20 recouvert d’argent, au corps très fin qui rappelle un peu les porte-plumes de l’école primaire d’autrefois. Un des points communs à la plupart de ces stylos est une plume plus ou moins flexible, qui accroche légèrement le papier, dont l'épaisseur du trait varie, qu’on entend crisser quand on écrit.
Je me suis demandé ce qui faisait le plaisir de ces stylos. Le dessin et la forme sont souvent assez nets, l'aspect historique toujours présent. La main, j’ai dit qu’elle s’accommodait fort bien de stylos plus gros. La plume est assurément un des facteurs du plaisir. Mais je crois que l'autre raison de l’agrément, c’est qu’avec un stylo de section de petit diamètre, très léger, je peux écrire des pages et des pages sans la moindre fatigue, rapidement, la plume légèrement flexible et un peu accrocheuse obligeant à alléger encore la main. Je peux écrire longtemps avec certains stylos plus gros et plus lourds, à la plume très douce, mais avec la plupart, la main fatigue plus vite, doit parfois se reposer. La plupart de ces stylos me paraissent davantage faits pour écrire quelques lignes, voire une page ou deux, que pour les longues sessions d’écriture ou les longues lettres. Je crois aussi que la forme et la matière jouent sur la perception du poids. J’aime les stylos courts : un Nakaya Piccolo au toucher très sensuel, de forte section, de poids moyen sans capuchon (17,5 g) m’apparaît plus léger qu’il ne l’est en réalité.
Voilà quelques vagues idées sur la taille et le poids. Je ne sais pas comment vous préférez les stylos, je serais curieux de lire vos goûts et vos idées à ce sujet.
Jimmy
Le discours habituel dit que de petits stylos vont bien dans de petites mains et inversement les gros dans de grandes mains. Je n’ai pas de grandes mains, je suis aussi à l’aise avec de gros, voire de très gros stylos qu’avec de beaucoup plus petits. J’ai un gros Sailor Susutake à la forme particulière et au décrochement abrupt entre corps et section que j’adore. J’en ai un ou deux autres presque aussi gros. Mon stylo quotidien est un Pelikan 800, assez imposant, mais qui n’est pas à ranger parmi les très gros stylos. Il n’est pas non plus très lourd, mais il est très bien équilibré, avec une densité plaisante dans la main. D’autres stylos d’usage courant entrent également dans cette catégorie, assez gros ou de fort diamètre, plus ou moins lourds sans pour autant être énormes. La plupart des stylos qui sortent aujourd’hui sont également de gros stylos, quelquefois très lourds. On a parfois l’impression qu’ils sont là d’abord pour la galerie.
Or, de plus en plus, le plaisir d'écrire me vient des petits stylos, anciens la plupart du temps, mais pas toujours : le Platinum de petite section dont je parlais l’autre jour est très confortable en mains. Je me suis rendu compte il y a longtemps que la taille et la forme qui me convenaient le mieux étaient celle du Sheaffer Balance de taille standard des années 30, une forme ogivale pure avec peu d’aspérités. Un plutôt petit stylo, très léger (10 grammes sans le capuchon, puisque j’utilise toujours les stylos sans capuchon), assez court. Parmi ceux avec lesquels j'aime écrire, les anciens Pelikan 100 des années 30, minuscules également, le 100N un peu plus gros et un peu plus récent ou encore l’Omas Milord ancien modèle. J’écris sans difficultés avec un Omas Dama, un des plus petits. Un autre de mes préférés, acheté récemment, est un Waterman des années 20 recouvert d’argent, au corps très fin qui rappelle un peu les porte-plumes de l’école primaire d’autrefois. Un des points communs à la plupart de ces stylos est une plume plus ou moins flexible, qui accroche légèrement le papier, dont l'épaisseur du trait varie, qu’on entend crisser quand on écrit.
Je me suis demandé ce qui faisait le plaisir de ces stylos. Le dessin et la forme sont souvent assez nets, l'aspect historique toujours présent. La main, j’ai dit qu’elle s’accommodait fort bien de stylos plus gros. La plume est assurément un des facteurs du plaisir. Mais je crois que l'autre raison de l’agrément, c’est qu’avec un stylo de section de petit diamètre, très léger, je peux écrire des pages et des pages sans la moindre fatigue, rapidement, la plume légèrement flexible et un peu accrocheuse obligeant à alléger encore la main. Je peux écrire longtemps avec certains stylos plus gros et plus lourds, à la plume très douce, mais avec la plupart, la main fatigue plus vite, doit parfois se reposer. La plupart de ces stylos me paraissent davantage faits pour écrire quelques lignes, voire une page ou deux, que pour les longues sessions d’écriture ou les longues lettres. Je crois aussi que la forme et la matière jouent sur la perception du poids. J’aime les stylos courts : un Nakaya Piccolo au toucher très sensuel, de forte section, de poids moyen sans capuchon (17,5 g) m’apparaît plus léger qu’il ne l’est en réalité.
Voilà quelques vagues idées sur la taille et le poids. Je ne sais pas comment vous préférez les stylos, je serais curieux de lire vos goûts et vos idées à ce sujet.
Jimmy