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Cas du Tigre de CS :


on voit le démarquage des teintes sur cette photo a la lumière forcée (flash):






le tout remonté


Avant:


Et un de plus démonté et parti au séchage...

LEs prochains :

Un waterman 42 dans un piteux état :



Démonté (avec l'ancien joint ratatiné) :


GLOU GLOU...

UN SEVIGNE N°11 également dans un piteux état:



Avec une bague waterman's (un classique);


molette avec démontage à la base de l'axe...


J'en ai ch... car en fait, les tiges ne sont pas en ébonite mais carrément en métal. A se demander si ce stylo n'a pas déjà été restauré il y a longtemps ou peut être est ce une technique (c'est mon premier avec des tiges métal).

Bientôt GLOU GLOU car je n'avais plus de place

J'adore ce fil de discussion. Il faudrait une rubrique spéciale pour ces "vieux coucous".

Félicitations pour ces "rajeunissements" impressionnants des ébonites, Totor !
Il semble que ta potion magique conserve toutes ses propriétés dans la durée !

Voici la sortie de bain d'abord du Waterman 42 qui était dans un piteux état:







Il m'a fallu quand même deux bains dont un avec une mixture aussi vieille que la précédente mais qui n'avait jamais servi !

Et le Sévigné qui lui a séjourné en un seul bain dans la vieille mixture (comme quoi, cela dépend de plusieurs facteurs de stockage et d'oxydation et probablement de qualité d'Ebonite, je pense).

Un Waterman 94 qui avait été un peu nettoyé (et qui a un peu souffert du temps et des usages) :





Sortie du bain:

Le prochain en cours :
Un waterman 12 1/2 S qui me pose souci (désolidariser la tige de l'hélicoidal et dégager la molette et le joint ("pourri" car se sent à la rotation trop lâche) :




La différence de coloration vient du fait que j'ai essayé de voir si un trempage à l'eau pouvait débloquer un peu la tige:

Car impossible d'enlever la tige centrale (apparemment, un A... a percuté la petite tige qui fait ergot et a donc forcé le serrage.


Je mets donc le tout à tremper, je retenterai après.

Pour la première fois, je vois un feeder avec deux numéros gravé dessous:
1899
1903
les dates indiquées pour la patente.

A y EST!

Sortie de bain du 12 1/2S :






DU coup, j'ai réessayé d'extraire la tige avec l'axe hélicoïdale:

Soit le bain a agi ou alors je me suis un peu plus énervé, mais j'ai réussi à extraire le tout. Vous voyez d'ailleurs la couleur rouge du marquage qui en profite pour réapparaître après le bain :

Me revoilà avec de nouvelles expériences toujours avec ma mixture (que j'ai laissé entreposée sur mon établi des mois durant sans aucune protection quelconque).

Ici un BHV à levier (qui a une plume Waterman...) :




Et hop trempette de plusieurs heures :


Et sortie du bain :





Produit toujours efficace sur l'ébonite noire

Du coup je passe à ce vieux waterman 12 eyedropper :






et hop glou glou... Suite au prochain épisode

Joli travail.
Et sacrée collec' ! :D

Pingouin a écrit : ↑20 mai 2022 02:30 Joli travail.
Et sacrée collec' !

+1!

Je découvre ce fil ...
Bonne hypothèse de départ : bravo pour le résultat !! Je n'aurais pas osé.

Et voici la sortie de bain du waterman 12:





Il ne reste plus qu'à laisser sécher

Le suivant sur la liste : UN EXCELSIOR de Bayard...

Petite question, juste pour le plaisir du débat, et non le moins du monde pour critiquer ton travail :
la décoloration de l'ébonite, patine ou détérioration ?

Parce qu'on pourrait être tenté de se dire qu'il serait dommage de repolir un stylo en argent ou en laiton qui a acquis avec le temps une certaine patine. Tout comme personne ne songerait à redonner à la Statue de la Liberté ou aux toits de l'Opéra Garnier leur aspect d'origine.

J'ai moi-même depuis peu un Waterman en ébonite, qui a pris avec le temps une teinte chocolat assez jolie. Mais quand je vois ton travail, je suis plus que tenté de lui offrir un de tes bains de jouvence. D'un autre côté, cette patine brune lui va à ravir et lui offre une petite touche personnelle.

Pingouin a écrit : ↑22 mai 2022 15:22 Petite question, juste pour le plaisir du débat, et non le moins du monde pour critiquer ton travail :
la décoloration de l'ébonite, patine ou détérioration ?

C'est une "oxydation" naturelle du caoutchouc sulfurisé. Comme ce n'est pas à proprement parler une matière "noble", l'enlever semble moins gênante qu'un nettoyage de l'argent.

Pingouin a écrit : ↑22 mai 2022 15:22 Petite question, juste pour le plaisir du débat, et non le moins du monde pour critiquer ton travail :
la décoloration de l'ébonite, patine ou détérioration ?

Parce qu'on pourrait être tenté de se dire qu'il serait dommage de repolir un stylo en argent ou en laiton qui a acquis avec le temps une certaine patine. Tout comme personne ne songerait à redonner à la Statue de la Liberté ou aux toits de l'Opéra Garnier leur aspect d'origine.

J'ai moi-même depuis peu un Waterman en ébonite, qui a pris avec le temps une teinte chocolat assez jolie. Mais quand je vois ton travail, je suis plus que tenté de lui offrir un de tes bains de jouvence. D'un autre côté, cette patine brune lui va à ravir et lui offre une petite touche personnelle.

Bonjour,
Comme le dit Pollux, que je salue au passage, il s'agit d'une altération de la matière par l'impulsion combinée de deux facteurs : le taux d'humidité de l'air et la lumière. Cette altération est donc une réaction chimique. Lui redonner le noir d'origine est un "décrassage" chimique de cette couche altérée afin de laisser réapparaître la couleur d'origine.
On peut obtenir ce résultat avec d'autres méthodes plus agressives (à mon humble avis) tant pour le stylo que l'utilisateur : chimique d'abord (bain de javel) ou mécanique autrement (frottement avec une matière abrasive). Ce dernier cas efface aussi passablement les marquages et dessins d'origine.

On peut aimer l'aspect chocolat (qui généralement risque toutefois d'être peu uniforme si on manipule le stylo (l'humidité du corps humain ayant un impact à moyen terme)). Ce qui me gène le plus est l'odeur peu ragoûtante.

Pour plus de précision : ma mixture permet de réduire chimiquement cette carapace altérée et par frottement (perso, j'utilise une éponge magique qui est douce et du chiffon/papier genre sopalin), on décape sobrement cette altération.
L'odeur qui en résulte est plus neutre.

On peut aussi, pour redonner du lustre utiliser un produit de polissage (genre simichrome) mais il faut un autre produit qu'on trouve chez soi uniquement : L'huile de coude.

A la fin du processus, je met de la cire de carnauba pour protéger le stylo "rénové" des futures altérations qui ne s'arrêteront pas (l'Ebonite ainsi redécouverte réagira chimiquement avec les mêmes causes).

L'odeur qui en résulte devient agréable

totor50 a écrit : ↑22 mai 2022 17:12Ce qui me gène le plus est l'odeur peu ragoûtante.

Je n'avais pas pensé à sniffer mon stylo avant de lire ça. :D
Mais ça va, il ne sent pas mauvais. Je vais le laisser comme ça pour le moment. :)